Ann. Kinésithér., 1987, t. 14, © Masson, Paris, 1987 nO 10, pp. 561-566 VOCABULAIRE DE BIOMÉCANIQUE L LEROY (Symbole LIGNE « L ») Unité de mesure standard utilisée pour évaluer le retard aux rendez-vous. 1 L = 1 heure. fractions. Les portions d'heure s'évaluent en LEVIER Arrangement mécanique qui multiplie la force appliquée à un système mobile tout en réduisant inversement la distance pendant laquelle cette .force agit. Un levier est un système qui tend à changer l'avantage mécanique d'une force appliquée. Il se constitue de deu~ forces et une articulation ou fulcrum. Les deux forces peuvent être une force d'effort (contraction musculaire) une force de résistance (poids tenu dans la main ou réaction du sol sur lequel on s'appuie). La distance perpendiculaire de chaque force mesurée à partir du fulcrum s'appelle le bras de levier. Les fonctions d'un levier sont doubles. D'abord un levier est utilisé pour accroître les produits lors de l'application d'une force. Un levier peut allonger la distance sur laquelle la force agit et de cette manière réduire la vitesse du mouvement. Des exemples de la dominance de ces deux fonctions se trouvent dans le système musculo-squelettique. La fonction exacte dans chaque cas particulier dépend de la longueur des bras de levier des deux forces. Les trois cas de levier suivant ont été identifiés de cette manière : 1. 1re classe : force-effort et force résistante de chaque côté du fulcrum ; 2. 2e classe : force-effort et force résistante du même coté du fulcrum, le bras de résistance étant du côté du fulcrum ; 3. 3e classe : force-effort et force résistance du même côté du fulcrum, avec la force d'effort plus proche du fulcrum. Il s'agit d'une classification arbitraire : l'importance d'un système de levier dépend de sa fonction et non sa structure. Les différentes classes de leviers permettent une augmentation ou diminution de l'un des trois facteurs mécaniques : force, vitesse et amplitude du mouvement. L'addition d'un poids externe peut changer la classe de levier. v. Fulcrum. v. Avantage mécanique. DE FORCE Une ligne qui représente le vecteur résultant de la force de réaction au sol, dessinée avec comme point de départ le centre de pression et avec la grandeur et la direction déterminées par les composantes mesurées du vecteur de force de réaction au sol. Cette présentation est devenue facile à comprendre parce que les outils d'analyse récents combinent le plateau des forces et des images vidéo de manière à mettre en évidence la ligne de force instantanéé immédiatement après l'examen d'un patient. Cette technique souffre bien entendu des limitations que l'on peut appliquer à la signification du centre de pression, site d'où part la ligne de force. Sur l'image fournie par l'appareil Kistler, la présentation de la ligne de force contient cinq informations différentes et les unités de mesure ne sont pas nécessairement les mêmes. Ces unités de mesure doivent apparaître sur le document. CBX - centre de pression pour la coordonnée X - en mètre ou en pourcentage de longueur de chaussure ou en pourcentage de longueur du pied. CBY - centre de pression pour la coordonée Y - en mètre ou en pourcentage de longueur de chaussure ou de longueur du pied. Fz - composante verticale de force de réaction au sol en newton ou N. My - composante antéro-postérieure de la force de réaction au sol - en newton. Fx - composante médio-Iatérale de la force de réaction au sol - en newton. Une vue sagittale regroupe seulement Fy, Fz, et CBY. LIMITE PROPORTIONNELLE Le point où la courbe contrainte-déformation d'un matériau reste inférieure à la proportionnalité contraintedéformation. En d'autres termes, ceci est synonyme du terme « limite de Hooke ». LIMITE ÉLASTIQUE La contrainte interne maximale au delà de laquelle une déformation permanente aura lieu. LOI D' ACCÉLÉRATION (2e loi de Newton) La vélocité d'un corps peut changer seulement sous l'action d'une force extérieure. L'accélération produite est proportionnelle à la force et se produit dans la direction de cette force. 