LIMITE LARSEN THEATRE

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LIMITE LARSEN THEATRE
Le Limite Larsen Théâtre est agréé par le Ministère de l'Education Nationale depuis 2014
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« ACQUA »
Vie et voyages d'une goutte d'eau
Concert pour 10 instruments, 3 musiciens et petits spectateurs
Où il sera question des premiers pas d'une goutte de pluie, de glouglous, de glaglas, d'une casserole
d'eau sur le feu, d'une larme, d'un bain, d'un bateau, d'un pipi de coccinelle, d'une baleine aussi et
d'un bout de banquise... entre autres.
« Acqua » est un concert destiné aux tout-petits (3-6 ans) ainsi qu'à tous ceux qui les accompagnent.
Il navigue autour de l'eau sous toutes ses formes. Il nous a été commandé par le Parvis, Scène
Nationale de Tarbes Pyrénées, pour une création en janvier 2016.
Nous l'avons conçu comme un livre d'images sonore. Des images qui se suivent et se répondent dans
un parcours mélodique: naissance d'Acqua, goutte d'eau parmi des milliers dans un épais nuage;
éclatement du nuage et chute de la pluie; ruissellement dans la rue, les tuyaux, dans les grottes et les
nappes phréatiques; découverte de l'Océan; goutte-à-goutte du robinet qui fuit; chemin furtif d'une
larme sur une joue.
Une dizaine de chansons, issues des répertoires traditionnels français, anglais mais aussi africain ou
italien, alternent avec des moments d'ambiance sonore et la participation vocale et corporelle des
enfants.
En s'immisçant à travers les oreilles et les cœurs des enfants, les sons devront faire naître les images
du spectacle, des images singulières et propres à chacun des spectateurs. Peut-on imaginer, en
amont, ce qu'évoqueront pour vous un tintement métallique ou le son d'une goutte sur un papier
buvard ? Les émotions de la musique appartiennent à chacun. Elles seront mises en valeur par les
lumières et la scénographie, chargées de dessiner, avec leur palette de couleurs, un espace scénique
sobre ouvert à toutes les évocations.
L' « histoire », le parcours géographique et émotionnel d'Acqua, depuis le nuage qui lui donne
naissance, jusqu'au soleil qui la ramène au ciel, est écrite avec peu de mots; ils se posent sur les
paysages sonores comme un discret fil conducteur, participant à la musicalité et à la poésie de
l'ensemble.
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NOTE D'INTENTION
Les yeux et les oreilles
De nos cinq sens, c'est la vue qui prédomine. Orientation, communication, émotions, alerte... elle
gouverne l'essentiel de nos comportements.
Notre société des écrans renforce encore cet élan, et nous voilà, grands et petits, submergés par les
images au quotidien. De l'apprentissage à la sociabilité, en passant par les loisirs, peu de domaines
échappent à cette prédominance.
Nos yeux fonctionnent et fatiguent... nos papilles, notre peau, et nos oreilles, un peu moins.
Nous regardons des films et prenons des photos de très grande qualité technique, et nous écoutons
de la musique « au kilomètre », avec un format mp3 qui « compresse », qui réduit les écarts entre les
extrêmes musicaux : les nuances, la diversité et la finesse des timbres, le relief et les espaces sonores
créés par le mixage.
Etre sensible à la qualité du son relève aujourd'hui presque d'une forme de snobisme, qui fait que
l'on va choisir tel ou tel matériel hi-fi sophistiqué, en général, pour pouvoir... regarder un film.
En tant que musicienne je suis sensible à cette question, et souvent attristée que la même attention
ne soit pas portée aux autres sens.
Il y a de la magie à entendre une rivière qui coule la nuit. Des portes imaginaires magnifiques
s'ouvrent à l'écoute d'un orage quand il tombe sur les tuiles. Derrière tout cela, des émotions
jaillissent. Elles peuvent nous rendre plus sensibles, plus ouverts, plus humains.
