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Conception de la nature et physique quantique
Concepts et principes de base de la physique quantique et interrogations qu'ils
suscitent sur la nature de la réalité.
Sommaire :
1. Niveaux microscopique et macroscopique
2. Principe dindétermination dHeisenberg
3. Principe de complémentarité
4. Conception mathématique
5. Principe de superposition des états
6. Principe de décohérence
7. Principe de non localité
8. Effet Aharonov-Bohm
1. Niveaux microscopique et macroscopique
La physique quantique décrit le niveau microscopique (atomes, particules
élémentaires), l'infiniment petit, inaccessible aux ''sens'' comme lest l'infiniment
grand (gravitation) et à la différence du macroscopique qui est notre niveau.
Il existe des liens, des relations entre les deux niveaux comme en attestent les
applications pratiques (supraconducteurs, transistors).
La difficulté de compréhension de la physique quantique a 2 origines principales :
1. la description de lévolution dun système microphysique nécessite 2
approches conceptuelles différentes selon quil est ou non observé
(complication supplémentaire, le système dobservation et/ou lobservateur
peuvent être décrits quantiquement) ;
2. les lois, les principes du microscopique sont très différents de ceux du
macroscopique et ils ne sont pas immédiatement compréhensibles par les
modes habituels de pensée ; il ne sagit pas dune différence de degré mais de
nature parce quils sont basés sur des outils intellectuels abstraits de type
mathématique.
Cette difficulté a 2 conséquences :
? elle facilite lexpression de toutes les ‘’croyances’’ ou irrationalités sur le
monde (parapsychologie, vision orientaliste du monde, voire base scientifique
à une religion ) ;
remarque : blason de Bohr = symbole du Ying et du Yang ;
? elle rend fréquent le recours à lanalogie et/ou à la métaphore pour
comprendre.
Remarque : en physique, les états quantiques sont désignés par la lettre grecque
PSY !!
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2. Principe dindétermination dHeisenberg
1927
Impossibilité dattribuer à une particule à 1 instant donné 1 position ET 1 vitesse.
De surcroît, plus la position est déterminée et moins la vitesse lest et inversement.
Analogie
Oiseau nocturne très éclairé : ébloui, il ne bouge pas donc étude de la morphologie
possible ; par contre, sil est peu éclairé : il bouge donc étude du comportement
possible mais pas de la morphologie.
De façon plus générale, il faut envoyer de la lumière sur les systèmes
microphysiques pour les étudier, leur comportement va être modifié par celle-ci. Le
dispositif expérimental détermine les résultats.
Ce fait est à lorigine de lexpression : ‘’la réalité est créée par lobservateur’’, soit le
problème de lobjectivité du réel confrontée à ‘’létrangeté’’ quantique.
Exemple dans la problématique onde-particule, des électrons sont projetés sur une
plaque comportant 2 trous avec étude de la distribution de sortie et avec ou non de la
lumière pour voir par quel(s) trou(s) ils sortent (Pagel pp. 139-143 et Pour la Science
p.47 : expérience du ‘’choix retardé’’) :
? quand pas ou peu de lumière cest à dire quand on ne cherche pas à savoir
par quel trou ils passent, les résultats sont analogues à ceux obtenus avec les
ondes cest à dire que les électrons se comportent comme une onde, ils
passent par les 2 trous à la fois ;
? si on met de la lumière à la sortie pour détecter par quel trou ils passent (ce
dispositif présuppose que cest possible cest à dire que lélectron est une
particule : il passe par un trou et pas par lautre), alors il se comporte comme
une particule.
Discussion
La réalité microscopique ne peut être connue en elle-même, son essence reste
inconnue.
La réalité microscopique existe-t-elle en dehors de lobservateur ? A-t-elle une
existence ‘’objective’’ ? (pour Einstein, la réponse est affirmative).
Du point de vue quantique, 3 positions (avec des degrés dans chacune) :
1. idéaliste : elle na pas dexistence, cest la conscience de lobservateur qui la
crée ;
2. matérialiste : elle a une existence même si sa description nest pas possible
et elle se comporte comme le décrit la physique quantique et le monde
macroscopique nest quune partie ‘’de ce qui est’’ ;
3. empiriste ou opérationnaliste (Bohr/école de Copenhague) : ce qui compte
cest la connaissance que la Physique donne de la réalité ; il est inutile de se
demander ce quest exactement le réel microscopique à partir du moment où
la description quen donne la physique quantique est vérifiée ; conception
fonctionnaliste : le critère de vérité est laccord avec les observations et les
conséquences théoriques et pratiques de cette concordance.
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3. Principe de Complémentarité
Expérience des fentes de Young (Cantique des quantiques pp.48-51).
La réalité microphysique peut apparaître soit sous un aspect corpusculaire soit sous
un aspect ondulatoire. Ce sont 2 représentations du même élément qui apparaissent
en fonction du dispositif détude.
En revanche, ils sont mutuellement exclusifs.
Discussion
Conserve mais dépasse la dualité discret-continu.
Réalité globale non connaissable en tant que telle (exclusion réciproque).
4. Conception mathématique
1. Heisenberg
Traduction des intensités et des fréquences de la lumière émise par latome sous la
forme de matrices.
Le calcul matriciel permet de calculer les différents niveaux dénergie dun atome qui
correspondent en termes figuratifs au saut dune orbite sur une autre.