562 Ann. Kinésithér., 1987, t. 14, n° JO LOI D'ACTION-RÉACTION (3e loi de Newton) Chaque force s'accompagne d'une force égale et opposée. Dans la marche, c'est cette réaction au sol qui permet la progression - si le sol glisse, ce sont les pieds du marcheur qui patinent en arrière. L'analyse biomécanique du mouvement humain comporte toujours le postulat que chacun des segments du corps est rigide et constitue un maillon cinétique. v. Cinétique. v. Cinématique. MALLÉABLE LOI DE HOOKE La déformation d'un matériau est proportionnelle à la contrainte appliquée. Déformation Hookéènne : Déformation d'un matériau pendant laquelle la courbe contrainte-déformation démontre une proportionnalité constante entre la contrainte et la déformation. (1re loi de Newton) LOI D'INERTIE Un corps au repos tend à rester au repos. Un corps en mouvement tend à poursuivre sa trajectoire. Accélération ou déflexion de la course sont le résultat d'une force extérieure. Le corps résiste au démarrage (inertie), mais une fois en mouvement linéaire ou angulaire, le corps continue jusqu'à ce qu'une autre force l'arrête. LONGUEUR DE REPOS Un muscle possède une longueur de repos à laquelle il revient lorsqu'il n'est plus soumis à aucune force externe. v. Tension-longueur. LUBRIFICATION de type « Boundary layer » Lubrification par de la graisse épaisse, empêche le contact à cause de sa raideur mécanique, réduit l'usure des coussinets à vitesse lente. LUBRIFIANT Un solide, un liquide ou un gaz qui" minimise frottement et l'usure entre deux surfaces mobiles. v. Tribologie. le LUBRIFICATION HYDRO-DYNAMIQUE Système de coussinets dans lequel un fluide est pompé entre deux surfaces solides de manière que ces surfaces mobiles flottent sur le fluide sans se toucher l'une l'autre. Pour que le système de ce type fonctionne, il est important qu'une pellicule (ou film) de liquide lubrificafeur reste constamment au contact simultané des deux surfaces en mouvement. La séparation des deux surfaces « brise» le film lubrificateur et gène le mouvement des surfaces solides. v. Tribologie. MAILLON CINÉTIQUE Assimilation d'une partie du corps humain à un corps rigide chargé d'une fonction mécanique. Ainsi l'avant-bras antébrachial constitue un maillon cinétique et le bras constitue le maillon cinétique brachial, ces deux maillons cinétiques étant liés entre eux par l'articulation du coude. Propriété qui permet à un matériau solide de changer de forme sous des coups de marteau répétés. Il s'agit d'une transition temporaire de la rigidité au cisaillement vers l'état fluide. MASSE Résistance d'un corps à l'accélération par une force de taille unitaire (v. Poids). Propriété d'une matière qui résiste à l'accélération par une force externe. Ce n'est pas le poids. La quantité de matière contenue dans un objet. La masse peut être conçue comme le (lombre d'atomes dans un objet qui resterait constante quelque soit sa place dans l'univers où les conditions de gravitation. Le poids, cependant peut alors varier du fait de ces deux dernières conditions. L'importance de la masse en mécanique est qu'elle représente en terme linéaire, la résistance à un changement d'état, ainsi la résistance à l'accélération et la résistance à la décélération. Symbole : m v. Poids. v. Accélération. v. Inertie. MATTA GE Désigne l'action de frapper un matériau de manière répétée jusqu'à ce qu'apparaissent des fractures soujacentes et un délitage de la surface. v. Impact. v. Délitage. MODÈLE MÉCANIQUE DE HILL Modélisation du muscle qui précise la présence de deux tissus indissociables : contractile