A partir de ce constat j'ai eu envie de travailler sur le "sonore" avec des tout-petits. J'ai voulu aller
voir ce qui se passait avant que le langage et la lecture n'apparaissent, lorsque l'on « comprend »
d'abord un timbre et une inflexion de voix, plus que le sens des mots prononcés; lorsque, ne sachant
pas identifier tous les sons, on peut trouver le vrombissement d'un aspirateur aussi intéressant
qu'une sonate de Beethoven. J'ai voulu sortir de la distinction « bruit ou musique », de celle du « je
chante ou je parle »... D'explorer tout ce qu'il y a entre les deux, de musical, de rythmique, de
théâtral, tout ce qu'il y a de lien, d'obstacles, de jubilatoire ou de ludique, tout ce qu'il y a de
superficiel et d'essentiel.
Après plusieurs résidences de recherches vocales et instrumentales en crèche et en école maternelle,
l'idée de ce concert a mûri. Il était important de proposer aux enfants un voyage sonore auquel ils
puissent choisir de participer vocalement, ou non. Je voulais que s'y mêlent à la fois des repères bien
connus (comptines, chansons) et des plages plus expérimentales, plus mystérieuses.
Céline Ottria
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L'eau
Parce que l'homme vient de l'eau. Parce que les enfants naissent de l'eau. L'eau est le premier
élément de la vie, le premier élément de chaque vie. L'eau du ventre maternel, douce ou amère déjà,
en fonction des moments, des émotions de la maman ; l'eau du bain des bébés ; l'eau que l'on boit,
par le lait puis pure. Plus tard c'est un élément du quotidien, toilette, cuisine, et aussi un formidable
terrain de jeu. Les points d'eau des jardins publics et les fontaines des villes grouillent de rires
d'enfants.
Elément « premier » et quotidien, l'eau convoque immédiatement un vécu, une expérience, même à
de très jeunes enfants. C'est aussi l'élément de la métamorphose et du voyage : l'eau circule, change
d'état physique et chimique, s'évapore, gèle. Elle inspire les premières approches du mouvement, de
la transformation... et plus profondément, de l'impermanence, du cycle, de la variation.
L'eau est un vecteur de voyage, une invitation à l'ouverture et à la découverte. Par l'eau arrivent les
échanges, le commerce, les langues. Musicalement, la multiplicité des univers aquatiques permet
une exploration sonore très vaste, une « palette » d'instruments variée, un répertoire de chansons de
toutes les langues, car toutes les cultures parlent de l'eau dans leurs chants.
Ce choix d'un univers aquatique permet également de naviguer entre le très intime (le verre d'eau, la
larme, le pipi), le très grand (l'Océan, la banquise), et l'universel (la soif, l'absence d'eau, la peur du
large ou de l'inconnu).
L'eau est aussi un élément fragile, rare... dont on peut prendre soin, ou non. Le questionnement
sociétal et l'engagement écologique ont largement participé au choix de ce thème.
Déroulé du spectacle
Le concert démarre dans un nuage de pluie.
Les gouttes d'eau se réveillent une à une... Chaque spectateur est invité à « pianoter », à « réveiller »
une partie de son corps. A ce fourmillement s'ajoutent peu à peu les pizz du violon qui tournent en
boucle et s'accumulent, la profondeur douce et métallique du « spacedrum » (sorte de « tortue » en
métal qui permet de jouer un rythme, tout en faisant sonner des notes), le frémissement des
cymbales, le souffle et le chant du saxophone... Voilà la pluie qui tombe.
Les mots se posent sur ce premier tableau : « Acqua la petite goutte d'eau naît aujourd'hui, jour de
pluie. Acqua la gouttelette naît, c'est jour de fête... »
La pluie s'intensifie. Entre ses tics et ses tacs une mélodie se forme. La première chanson apparaît.
Les instruments se révèlent. Elle est déjà loin l'ambiance cotonneuse et feutrée du début. On est déjà
dans la chanson.
Puis la goutte d'eau reprend son chemin, elle ruisselle dans la rue, dans les tuyaux des canalisations.
Deuxième ambiance, deuxième tableau.
On voyagera ainsi de proche en proche, on feuillettera des pages de musiques et de chansons, on
passera de la main à la voix, de l'écoute à l'expression, et de l'intime à l'universel, à travers des styles
musicaux, des langues et des sonorités variées.
