En Chine comme en France, ceux qui s’adressent au temple n’ont pas toujours de 
recherche spirituelle, mais cherchent à reconstituer des réseaux. Catégorisation :  
 
-Temples  uniquement  chinois,  et  ouverts  à  des  personnes  appartenant  à  une 
origine régionale (cas du temple de Pantin). 
-Temples  uniquement  chinois,  mais  ouverts  à  toutes  les  origines  régionales 
chinoises (temple d’Ivry, le Fo Guang Shan). 
-Temples  franco-chinois,  temple  tibétain,  chinois  d’ethnie  tibétaine,  ont  ouvert 
leur culte à des Français, des Vietnamiens et des Chinois. 
Déstructuration  du  schéma  familial  traditionnel  dans  le  processus  migratoire. 
Beaucoup  de  divorces.  Recherche,  dans  le  temple,  d’une  solidarité  et  d’un  refuge.  Des 
passerelles vers la société d’accueil, ou des logiques d’assignation identitaire ? 
 
Temps de question :   
 
Les  migrants :  changement  de  statut  social  en  arrivant  en  France,  car  toujours 
problème de carte de séjour. Population wenzhou, accent sur la concurrence, la compétition 
communautaire,  entre  les  membres  d’une  comme  communauté.  Enjeu,  remonter  l’échelle 
sociale.  Le  temple  peut  être  ressource  pour  retrouver  des  formes  de  solidarité.    Isolement 
social au sein du groupe : le temple permet de conjurer cela. 
Temple bouddhiste de Pantin, l’association qui a décidé de créer ce temple avait 
un président chrétien ! Églises chrétiennes protestantes wenzhou proposent, à Paris, des soins 
gratuits. Moyen d’atteindre de nouveaux fidèles. 
 
 
 
(11H45) Kim-Hui-Yeou : L’Église pentecôtiste sud-coréenne de Plein 
Evangile implantée en France 
 
 
Travaille avec Nathalie Lucas, doctorante à l’EHESS. Comment l’implantation de 
l’Église  du  plein  évangélique  peut  servir  de  contre-exemple  à  la  notion  de 
transnationalisation.  Souvent  pensée  comme  un  processus  nécessairement  producteur 
d’hybridité. Idée de continuité au local, idée de changement au global.  
Or, ce n’est pas le cas pour l’Église du plein évangile.  
 
Comprendre quelle est cette église en Corée, l’Église mère. À Séoul. Située à Yoido, quartier 
d’affaire à Séoul, Manhattan de Séoul. Rattachée aux Assemblées de Dieu. Paul Jongi Cho. A 
commencé son Église en 1958.  
Pentecôtisme :  expérimentalisme,  dons  du  Saint  Esprit,  vision  prophétique. 
Théologie de la guerre spirituelle et théologie de la prospérité. On retrouve tous ces éléments 
à  Séoul.  Forte  expansion  de  cette  Église.  Des  ponts  avec  le  chamanisme,  guérison  des 
malades. La théologie de la prospérité a contribué au succès de cette Église. Énorme succès 
jusque dans les années 1980, alors que les autres Églises protestantes coréennes commencent 
à critiquer cette Église, l’accusant d’hérésie. Jonghi Cho remis en cause. Jonghi Cho élargit 
son champ  d’expansion  à l’étranger en s’appuyant  sur les  expatriés.  Afrique,  Amérique du 
Sud. Devient président des Assemblées de Dieu, international, regagne de la légitimité de ce 
fait dans ce pays.  
1990s, arrête progressivement de pratiquer la guérison divine, la remplace par une 
prière  de  guérison.  Fort  recul  de  la  dimension  thérapeutique.  Développement  des  oeuvres