et extensible (C), non contractile et déformable (tendon apparent, tendon caché et cloisons inter-fasciculaires). Ce tissu fibreux, raide mais légèrement élastique (environ 4 à 10 % de la longueur de repos) se divise en Éléments Élastiques Série (ES) : le tendon apparent et le tendon caché qui lui fait suite, puis les Éléments Élastiques Parallèles (EP), cloisons et aponévrose d'enveloppe, périmysium et sarcolemme. Exemple : en a. le modèle mécanique au repos; b. le muscle étant soumis à l'étirement passif, les éléments élastiques parallèles, à partir de 120 à 130 % de la longueur de repos, jouent un rôle important dans la résistance de l'étirement; c. le muscle se contractant pour résister à l'étirement, le site de tension maximale se trouve à la jonction myotendineuse et dans le tendon (b. et c. d'après Esnault, 1987). v. Tension-Longueur. Ann. Kin ésithér., 1987, t. 14, n° ID 563 '.P ~'<I' I~ [.P. contractiles, et Ls, longueur des éléments série. Les éléments élastiques parallèles (cloisons, enveloppes conjonctives de la fibre, de faisceaux et du muscle en entier, tendon caché) ne participent pas de la longueur totale. ~ v. Tension-Longueur. Le. e ..s. e..c. , e.P. e. a.. MODÈLE MÉCANIQUE DE HILL L. MODIFIÉ Le modèle de Hill, tel qu'il était conçu à l'origine, ne concevait que des fibres musculaires implantées d'un tendon à l'autre, en bref seulement le muscle fusiforme. Il s'agit d'une morphologie qui n'est pas majoritaire dans le corps humain, et pour obtenir un modèle mécanique plus compatible avec la réalité (surtout la réalité clinique), nous proposons (Esnault, 1987) des fibres musculaires tendues obliquement entre de longues lames aponévrotiques, comme celà est le cas dans les muscles pennés et bi-pennés (ischio-jambiers, triceps sural) chez lesquels les problèmes d'extensibilité sont toujours plus importants. v. Tension-Longueur. e.s. MODÉLISATION DE LEVIER CINÉTIQUE Une modélisation biomécanique nécessite la connaissance précise de la valeur de masse segmentaire, la position des centres de masse, la position des centres de rotation articulaire, et les moments d'inertie. Ceci se combine à partir de tables statistiques basées sur les populations théoriques, en respectant les règles suivantes : a) chaque segment possède une masse déterminée localisée en un point de masse au lieu du centre de gravité du segment; b) le placement du centre de gravité reste fixe pendant le mouvement; c) les articulations sont considérées se comporter comme des articulations à charnière; d) le moment de masse d'inertie pour chaque segment autour de son centre de masse (ou autour de l'une des articulations distales ou proximales) est constant dans le mouvement. Ci-dessous, la figure montre la relation qui existe entre les mesures anthropométriques, cinématiques, et cinétiques en relation avec les forces les moments et les énergies calculées. t-1H5l1re:; MODÈLE MÉCANIQUE DE AUDU ET DAVY (1987) Il s'agit d'une application du principe de d'Alembert, série d'équations utilisées pour décrire le mouvement d'un système de corps rigides interconnectés. Dans ce modèle, on retrouve la composante contractile (E.C.), la composante élastique série (E.S.) et la composante élastique parallèle (E.P.), mais il s'y ajoute les éléments amortisseurs (E.A.) qui sont le témoin du comportement visco-élastique du muscle. Il s'agit d'un amortisseur de comportement linéaire. Dans l'exemple, la longueur L du muscle est la somme de Lc, longueur des éléments ,"orees de rém:LÎol1 cinp.lnaLiqlJe~j ,. l"1esures r-11ImmIL~j cinC!Liques Iles fIlusclp.s t-1esures anUlI'upo!n(!Lri Ilues 1'1 rnllsc!H '" M qUHd. - f-l i:;cl1iu-J. '" 564 Ann. Kinésithér., 1987, t. 14, nO 10 MODULE D'ÉLASTICITÉ Le rapport entre la contrainte et la déformation en un point quelconque de la plage de