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Les spectateurs-instruments : tableaux sonores et participation du public
Au tout début du spectacle, nous apprenons aux enfants une petite grammaire gestuelle et sonore:
tapotement sur les mains, souffles, jeux de voix, nuances. Ce vocabulaire ludique sert de base aux
improvisations collectives très simples qui seront l'un des fils conducteurs du spectacle. Ce système
de musique interactive est directement inspiré du soundpainting, technique de création sonore
collective dirigée à la main par un « chef d'orchestre improvisateur ». Les spectateurs (musiciens
dans la salle) et les instrumentistes (musiciens sur scène) composent ainsi ensemble chaque tableau
sonore.
Les enfants chantent avec plaisir les airs les plus connus mais pour nous l'objectif reste de favoriser
l'écoute, l'expression, la création d'un parcours commun. A partir de balises et du cadre donné par les
musiciens, chaque concert « sonne » différemment en fonction du public... avec de légères
variantes... ou de vraies différences, en fonction des jours, des âges et des humeurs.
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LA MUSIQUE
Conception
L'univers sonore du spectacle a été créé à partir d'un tressage de sons du réel avec ceux des
instruments de musique. Les sons du réel sont des enregistrements live de clapotis d'eau ou de pluie,
par exemple, que l'on bouclera pour en faire la rythmique d'une chanson. Le mariage des trilles du
violon et des souffles du saxophone dessineront à leur manière plus figurative le son d'une rivière
ou le bruit d'un nuage.
Nous mêlons les timbres: cordes, vents, percussions, voix, effets. Nous cherchons des mariages
surprenants, des sonorités nouvelles, moins identifiables. Ainsi, nous créons des espaces dans
lesquels l'imaginaire s'engouffre, dans lesquels la poésie fait son chemin.
Nous pouvons ainsi « écouter » la pluie, comme on l'entend dans la vie... et jouer la pluie comme on
la perçoit de l'intérieur. Nous marchons sur le fil de l'évocation poétique.
Nous voguons d'un univers à l'autre en glissant presque imperceptiblement des chansons aux
ambiances. Nous naviguons entre la voix parlée et la voix chantée, dans un continuum sonore et
sémantique.
Les comptines ont été choisies pour leur variété stylistique. Elles ont été réarrangées pour atteindre
d'autres couleurs ou convoquer d'autres cultures. Une musique indienne précède une tarentelle; un
rock devient berceuse et une berceuse un rock ; un chant traditionnel africain est scandé par les
enfants; une chanson en vieux français se met à swinguer.
Il s'agit de travailler dans une grande simplicité, pour que les petits aient des repères et des
"accroches" familières au milieu des découvertes; et dans une très grande exigence, afin d'ouvrir en
grand, pour eux comme pour ceux qui les accompagnent, les portes de l'émotion esthétique.
Quelques-unes des chansons choisies :
« La baleine bleue» de Steve Waring
« Bateau sur l'eau », comptine traditionnelle française
« Row your boat », comptine traditionnelle anglaise
« Paille en queue », chanson créole de la Réunion
« Rondinella », chanson italienne du Salento
« Kumbélé », comptine de République Démocratique du Congo
« Bhore Holo », comptine indienne en bengali
…
Les instruments (liste non exhaustive):
Violon
Basse
Guitare
Saxophone soprano
Batterie
Ghatam et khanjira, percussions indiennes
Bodrum, percussion turque
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Space drum, métallophone (son de percussion avec harmonies)
Une voix féminine
Une voix masculine, avec effets de transformation (octaver, delay, reverb, etc...)
Une bassine d'eau
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LE TEXTE
Ecriture
Les livres d'images écrits pour les enfants sont souvent de petits bijoux d'écriture. Des phrases
simples et courtes, des sonorités soignées et musicales. Les petites ritournelles qui les ponctuent
rapprochent les histoires des comptines, et font de la lecture d'un livre une expérience rythmique,
vocale et auditive, tout autant qu'une aventure visuelle.
Nous nous sommes inspirés de cette écriture pour élaborer le fil conducteur du spectacle.
