Explication de l`Echelle Visuelle Analogique. - Inter

L'évaluation de la douleur
L'EVA, Echelle Visuelle Analogique, est validée :
- Depuis 1995, pour l'évaluation de la douleur chez le patient adulte atteint d'un cancer,
- Depuis 1999, pour la douleur chronique des adultes en médecine ambulatoire,
- Depuis 2000, pour la douleur des enfants (rapports ANAES, voir ci-dessous).
Descriptif de l'EVA :
Initialement proposée par Huskisson [1976] pour évaluer l'intensité de la douleur
chronique [5][12], l'EVA est une réglette graduée d'une longueur de 100 mm dont les
extrémités figurent pour l'une l'absence de douleur, pour l'autre la douleur maximale
imaginable.
La face présentée au patient ne comprend que ces deux informations et la ligne qui les relie
n'est pas graduée. Le choix des termes figurant aux deux extrémités de la ligne a fait l'objet de
nombreux travaux [5][6] et le terme « haut » peut être remplacé par nombre d'équivalents :
douleur atroce, pire douleur imaginable, douleur maximale, intolérable, insupportable...
Au recto de la réglette, le patient déplace sur la ligne un curseur qu'il positionne au niveau de
douleur ressentie.
Au verso, la ligne est graduée de 0 à 100 mm et le chiffre lu par le soignant ne peut être
visualisé par le patient. L'EVA existe en présentation horizontale et en présentation verticale
dont la fiabilité et la validité sont identiques [6] [13]. Il importe seulement de ne pas modifier
la présentation pour un même patient pendant son séjour [6]. Dans certaines circonstances,
l'EVA a pu être utilisée en demandant au patient de tracer une marque au crayon sur une
ligne.
[5] Scott J, Huskisson EC. Graphic representation of pain. Pain 1976; 2: 17584.
[6] Sriwatanakul K, Kelvie W, Lasagna L, Calimlim JF, Weis OF, Mehta G. Studies with different types of
visual analog scales for measurement of pain. Clin Pharmacol Ther 1983; 34: 2349.
[12] Huskisson EC. Measurement of pain. Lancet 1974; 2: 112731.
[13] Scott J, Huskisson EC. Vertical or horizontal visual analogue scales. Ann Rheum Dis 1979; 38: 5603.
Source : http://www.em-consulte.com/article/156817/resultatrecherche/5#PAR-03-1999-3-3-1279-7920-
101019-ART11-bib12 - Éric Viel, JeanJacques Eledjam - Le praticien en anesthésie réanimation Vol 3, N°
3 - mai 1999.
Les Standards Options Recommandations (SOR - recommandations pour la pratique
clinique en cancérologie initiées par la FNCLCC en 1993) ont consacré un rapport à «
l’évaluation de la douleur chez l’adulte et l’enfant atteint d’un cancer » en 1995, rapport
révisé en septembre 2003. Il met en avant l’autoévaluation qui doit être privilégiée «dans la
mesure du possible ».
Concernant l’utilisation de l’EVA, il est noté que l’échelle offre la possibilité d’une
évaluation rétrospective de la douleur, sur une période de temps ou en fonction des situations,
et elle facilite la transmission des informations entre professionnels de santé. En revanche, les
scores de l’EVA ne permettent pas de comparer les patients entre eux. Et pour les patients très
douloureux, il est parfois illusoire de vouloir obtenir un score EVA.
Les différentes évaluations de l'EVA :
L’Échelle Visuelle Analogique (EVA), l’Échelle Numérique (EN) et l’Échelle Verbale
Simple (EVS) sont considérées comme validées en situation de douleur aiguë et de douleur
chronique non liées au cancer [ANAES1999]. Leurs propriétés métrologiques ont été
également étudiées dans les populations de personnes atteintes de cancer (Tableau 8). (page
48). http://www.guichetdusavoir.org/GdSDocs/EVA_ANAES.jpg
A consulter sur le site de la HAS (Haute autorité en santé - ex-ANAES) ces quatre rapports de
recommandations pour la pratique :
- Recommandations pour la pratique clinique « La prise en charge de la douleur du
cancer chez l’adulte en médecine ambulatoire » - Octobre 1995 :
Il est fortement recommandé de réaliser systématiquement une autoévaluation
quantitative de l'intensité de la douleur par le patient à l'aide d'une échelle de mesure validée
(cf. annexe 5). Le choix du type d'échelle est moins important que la décision de procéder à
une évaluation systématique et reproductible de la douleur telle que le patient la quantifie.
Trois instruments ont l'avantage d'être simples, rapides et faciles à utiliser par les malades :
- l'échelle visuelle analogique,
- l'échelle numérique,
- l'échelle verbale simple.
L'échelle visuelle analogique se présente sous la forme d'une ligne horizontale ou verticale de
100 millimètres, orientée de gauche à droite ou de bas en haut. Les deux extrémités de la ligne
sont définies respectivement par des termes tels que «douleur absente» et « douleur maximale
imaginable». Le patient répond en traçant une croix sur la ligne (ou en déplaçant le curseur de
la réglette). L'intensité de la douleur est mesurée par la distance entre la position du trait (ou
du curseur) et l'extrémité « douleur absente ».
- Recommandations pour la pratique clinique – Evaluation et suivi de la douleur
chronique chez l’adulte en médecine ambulatoire » - Février 1999 :
Parmi les outils de base de l'évaluation du malade douloureux chronique on retient :
• un schéma donnant la topographie des zones douloureuses
• une mesure de l'intensité de la douleur par une échelle visuelle analogique (EVA) ou
une échelle numérique (EN) ou une échelle verbale simple (EVS)
Il est souhaitable d’utiliser de préférence l’échelle visuelle analogique (EVA). Elle doit être
bien expliquée au patient et il faut s’assurer de sa bonne compréhension avant de lui
demander de l’utiliser. En cas de difficulté de compréhension de l’EVA on proposera
successivement l’échelle numérique (EN), ou l’échelle verbale simple (EVS)
- Recommandations pour la pratique clinique – Evaluation et stratégies de prise en
charges de la douleur aiguë en ambulatoire chez l’enfant de 1 mois à 15 ans - Mars
2000 :
Enfants âgés de plus de 6 ans. Chez l’enfant de plus de 6 ans, l’auto-évaluation (c’est-à-dire
l’évaluation que l’enfant fait lui-même de sa douleur) a montré d’excellentes qualités
métrologiques. Elle peut donc être utilisée en toute confiance, sous réserve d’explications
adaptées au niveau de compréhension de l’enfant.
Parmi les outils d’auto-évaluation, l’échelle visuelle analogique (EVA) est considérée comme
l’outil d’auto-évaluation de référence dans cette classe d’âge.
La présentation de l’EVA doit être dépourvue d’éléments ludiques. Les extrémités doivent
être formulées en termes neutres. En France, une présentation verticale est habituelle chez
l’enfant, la cotation se faisant de 0 à 10.
AGRES Hugues
IADE Ressource Douleur
CHD Vendée
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