déformation élastique, fournissant une valeur de raideur. Les modules en compression et en traction sont différents pour chacun des tissus biologiques, qui sont anisotropiques. Synonyme : module de Young, Unités de mesure: le module d'élasticité adopte les unités de contrainte car le rapport contrainte/déformation ne possède pas de dimension, il est variable par définition. S'exprime en Pa/cm2 ou en N1'cm2. Symbole : E. p= rayon de rotation = 113 du diamètre du corps Z représente la décélération appliquée à l'articulation de hanche au moment du contact talon-sol. Ikk y représente le moment d'inertie de la propulsion. MOMENT En mécanique les contraintes qui prennent place à l'intérieur d'un matériau ou d'une poutre, ou d'une colonne, qui sont la conséquence de charges extérieures qui ont tendance à le faire tourner, soit comme un tout soit à faire tourner l'une de ses parties en relation avec l'autre. Moment des forces La distance perpendiculaire entre le point d'application d'une force et l'axe de rotation. Le moment est un effet circulaire produit par la force. Calculé en tant que produit de la force et distance perpendiculaire entre le point d'application de la force et l'axe de rotation. En terme de vecteur le calcul des vecteurs produit de force et distance. unité: il s'agit de Newton-mètres (N.m) Ces unités ont la même dimension que celles du travail et le contexte doit être utilisé pour distinguer entre les deux quantités. La notion de couple ou (torque) est liée à celle du moment, puisqu'il s'agit d'un effet tournant produit par la force. symbole : M. ~= y~ d3.\~. ~"'fo R.t.\ v. Couple. MOMENT D'INERTIE MOMENT CINÉTIQUE Ceci représente le produit d'une force appliquée par le temps pendant lequel la force s'exerce. Il est possible d'exprimer le moment cinétique en kilos par mètre seconde. L'équivalent rotationnel de la masse en ce qui concerne l'effet mécanique, c'est-à-dire la résistance au changement d'état, accélération, décélération, au cours de la rotation. De manière intuitive, ceci apparaît se trouver sous la dépendance de la masse de l'objet et de la manière dont la masse est distribuée. De ce fait, l'effet de la distribution de la masse domine comme l'indique la formule suivante: 1 = mr2 dans laquelle m = la masse et r = résistance par rapport à l'axe de rotation. Pour la masse, il n'existe qu'une seule valeur, mais pour le moment d'inertie, une nouvelle valeur se crée à chaque fois qu'un nouvel axe est choisi. Ceci nous ramène au concept des centres instantanés de rotation : lors des déplacements des articulations du corps humain, les centres instantanés se déplacent, ce qui fait varier à chaque fois le moment d'inertie du membre qui se déplace. L'unité choisie est en général le kgm2. symbole : Ikk ou kk représente l'axe autour duquel le moment d'inertie est calculé. MOMENT DE GYRATION Concept abstrait utilisé pour estimer le moment d'inertie des segments du corps. Si toute la masse d'un corps rigide se trouvait concentrée en un point situé à la distance k de l'axe de rotation kk de telle manière que mk2 = Ikk, dans ce cas, la distance k est dite égale au rayon de gyration, car m.k2 = Ikk et k = SQRT (Ikk/m). symbole : k. l'articulation sacro-iliaque est un amortisseur de rotation (d'après Steindler) ikk = mp2 Exemple: An11. Kinésithér., MOUVEMENT ANGULAIRE Tout _mouvement qui n'est pas linéaire. Si l'axe de rotation est fixé (ce qui n'est pas possible dans les articulations humaines) toutes les particules du corps se déplacent de manière circulaire. Si l'axe de rotation n'est pas fixé, le mouvement se traduit par une combinaison de translation et de rotation, c'est ce que l'on observe chez l'homme et les animaux. Le mouvement des segments du corps humain sont fréquemment décrits autour d'axes fixes, alors qu'en fait, les centres articulaires sont soumis à une migration constante (il s'agit des centres instantanés de rotation). L'unité utilisée est le SI-RAD, la traduction est souvent exprimée en degré (DEG) révolution (REV). MOUVEMENT LINÉAIRE Déplacement dans lequel toutes les parties d'un corps se déplacent dans des directions parallèles. Ceci n'implique pas que le mouvement s'exécute en ligne droite, ce qui deviendrait un déplacement recti-linéaire. Le mouvement linéaire en suivant un cheminement courbe est possible dès l'instant que le corps n'est pas soumis à rotation. 