Des fragments d'histoire font le lien entre les tableaux. Ils permettent de confirmer ou d'affirmer ce
que l'oreille et l'imaginaire ont déjà suggéré : Acqua la petite goutte est dans un tuyau.... sous la
douche... dans la rivière... au milieu de l'Océan.
Ces phrases, dites sur les dernières notes d'une chanson ou sur les rythmes naissants de celle qui
arrive, sont des repères « géographiques », et émotionnels. On évoque ainsi, par petites touches,
l'émerveillement d'une découverte, la peur d'un lieu inconnu, le plaisir d'une rencontre.
Pour les chansons dans des langues étrangères, ces quelques mots sont l'occasion de traduire tout ou
partie des paroles et d'introduire les sonorités nouvelles : Acqua rencontre une hirondelle, qui
survole l'Océan et ses dauphins, qui tourne, et vole, et s'en va... « Mamma la rondinella, mamma la
rondina, gira, vola, se ne va »...
Nous entendons des mots français, italien, anglais, wolof... Certains sont connus, d'autres ne le sont
pas. On en comprendra certains, on en devinera d'autres. Mais tout autant que les notes, les mots
appartiennent à la partition rythmique et à l'élaboration d'une page sonore.
Extrait
Céline.
Davy.
Céline.
Davy.
Céline.
Au bout de la rivière, il y avait… la mer.
Acqua n'en croyait pas ses yeux.
C'est tellement grand la mer…
C'est tellement bleu la mer….
On dirait le ciel.
Mais avec des bosses.
Des vagues.
Des vagues ?
Oui, ce ne sont pas des bosses. Ce sont des vagues. Tu n'a jamais vu la mer ?
Ben non. Enfin, moi, oui mais Acqua, non.
Elle guettait l'horizon tout là-bas.
Elle écoutait les vagues…
Elle goûtait les vents salés...
Elle se régalait de voir les goélands voler
Ils étaient des milliers.
Et au milieu, Acqua remarqua un petit oiseau noir avec un petit bec et deux petites ailes
aiguisées : une hirondelle…
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SCENOGRAPHIE ET LUMIERES
L'espace scénique
On se demande parfois, avant un concert de musique classique, ce qu'on va bien pouvoir regarder. Et
puis la musique commence. Il y a alors mille gestes, des arcs-en-ciel de couleurs, quantité de
matières, nombre d'instruments qui brillent, des archets qui s'alignent ou se décalent, des visages qui
racontent des émotions, des complicités, une concentration. On ne sait plus où donner des yeux.
Regarder la musique se fabriquer, jouer à reconnaître qui fait quoi, qui produit telle ou telle partie de
ce que j'entends, est une des expériences du concert. La musique est aussi visuelle. Chaque
instrumentiste est à lui seul un paysage, une route et une histoire émouvantes.
Bien sûr il y a le traditionnel jeu d'identification : reconnaître le son du violon, celui de la guitare.
Mais au-delà, on découvre aussi qu'un chant de mouette ou la corne de brume d'un bateau peuvent
être faits par un saxophoniste. Et, tiens, que ce qui sonne comme un sample, un échantillon
enregistré, vient d'être en fait chanté au micro ; que telle ou telle note est jouée par le batteur, qui
pourtant est occupé déjà avec des maracas et une grosse caisse...
Ici « l'orchestre » se compose de trois musiciens, en arc-de-cercle face au public, entourés
d'instruments :
un
batteur/percussionniste,
un
vocaliste/saxophoniste,
une
chanteuse/violoniste/guitariste. Certains instruments peuvent être connus des enfants. D'autres, par
leur aspect ou leur provenance, seront plus mystérieux, plus exotiques : pédalier d'effets, ghatam
indien, bodrum turc, métallophone, violon électrique.
Sur scène
Les jeunes enfants, qui pratiquent quotidiennement ce qu'on appelle les « jeux symboliques », ont
une grande facilité à se transporter instantanément dans un autre espace-temps : « on dirait qu'on
serait dans... un bateau... un évier.... sur la banquise.... avec les baleines ».
