- une source peut être décomposée en une autre source et un couplage : par exemple, l'émission radio
d'un microprocesseur est le résultat de la commutation de cellules logiques (source), les métallisations
de la puce ainsi que les pistes du boîtier ou du circuit imprimé servant d'antenne pour transformer les
transitoires de courant temporels dans chaque cellule individuelle en un champ électromagnétique
décrit par un « brouillard coloré » fréquentiel,
- une victime peut aussi subir ce type de décomposition, mais son critère de susceptibilité varie
également selon qu'on « regarde » le composant ou le système : par exemple, pour un même réseau
Ethernet, on pourra se focaliser
• sur la perturbation du niveau logique ou du diagramme de l'œil (associé au composant
électronique) falsifiant un bit,
• sur le risque que les redondances associées au codage de la trame (par exemple en
1000baseT) ne permettent pas de la reconstituer,
• sur l'acceptabilité ou non de la réduction de bande passante causée par la réémission de
trames perturbées (TCP/IP),
• sur l'intelligibilité des signaux analogiques reconstitués malgré les trames perturbées
(VoIP), etc., etc.
•
Ce genre de décomposition n'est pas indéfini : on finit toujours par arriver à des sources ultimes
(signaux fonctionnels, phénomènes naturels ou intentionnels). Idem pour les victimes. Même à ce
stade, on n'est pas totalement démuni… (il est rare de voir un radiotélescope installé dans une zone
où les orages sont fréquents).
Afin de caractériser le comportement d'un appareil indépendamment des autres, les couplages
sont nécessairement décomposés en deux sous couplage : source/environnement et
environnement/victime, c'est pour cela que les normes font appels à différents type
d'environnements. Résidentiel et commercial léger ou industriel dans la plupart des cas.
Classifications des perturbations
Classification par conduction et rayonnement
Couplage par rayonnement et par conduction
On classe les couplages en deux catégories :
- couplage par rayonnement : champ électrique, champ magnétique, champ électromagnétique ;
- couplage par conduction : transmission du signal par un conducteur (n'importe quel conducteur, et
pas nécessairement un morceau de fil destiné à conduire de courant électrique : un tuyau de
climatisation fait parfaitement l'affaire).
La frontière entre les deux comporte une part d'arbitraire, certaines normes classant certains
couplages par champ électrique ou magnétique (mais pas tous…) dans la case « conduction ».
Par ailleurs, pour les couplages par rayonnement, les normes font aussi la distinction entre champs
proches et champs lointains: Une source de perturbations électromagnétiques crée au départ souvent
soit un champ électrique, soit un champ magnétique. Mais à une certaine distance de cette source,
l'onde observée sera une onde électromagnétique « plane » (dite aussi « lointaine » ), combinaison
d'un champ H et d'un champ E, avec le rapport E/H = 120 π (≈377). Cette distance est de l'ordre de
grandeur de la longueur d'onde. Ainsi, pour les fréquences élevées, on aura toujours une onde plane
dès que l'on s'éloigne un peu de la source.
La norme pourra exiger un test de susceptibilité au champ E, au champ H ou encore à l'onde plane (ou
champ lointain). Les normes exigeront des tests à l'onde plane aux fréquences les plus élevées,
puisque dans le cas des fréquences élevées, on aura toujours en pratique une onde « plane »
Classification par fréquence
f<~9kHz :
- Il s'agit principalement de perturbations de mode différentiel (harmoniques de courant des
alimentations, fluctuations de tension dues à des variations de charge...)