1987, t. 14, nO 10 565 Du fait de la troisième loi de Newton, on peut la concevoir en tant que force exercée par la surface sur l'objet. Lorsque nous pesons un objet, nous déterminons le poids et non pas la masse, mais dès l'instant que le champ gravitaire reste le même l'accélération qui résulte de l'attraction de la pesanteur ne change pas et la masse peut être estimée à partir du poids suivant la deuxième loi de Newton. Unité: les mêmes que pour la force. symbole: P. (en anglais W, traduction Weight, ce qui induit une confusion avec W, unité de travail, abréviation de Watt). Le mot masse n'est pas synonyme de poids, mais le poids est égal à la force de réaction au sol lorsque l'objet est au repos sur une surface horizontale. v. Masse. POINT DE FLUAGE (en anglais Yield strength) Le point de la courbe contrainte-déformation où le matériau commence à démontrer son caractère de plasticité. NEWTON POINT Mesure égale à 9.8 Joules. C'est-à-dire mesure du travail égal à celui qui est nécessaire pour soulever un kilo d'une distance de 1 mètre contre la pesanteur. Le point sur la courbe contrainte-déformation matériau se brise. NIVEAU Un matériau composé d'unités moléculaires chimiques appelés mers qui s'assemblent bout à bout ou bien côte à côte de manière à construire de longues chaînes qui ont des propriétés mécaniques ou physiques totalement différentes de celles des unités moléculaires isolées. D'ÉNERGIE DE RUPTURE POL YMER L'énergie mécanique totale d'un corps ou d'un système. Ce total représente la somme de l'énergie cinétique de translation et de l'énergie cinétique en rotation et de l'énergie potentielle, ainsi : niveau d'énergie = KET + KER + TE ou bien: Etot = 1/2 m.v2 + (1/2 Ikk.2) + (mgh). symbole : « Etat», ce qui signifie énergie mécanique totale. Différence de voltage, potentiels d'énergie. ORDONNÉE POUTRE La ligne horizontale des coordonnées cartésiennes. PLASTICITÉ La capacité d'un corps solide à se déformer lors de l'application d'une charge. Le modèle mécanique de la plasticité est représenté par le modèle de Coulomb. POIDS L'attraction exercée sur un objet par le champ gravitationnel de la terre - attraction de la pesanteur signifie bien que c'est l'attraction qui détermine le poids d'un objet et non sa masse. Il s'agit de la force qui résulte de l'action d'un champ gravitaire sur une masse. On peut concevoir du poids comme de la force qu'un objet exerce sur une surface stationnaire qui le supporte, surface placée perpendiculairement à un champ gravitaire. où le POTENTIEL ou différence entre deux états COMPOSITE Corps solide composé de matériaux non chacun d'entre eux apportant sa contribution de l'ensemble. Dans certains cas, les poutres sont plus solides qu'une poutre de même taille homogène. homogènes, à la solidité composites en matériau PRESSION Dans la mécanique des fluides, la force de compression qui agit de manière égale dans toutes les directions à l'intérieur d'un fluide. PUISSANCE La vitesse à laquelle on réalise un travail. Ceci reste indépendant de la totalité du travail accompli. La durée du temps d'application entre maintenant en ligne de compte indiquant à quelle vitesse le travail s'accomplit. Si nous lançons en l'air un objet de 566 Ann. Kin ésithér., 1987, t. 