Il suffit de le dire pour y être. L'énoncé est performatif. L'imaginaire seul permet le voyage, sans
voiture, sans support visuel. Nourri d'envies, de questions, de souvenirs, de sons, l'enfant peut
voyager. Il peut emprunter des chemins mystérieux, s'aventurer dans des contrées lointaines, des
terres miraculeuses, vierges encore des apprentissages et des images d'Epinal.
Sur scène : trois îlots symboliques occupés par les trois musiciens. Des espaces faits de câbles et
d'instruments de musique. Derrière eux, notre espace scénique est traversé par deux voiles blanches.
A moins que ce ne soient des vagues. Les mouvements des lumières et les changements de couleur
transforment ces éléments simples et lumineux. Ils ouvrent les portes de cet univers aquatique.
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QUI FAIT QUOI
CELINE OTTRIA, voix, guitare, basse, violon
Musicienne multi-instrumentiste, Céline Ottria travaille depuis plusieurs années dans le milieu du
théâtre. Violoniste de formation (Bruno Garlej à Chaville, puis Sung-Ju Lee à New York), elle a travaillé
le piano avec Stéphane Tsapis, le chant avec Thomas Bellorini, et a appris la basse et la guitare en
autodidacte.
Sa double formation, de musicienne et de comédienne (Ecole Claude Mathieu), lui permet d'explorer
au fil des spectacles le lien entre musique et musicalité du texte, entre couleurs sonores et
théâtralité. Par la composition, l'arrangement, l'accompagnement, elle cherche l'univers musical et la
matière sonore qui puissent le mieux dialoguer avec les mots, apporter un contrepoint au propos, un
soutien aux comédiens.
Elle travaille ainsi régulièrement avec la Compagnie Air de Lune en collaboration avec Jean Bellorini
(«Tempête sous un crâne », en tournée depuis 2010) ; avec la compagnie Gabbiano de Thomas
Bellorini (« A la périphérie » de Sedef Ecer, créé à Suresnes en 2013;« Pinocchio », en tournée depuis
2011) ; avec la Compagnie Voix Public ("La jeune fille, le diable et le moulin" d'Olivier Py, « Molière
l'intégrale et autres histoires, enfin surtout d'autres histoires parce que Molière, bon ... » d'Hugo
Musella); et avec la Compagnie 123 Soleil, compagnie de marionnettes spécialisée dans les spectacles
très jeune public (crèches et maternelles).
En 2012, elle crée avec Hugo Musella le Limite Larsen Théâtre, structure orientée sur la recherche
d'une synergie profonde entre écriture et musique, pour faire éclore un langage et un engagement
résolument d'aujourd'hui (www.limitelarsen.com).
Elle fait également partie du groupe italien Nidi dʼ Arac, qui joue en Italie et en Europe une musique
traditionnelle des Pouilles mêlée d'électro-rock (Montreux Jazz Festival et WOMAD depuis 2011) ; et
chante Tom Waits, Lou Reed et Leonard Cohen dans les cafés.
De par ma pratique d'accompagnement théâtral, je suis amenée à travailler sur la matière sonore, à
chercher des ambiances, des « couleurs » pour soutenir ou contredire, accompagner ou mettre en
relief les mots et les comédiens. Pour ce faire j'utilise plusieurs instruments (basse, guitare et violon),
mais aussi des pédales d'effets qui brouillent les pistes, par exemple en répétant un motif en boucle
pour le rendre rythmique, ou en faisant sonner une guitare électrique comme si elle était jouée dans
une cathédrale.
C'est cette recherche sonore et ce goût de la « composition », au sens pictural du terme, qui est à la
base de la rencontre avec Davy Sur et David Amar.
DAVID AMAR, voix, saxophone, effets
Vocaliste et multi-instrumentiste, il débute l’apprentissage du saxophone à treize ans puis entre au
Conservatoire de Nice en section jazz. Influencé par les musiques actuelles, il poursuit son parcours
en autodidacte ; une curiosité grandissante pour la voix le pousse à étudier le chant lyrique à
l'Académie de Musique de Monaco, avec Marie-Anne Losco.
