
politiques monétaire
et
budgétaire ont tendu
en
général
à
se
renforcer mutuellement.
Des
divergences sont toutefois apparues périodiquement, parce que les mesures
monétaires étaient censées agir plus rapidement
en
phase de restriction qu'en phase
de relance, de sorte que certains pays ont peut
-
être eu tendance
à
pratiquer
simultanément
c(
laxisme bugétaire
))
et
((
rigueur monétaire
D.
Mais l'une des
principales caractéristiques
de
la
fin
des années 1
960
a
été
Q
l'accompagnement
))
du déficit budgétaire des États
-
Unis par
la
politique monétaire, de par
le
maintien de
taux d'intérêt relativement
bas.
Étant donné
le
régime de taux
de
change fixes alors
en vigueur,
il
en est résulié une augmentation du déficit
de
la
balance
des
paiements
américaine
et
une accuhulation des liquidités internationales
;
compte tenu de
l'orientation expansionniste
des
politiques monétaires pratiquées
ài
cette
époque,
cette évolution
a
contribué
5
la
croissance monétaire
rapide
observée dans
l'ensemble de
la
zone de
l'OCDE
en 197 1
-
72. Cette expansion monétaire s'est
accompagnée d'une relance budgétaire aux États-Unis2,
au
Japon, en Allemagne, au
Royaume
-
Uni
et
en
Italie, et
a
entraîné
le
passage
à
un régime de flottement contrôlé
des taux de change
3
. Comme
le
montre
le
graphique
1,
qui compare les variations de
la
masse monétaire
en
volume
et
les taux d'intérêt réels avec les indicateurs de
l'orientation budgétaire, les politiques de régulation de
la
demande ont
été
mutuellement expansionnistes
en
197
1
-7Z4.
A
posteriori
(graphique 1
A),
l'accent
paraît avoir
été
mis davantage sur
la
croissance monétaire que
sur
l'expansion
budgétaire, mais
il
ressort
des
indicateurs du solde du budget corrigé des influences
conjoncturelles que
les
politiques monétaire
et
budgétaire étaient orientées dans
le
même sens5.
Devant I'accroisçement des tensions inflationnistes,
la
potitique monétaire
a
été
généralement resserrée en 1973, pour devenir plus contraignante
5
la
suite de
la
hausse du prix du pétrole. L'orientation de
la
politique budgétaire est aussi devenue
plus restrictive,
étant
donne que l'alourdissement automatique de
la
pression fiscale
dû
à
l'inflation tendait
à
réduire les déficits publics? Les politiques monétaires
et
budgétaires sont donc restées synchronisées (dans
le
sens restrictif) pendant
la
période qui
a
immédiatement suivi le premier choc pétrolier. Cependant,
si
les
politiques budgétaires sont demeurées prudentes pendant
la
majeure partie de
1974,
elles sont
devenues
progressivement plus expansionnistes vers
la
fin
de
l'année
et
au cours
de
1975,
les
autorités
de
plusieurs pays décidant alors
de
financer par
le
secteur public
le
déficit extérieur
lié
au choc pétrolier. Parallèlement,
tes
dispositifs
de
restriction monétaire ont
été
assouplis, de sorte que les politiques
de régulation de
la
demande ont continué de soutenir
la
conjuncture7
;
ce
soutien
a
cependant diminué en 1976
-
77,
la
plupart des grands pays ayant alors adopté une
politique budgétaire d'austérité (graphique 1
C).
Vu
la
stagnation continue de
la
production, l'aggravation du chômage
et
la
persistance des anticipations infiationnistes,
il
est apparu que l'expansion budgé
-
taire
et
la
Croissance monétaire simultanées du début des années
70
avaient des
résultats négatifs
;
les
efforts
visant
à
((
régler
à
vue
))
l'économie
afin
de maintenir un
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