14, n° 10 1 kg à 100 mètres de haut, nous avons 1 rn/kg de travail mécanique. Si l'objet reste en l'air pendant 60 sec. nous avons à faire à une puissance de 100 m.kg --= 1.66 rn/kg/sec. 60 sec. Puissance et énergie pontentielle Lorsque l'objet redescend, les 1 kg ont 100 m d'accélération/sec. et il y a toutes les chances pour qu'il se brise; il est victime de son énergie potentielle traduite en puissance par l'addition d'une variable «temps». L'objet a mis 60 sec. pour monter, mais supposons qu'il mette seulement 6 milli-secondes (6 millièmes de secondes) pour descendre ! TA impact. La puissance est alors 10 000 fois plus considérable qu'elle ne l'était dans le premier cas. Le poids de l'objet et la distance restent inchangés, mais à la vitesse descendante de 0,006 sec. La puissance est égale au travail divisé par le temps pendant lequel ce travail est accompli : P = W/t De manière plus stricte, la définition se rapporte à celle de la puissance moyenne, car il est possible de calculer la puissance instantanée au moyen de dérivatifs du travail en fonction du temps: P = dW /dt. Unité : c'est le watt (W). symbole : «P» (ne pas confondre avec le symbole P utilisé en français pour désigner le poids. (60 coups.min-I réglé au métronome) ou à 21.6 km.hr-1 par tachymètre. De la sorte, la vélocité de la roue freinée serait de 6 m.sec. -1. Si une force tangentielle de 20 N est appliquée à la roue freinée par une courroie de friction, le travail accompli lors de chaque révolution de l'axe du pédalier sera de 120 Joules (calculé en 20 N.6 m) et la puissance produite sera de 120 W, c'est-à-dire 120 J.1 sec.-I, ou 20 N.(6 m.sec.-I). A la puissance de 120 W, une personne exécuterait 108,000 J ou 108 kJ de travail en 15 minutes (120 W.900 sec.), ou bien 432,000 J (432 kJ) en une heure de travail (120 W.3,600 sec.). (1 Watt est égal à 1 Joule par seconde). QUANTIFICATION DE L'EFFORT HUMAIN GRACE AUX UNITÉS DU SYSTÈME INTERNATIONAL (S.I.) Lorsqu'un patient soulève un poids de fonte libre (par exemple en flexion du coude), il doit exercer une force dirigée vers le haut sur la masse du poids libre. L'attraction gravitaire normale d'une masse de cinq kilos demande que l'on exerce une force vers le haut de 50 Newtons. Si le poids libre est soulevé de 50 cm, le travail de soulèvement est égal à 25 Joules: 50 N.0.5 m. Si cette manoeuvre s'exerce en 1I5e de" seconde la puissance externe serait de 50 watts, c'est-à-dire 50 N.(0.5 m.0.5 sec.-I), ou 25 N-m.0.5 sec.-I. Un patient qui travaille sur un cycIo-ergomètre doit appliquer une force par l'intermédiaire de la démultiplication du pédalier entre l'axe du pédalier et la roue-freinée où se trouve appliquée la résistance externe. On peut considérer que le diamètre de la roue freinée est de 2,6 mètres et qu'il passe tout entier devant la résistance pour chaque révolution de l'axe du pédalier. La vitesse de pédalage ayant été établie à une révolution par seconde QUANTITÉ Équations utiles pour décrire le travail humain force (N).distance (m) = travail (J) force (N).vélocité (m. sec.) = puissance (W) travail/temps (J.sec.-I) = puissance (W) 1 N.1 m = 1 J 1 N.(1 m.1 sec.-I) = 1 W 1 J.1 sec.-I = 1 W Puisque l'énergie libérée produit du travail et de la chaleur, il est bon de noter que ces trois quantités physiques dérivées sont exprimées par la même unité de mesure, le Joule. VECTORIELLE Paramètre qui contient la présentation l'amplitude et de la direction du vecteur. combinée QUANTITÉS S.1. Quantité PHYSIQUES ET UNITÉS Unités S.1. physique masse distance temps force travail pUissance vélocité couple accélération de volume kilogramme (kg) mètre (m) seconde (sec.) Newton (N) Joule (J) Watt (W) mètre par seconde (m.sec.) Newton-mètre (N.m) mètre par seconde par seconde (m.sec.-2) litre (L) v. Symboles Internationaux (S.l).