Il aborde la voix comme un instrument, et ses improvisations vocales mêlent scat, beatbox et chant
diphonique. Musicien polyvalent et éclectique, il utilise également des effets électroniques pour
déformer sa voix, l'amplifier ou la moduler.
Avec Yona Yacoub et Fred Luzignant, il fonde SASHIRD LAO en 2005. Finaliste du Concours national de
jazz de La Défense en 2006, puis primé en 2007 lors de la soirée Jazz à Juan Révélations (Prix du
Public), le trio a enregistré trois albums et s'est produit dans plus de quinze pays (tournées au Brésil,
Australie, Afrique...).
Parallèlement il développe sa pratique du soundpainting, langage gestuel de création sonore en
temps réel, avec Walter Thompson et François Jeanneau, auprès desquels il reçoit la certification.
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Depuis 2011, il intervient ainsi régulièrement auprès de diverses compagnies de théâtre et de danse
désirant mêler performance et composition (Compagnie L'Attraction; Compagnie Une Petite Voix
M'a Dit; Compagnie Humaine; TranS).
Il enseigne la technique vocale au sein du département Jazz et Musiques actuelles du Conservatoire
de Monaco depuis 2014.
DAVY SUR, percussions
Dès sa rencontre avec la musique, c'est le chemin de l'auto-didactisme qu'il choisit. Au violoncelle, à
la guitare, au piano ou à la batterie, la passion de créer ses rythmes, de composer, ne le lâchera pas.
De nombreuses recherches musicales, des voyages à travers le monde, des rencontres lui permettent
d'acquérir une expression singulière, sensible, fondée sur la musicalité et l'ouverture intérieure.
Au cours de ces années, de New-York à Bénarès, d'Istanbul à Lombok, il trouve des couleurs
musicales, des épices, et les " cuisine" à sa manière dans des compositions rythmiques et
mélodiques. Là où il va, il partage la scène avec divers musiciens de styles différents, du jazz sous sa
forme la plus contemporaine, aux musiques africaine, cubaine, flamenco, perse ou encore indienne.
En Inde il rencontre Pandit Khisore Kumar Mishra ( B.H.U. de Bénarès ), à New-York Vince Cherico
(Ray Barreto) ou encore Peter Retzlaff , qui l'encouragent et l'aident à organiser son jeu personnel, à
développer son style. Style qui l'emmène aujourd'hui à composer et à jouer pour des compagnies de
danse et des projets cinématographiques.
Il est récemment devenu officiellement le premier européen à être accepté à la « Harishankar School
of Khanjira » (khanjira = percussion indienne) dans le sud de l'Inde.
David Amar et Davy Sur forment le duo "One million faces", qui travaille les textures sonores, l'écoute
et la spontanéité musicale à travers des concerts de musique improvisée sur l'instant
(www.onemillionfaces.fr). Binôme complémentaire, ouvert à la collaboration avec d'autres artistes,
avide de tissages entre les disciplines (danse, théâtre), ils sont parfois invitants (comme avec le
flûtiste indien Rishab Prasanna par exemple), ici, invités par le Limite Larsen Théâtre.
HUGO MUSELLA, texte
Hugo Musella est auteur, comédien, metteur en scène, animateur d’ateliers d’écriture et de cours de
théâtre. Il est titulaire d’une Maîtrise en Arts du spectacle, d’un Diplôme Universitaire d’Animateur
d’atelier d’écriture et du Diplôme d’Etat de théâtre. Parfois, il est aussi régisseur, projectionniste,
graphiste au besoin. Après avoir créé et dirigé l’Immense Aimant Théâtre quelques années, il a rejoint
la Compagnie Voix Public en 2001.
En 2012, suite à la création de «Molière l’intégrale et autres histoires. Enfin, surtout d’autres histoires
parce que Molière, bon...», il participe à la création d’une nouvelle structure orientée sur la
recherche d’une synergie profonde entre écriture et musique, qui fasse éclore un langage et un
engagement résolument d’aujourd’hui : le Limite Larsen Théâtre. Il crée et interprète avec Céline
Ottria, Pierre Blain et Mickaël Allibert "Le temps qu'on perd (E.P)", solo de théâtre actuellement en
tournée dans les collèges avec le Théâtre Anthéa d'Antibes. Il poursuit son questionnement sur le
temps avec "Deadline", deuxième volet du diptyque, dont la création est prévue à l'automne 2016.
