En 1943, les Soviétiques parviennent à arrêter l’offensive allemande. Les troupes américaines débarquent
dans le Sud de l’Italie et en Sicile, et en 1944, se lancent à la reconquête des territoires occupés par le Japon
et l’Allemagne nazie. Le 6 juin a lieu le débarquement de Normandie qui accélère le recul des troupes
allemandes. La prise de Berlin par l’armée rouge le 2 mai 1945 marque la fin de la guerre en Europe. Les
bombes atomiques américaines lancées sur Hiroshima et Nagasaki entraînent la capitulation du Japon le 2
septembre.
LA FRANCE OCCUPÉE
Devant la débâcle de l’armée française face à
l’invasion allemande, le maréchal Pétain est appelé à
diriger le gouvernement. Considérant le conflit perdu
d’avance, il demande l’armistice le 17 juin. Cette
requête provoque l’appel à la Résistance, via la radio
de la BBC, du général de Gaulle qui venait de se
replier à Londres. Le 22 juin 1940, l’armistice est
signé à Rethondes et entraîne la scission de la France
entre une zone occupée par l’armée allemande au
Nord, et une zone libre au Sud avec Vichy comme
capitale. En juillet, Philippe Pétain devient chef de
l’Etat français et établit une collaboration politique
avec l’Allemagne hitlérienne en octobre. Cependant,
le 11 novembre 1942, l’accord est rompu et l’armée
allemande envahit la zone dite libre et occupe dès lors
l’entièreté de la France.
LA RÉSISTANCE
La Résistance va réunir de plus en plus de partisans refusant de se soumettre à l’occupant. Entre l’annonce
de l’Armistice en juin 1940 et la Libération en 1944, la Résistance s’organise pour lutter contre les forces de
l’Allemagne nazie et contre les collaborateurs.
On peut distinguer deux types de Résistance. La première, extérieure, est menée par le Général de Gaulle, à
la tête des forces de la France Libre auquel, cependant, les anglais ne reconnaissent pas le statut de chef du
gouvernement français en exil. La seconde, intérieure, est organisée autour de plusieurs mouvements, se
manifestant principalement par une presse clandestine et, progressivement, par des actions de sabotage. Dans
le Sud du pays, entre 1940 et 1942, les actions sont relativement facilitées par l’absence des forces
allemandes, tandis que, dans le Nord, les résistants mettent en place des réseaux clandestins pour éviter les
représailles de la Gestapo. Cependant, la Résistance intérieure reste peu organisée. Ce n’est qu’en 1942, sous
l’impulsion de Jean Moulin, que la Résistance s’unit à la France Libre de Charles de Gaulle. Ancien préfet
de Chartres, Jean Moulin rejoint Londres en octobre 1941, après avoir été révoqué par le Gouvernement de
Vichy. Adhérant aux idées politiques de Charles de Gaulle, il retourne en France pour créer le Conseil
National de la Résistance en mai 1943, regroupant tous les mouvements de résistants français.
Charles de Gaulle parvient peu à peu à s’imposer comme chef de la France libre et obtient finalement, en
juin 1944, le titre de chef du Gouvernement Provisoire de la République Française.
C’est dans le contexte de la Résistance civile, regroupant des actes non violents avec des enjeux
idéologiques et politiques, qu’intervient Albert Camus. L’action des résistants se manifeste à travers la
distribution de tracts, la publication de journaux clandestins, la production de faux papiers, etc. Ils subissent
la répression de la Gestapo et de la police de Vichy.