2. de Broglie et Schrödinger
Fonction donde
Transparent : atome
(Cantique des quantiques pp.34-35)
Remarque : lexpression vecteur détat est quelquefois employée parce quun
système quantique est un espace vectoriel.
1923 : de Broglie = le mouvement dune particule est associé à la propagation dune
onde.
La particule nest pas un point avec une trajectoire mais une superposition de
mouvements potentiels dans toutes les directions = paquet dondes (qui donne la
probabilité de trouver une particule à un endroit donné).
Analogie
1 homme rentre chez lui, il ne trouve pas sa femme et apprend quelle est sortie vers
10h en voiture : où est-elle ? En fonction du temps, de la circulation, de la saison, de
ses préoccupations, dans un cercle spatial délimité, elle peut être à tel ou tel endroit :
exposition, sport, amie, magasin.
Transparent : équation
(Pour la Science p.11)
1926 : Schrödinger détermine léquation de propagation de la fonction donde des
électrons.
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Analogie
Transparent : quantique/classique
(Cantique des quantiques p.10)
Justification : la mare=1 boite, le poisson=un électron, la canne à pêche=sonde qui
réagit à lélectron, le pêcheur= lobservateur qui réagit au signal de la sonde.
Avant dêtre pêché, le poisson quantique occupe toute la mare = ‘’potentialité’’ de
poisson plus concentré ou plus dilué dans lespace de la mare.
Il est partout avec des probabilités de présence différentes, proportionnelles à la
concentration, selon le lieu et le moment = fonction donde.
Il ne se concrétise que quand il est pêché.
La fonction donde contient également lénergie = poisson qui changerait de couleurs
continues rapidement ; au début lélectron est concentré autour du noyau (centre de
la mare), plus lénergie augmente et plus il occupe une zone importante (dilution) et
plus il perd de lénergie.
La fonction donde est une fonction complexe : combinaison de 2 fonctions.
Elle permet de prévoir lévolution dun système dans lespace et dans le temps mais
elle est impossible à vérifier expérimentalement parce que le dispositif de mesure
introduit une perturbation dans le système.
Effet tunnel
(Rohrer et Binnig Nobel en 1986)
Transparent : TunnelVerre
(Pagel p.144)
Une partie de la courbe de la densité de probabilité cest à dire de la fonction donde
de la bille sort de la tasse et donc un objet peut être à lextérieur de son contenant.
Transparent : TunnelMur
(Pour la Science pp.56-57)
Effet tunnel = traverser le mur.
Problème du temps de passage ( ???)
Remarque : leffet tunnel serait à lorigine des erreurs ‘’douces’’ (dysfonctionnements
aléatoires) des ordinateurs (Pagel p.147).
Réduction du paquet dondes
Passage du microscopique au macroscopique (réexaminé ensuite avec létude du
principe de décohérence).
Quand une observation intervient cest à dire quand il y a mesure, léquation de la
fonction donde se réduit à une des possibilités quelle décrit.
Dans lanalogie (pêcheur et poisson), la détection de lélectron correspond au fait
que le poisson est pêché : les possibles de la fonction donde se duisent à un seul
cas.
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Remarque :
Transparent : matérialisme/idéalisme
(Cantique des quantiques p.12)
La réduction du paquet dondes a lieu à des moments différents selon les
conceptions quantiques :
? matérialistes : quand lélectron interagit avec la sonde (quand le poisson
mord) ;
? idéalistes : quand lexpérimentateur voit le signal de la sonde (quand le
poisson sort de leau).
Note (Cantique des quantiques p.46) :
1 atome à 1 année lumière de la terre émet 1 photon.
Quantiquement le photon est une onde sphérique qui a la vitesse de la lumière et
dont la surface, quand elle atteint la terre, est 1027 kms² (1 milliard de milliards de
milliards de kms²). Si un observateur a une cellule photoélectrique qui détecte le
photon, londe disparaît et aucun autre observateur ne pourra détecter le photon.
Discussion
Réalité mathématique et probabiliste VS qualitative (la notion de trajectoire ou
dorbite pour un atome nest pas pertinente par exemple) et déterministe.
Quelle est la nature des probabilités dans la physique quantique ?
La théorie quantique détermine la forme de londe et son mouvement. cest à dire la
façon suivant laquelle les probabilités, changent en fonction de lespace et du temps.
Donc, seule la distribution de probabilité est déterminée pas les événements
individuels (tout vs partie). Ce qui est déterminé au niveau individuel cest la
probabilité en cas dobservation (pas la probabilité de présence en elle-même).
Comment être sûr que la prévision donnée par léquation de Schrödinger est juste ?
Elle est impossible à vérifier : sil y a mesure, il y a modification du système. Les
explications proposées sont peu claires (Cantique des quantiques pp.45-46 et Pour
la Science p.70). DEspagnat se demande même si elle est ‘’réelle’’ (Science et
Avenir p.75).
En dehors de la mesure, cest à dire de lintervention humaine, Léquation de
Schrödinger révèle une conception implicite de la nature de type déterministe.
En essayant dexpliciter limplicite de la perspective quantique, est-il possible de dire
que, dans cette approche, la Nature :
1. est déterminée quand on ne cherche pas à la connaître ;
2. est incertaine (probabiliste) si on fait un pronostic ;
3. devient réelle (macroscopique) ou certaine (à lintervalle de confiance de la
mesure près) dans la rencontre avec ce qui procède de lhumain (instrument
de mesure) ?
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