Son écriture scénique est la résultante ludique d’une collusion de cultures : théâtrale, mythologique,
cinématographique, poétique, bande dessinée, ainsi que de sa pratique de l’escrime et de la course
de fond.
Il est l'auteur de plusieurs pièces jeune public (son texte « Chevalier » est édité aux éditions de
L’Harmattan), de nouvelles pour les enfants (magazine "Lucie" chez Panini) et de textes pour ses
propres élèves. La musicalité de la langue, l'humour et l'émotion, sont ses obsessions et ses couleurs
caractéristiques. L'intégralité de ses écrits pour la scène se trouve en téléchargement libre sur le site :
www.etlesmoutons.com.
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NICOLAS THIBAULT, lumières
Formé à l'École supérieure d'art dramatique du TNS en section Lumière et Régie Générale (promotion
1994), il poursuit sa formation par le biais de stages ("Lumière du spectacle " au Théâtre Clavel de
Paris, C.A.P Electrotechnique) et construit son expérience sur le terrain en accompagnant depuis
1995 de nombreuses compagnies. Que ce soit en création ou en régie, pour le théâtre ou pour la
danse, il a ainsi travaillé avec la Compagnie Reveïda, Divine Quincaillerie, Pas vu Pas pris, Trucmuche
Compagnie, Les passeurs et la Compagnie S.H.A, entre autres. Il assure actuellement la régie générale
pour la programmation de la Salle des Arts d'azur, au Broc (06510); ainsi que celle de L'Entre-Pont,
lieu de création et de résidence pour le spectacle vivant, à Nice.
MONSIEUR FROG, scénographie
Artiste plasticien, Monsieur Frog est originaire de Charente. Après des études de commerce
international à l’ESC La Rochelle, il choisit de se concentrer sur ses envies artistiques. En 2000, il suit
des cours de photographie et d’expression corporelle à Bristol (Angleterre). Par la suite, il travaille
avec la société de décoration anglaise Inflatable Systems et conçoit ses premières scénographies à
l’aide de modules gonflables en Espagne. Parallèlement, il affine sa démarche artistique personnelle,
réalisant des peintures, sculptures et installations de tissu tendu qui deviendront sa signature. De
2004 à 2008, il travaille au sein du collectif Amie (Art, Multimédias et Installations Ephémères) qui
rassemble différents artistes et compétences techniques complémentaires. Ses installations visuelles
sont inspirées du mouvement Land Art et se déclinent aussi bien en pleine nature qu’en milieu
urbain. Monsieur Frog s’adapte aux lieux, travaille les volumes, les pleins et les vides, la lumière, et
aime surprendre le visiteur en modifiant son environnement quotidien. Il s’est inventé une écriture
en trois dimensions, sur le paysage, reconnaissable immédiatement.
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LE LIMITE LARSEN THEATRE
Le Limite Larsen théâtre naît de la rencontre de Céline Ottria (musicienne et comédienne) et d'Hugo
Musella (auteur et comédien). Elle veut jouer plus fort, il souhaite écrire autrement. Ou l'inverse.
Au départ, nous échangeons des poèmes, des mélodies, des histoires courtes, des considérations
politiques, des récits d’Italie. Nous débattons de la langue au théâtre et de nos rapports aux auteurs
du répertoire. En 2012, sous l’égide de la Compagnie Voix Public, notre premier spectacle se dessine
comme une profession de foi : « Molière l’intégrale et autres histoires. Enfin, surtout d’autres
histoires parce que Molière, bon… » Voilà notre spectacle zéro. Il précède de quelques mois la
création de notre toute jeune compagnie : le Limite Larsen Théâtre.
Dans notre partition scénique, une musique a autant de poids qu’un monologue. Un geste est une
phrase. Une image remplace facilement un dialogue. Reste à les agencer… Pour nous, l’écriture n’est
pas une option mais une donnée irréductible. Les technologies font évoluer le travail scénique, les
scénographies se réinventent, les acteurs s’enivrent de vie et quoi qu’on en dise, il y a un monde en
dehors des théâtres. Alors pourquoi des auteurs morts ? Les créations du Limite Larsen Théâtre
doivent êtres poreuses au monde. Elles doivent s’en nourrir et le nourrir.
