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Chapitre 32
LA GLANDE THYROÏDE
La glande thyroïde siège à la base du cou, devant le larynx. Elle a la
forme d’un croissant ouvert vers le haut. Elle se présente comme une
population de petites sphères, les vésicules thyroïdiennes. La paroi de
chacune de ces vésicules est faite de deux catégories de cellules dont
certaines sécrètent la thyroxine et d’autres la calcitonine.
La synthèse de la thyroxine commence par la capture de l’iode, qui se lie
à une molécule de tyrosine, un acide aminé. Le mariage est célébré à
l’intérieur d’une grosse molécule de protéine, la thyroglobuline. Ce complexe
sort des cellules et est emmagasiné, parfois pour des mois, dans les vésicules
thyroïdiennes. La thyroxine se libère et diffuse dans le sang en un flot constant
durant une longue période.
La thyroxine accélère presque toutes les opérations de dégradation des
sucres et des graisses, elle régularise la croissance des tissus chez l’enfant et
augmente la réactivité du système nerveux.
La régulation de l’activité thyroïdienne est un très bel exemple de la
complicité des systèmes nerveux et endocrinien. Une chute de la concentration
de thyroxine dans le sang alerte les récepteurs de l’hypothalamus, les cellules
neuro-sécrétrices libèrent une hormone, celle-ci stimule le lobe antérieur de
l’hypophyse, celui-ci libère l’hormone thyréotrope, celle-ci stimule la thyroïde,
celle-ci libère la thyroxine, dont la concentration augmente dans le sang, et cela
jusqu’à restauration de la normale. Cette phrase est affreuse, mais elle a le
mérite de décrire la cascade des évènements en un seul souffle.
Si elle est moins célèbre que la thyroxine, la calcitonine est une hormone
thyroïdienne qui ne manque pas d’intérêt. Elle abaisse la concentration de
calcium dans le sang en s’opposant à la dégradation osseuse. Aussi est-elle
utilisée pour traiter l’ostéoporose après la ménopause.