Ce monde dans lequel nous voulons nous inscrire est fait des hommes qui l’habitent. Il s’agit donc de
rencontres. Rien de surprenant. La salle de théâtre est un lieu dans lequel se rencontrent un acteur
(au moins) et un spectateur (au moins). Inversement, tout lieu de rencontre entre un acteur (au
moins) et un spectateur (au moins) devient un théâtre. Rien de plus simple. Selon les projets, nous
travaillerons sur des scènes de théâtre, au pied d’immeubles, dans des salles de classe, dans des
ascenseurs (qui sait ?) et toujours ce sera un théâtre.
La question centrale de la rencontre est celle de la langue au théâtre. Qui est l’acteur ? Qui est le
spectateur ? Quelle est leur langue commune en 2016? Il ne suffit pas à l’acteur, comme en 1492, de
débarquer de sa chaloupe avec des sacs de verroterie pour créer le contact. Aujourd’hui, l’indigène
sent l’odeur du plastique bas de gamme. A l’heure du téléchargement à haut débit depuis un
smartphone, le spectateur mute en permanence.
Définissons les protagonistes : un acteur est, selon le Robert, "une personne qui joue des rôles ou une
personne qui joue un rôle important, qui prend une part active". Un spectateur est le "témoin d’un
incident, d’un événement, d’un spectacle".
Le Limite Larsen Théâtre se propose de prendre une part active et engagée dans le débat public en
créant des événements artistiques, au mieux, des incidents, au pire, dont un spectateur, au moins,
sera le témoin.
Nous avons avec nous de la musique, des mots et des images. Nous souhaitons participer à la
mutation du monde en l’interrogeant, en apprenant de lui et en lui répondant dans un langage
scénique à la fois simple et moderne.
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TECHNIQUEMENT
PEDAGOGIE
A l'issue du concert, un temps peut être pris pour la présentation des instruments.
Cette présentation se centrera principalement sur les instruments les moins connus (percussions
indiennes, utilisation des boucles vocales) et se fera en interaction avec les enfants.
Des ateliers sont envisageables autour du spectacle (jeux vocaux, jeux rythmiques, découverte plus
complète des instruments, …), à définir en fonction des publics et des objectifs pédagogiques.
Pour les classes, il est possible aussi de se servir du concert comme une première approche, ou au
contraire un écho ludique d'éléments scientifiques (cycle de l'eau, géographie, écosystèmes) ou
culturels (langues étrangères, vie dans les autres pays, par exemple).
BUDGET
1200 euros par cession
Transports, logement et défraiements repas pour 4 personnes au départ de Nice
INFORMATIONS TECHNIQUES
Durée 40 mn
Jauge 150 personnes
Fiche technique en annexe
Fiche pédagogique en annexe
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CONCLUSION...
Fermer les yeux, ne plus rien... voir
Entendre
Se laisser surprendre
Ecouter
Goûter la qualité d'un son
Comme on savoure un plat sucré et en même temps saturé d'épices
Jouer à reconnaître qui joue quoi
Cueillir les fruits de son imaginaire
Oublier
S'oublier
Rêver dans le silence
Sur une mer d'émotions
Et de sons inconnus qui reviennent
Une volée de langues entremêlées
Aimer ne pas comprendre.
Aimer la mélodie des mots
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Sentir son corps vibrer, son corps trembler, son cœur battre, s'animer.
Entendre le son de sa voix
Oser
La libérer
Sentir les autres autour de soi
Se sentir bien
Entouré
Laisser entrer une chanson
S'en imprégner
La laisser sortir
Pour mieux s'en souvenir, après.
Garder l'envie de chanter
L'envie de danser
Aller voir la mer
Boire un verre d'eau
Le savourer
Et
Remarquer que le monde n'est plus tout à fait le même
Qu'avant
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LIMITE LARSEN THÉÂTRE
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