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Devoir de Sciences Physiques n°2 : correction Page 3 / 3
Partie B : étude des liaisons chimiques constituant les molécules (spectres A à E uniquement)
Sur les spectres A à E, les nombres d’onde sont compris entre 1500 cm
-1
et 4000 cm
-1
. Par définition, le
nombre d’onde est l’inverse de la longueur d’onde donc :
1500 cm
-1
< σ < 4000 cm
-1
6,7.10
-4
cm > λ > 2,5.10
-4
cm
6700 nm > λ > 2500 nm
La bande des infrarouges correspond aux longueurs d’onde allant de 800 nm à quelques mm donc ces valeurs
sont effectivement dans l’infrarouge.
Attention à ne pas confondre le domaine des longueurs d’onde correspondant à l’infrarouge (800 nm – 1 mm)
avec le domaine utilisé pour la spectroscopie IR (2500 nm – 25000nm). La spectroscopie IR n’utilise pas tout
le domaine des infrarouges.
D’après les formules topologiques des molécules proposées, la seule liaison commune à toutes ces molécules
est la liaison C – H. La seule bande d’absorption commune est située à 2900 cm
-1
et lui correspond donc.
la seule molécule à contenir une liaison C = O est la molécule de pentanal (spectre A) : 1750 cm
-1
la seule molécule à contenir une liaison C = C est la molécule de pentène (spectre D) : 1600 cm
-1
la seule molécule à contenir une liaison O – H est la molécule de pentanol (spectre B) : 3600 cm
-1
Partie C : étude de la structure carbonée de la molécule (spectres F et G uniquement)
1/ Les molécules F et G sont identiques dans la partie du spectre entre 1500 cm
-1
et 4000 cm
-1
, ce qui signifie
qu’elles contiennent toutes les deux des liaisons C–H et O–H. En revanche, elles présentent des différences
dans la partie du spectre comprise entre 400 cm
-1
et 1500 cm
-1
.
2/ Les bandes d’absorption à des nombres d’onde supérieurs à 1500 cm
-1
correspondent aux liaisons C–H et
aux liaisons des groupes fonctionnels. Ici, les bandes sont les mêmes dans les molécules F et G et nous
apprennent que ces molécules contiennent uniquement des liaisons C–H et O–H donc sont des alcools. Les
bandes d’absorption à des nombres d’onde inférieurs à 1500 cm
-1
nous renseignent sur le squelette carboné
des molécules. Ici, ils sont différents donc les molécules F et G ne sont pas identiques, elles présentent des
différences structurelles (ramification d’une chaine).
Partie D : influence de la phase physique de l’échantillon
On constante que la bande correspondant à la liaison O–H, fine dans le cas d’un échantillon gazeux, devient
très large dans le cas d’un échantillon liquide. Ceci est dû aux « liaisons hydrogène », présentes en phase
condensée mais pas en phase gazeuse.
Pour rappel, la force électrostatique de Coulomb dépend de l’inverse du carré de la distance entre les charges
électriques donc quand les charges électriques se rapprochent, cette force augmente très rapidement.
La liaison O–H est fortement polarisée en raison d’une différence d’électronégativité importante entre
l’atome d’oxygène et celui d’hydrogène. Or, en milieu condensé (liquide ou solide), les molécules sont très
proches les unes des autres et les interactions entre leurs liaisons polarisées sont fortes : ce sont les « liaisons
hydrogène ». Celles-ci perturbent la vibration propre de la liaison O–H et expliquent que la bande
d’absorption soit plus large.
En milieu dispersé (gaz), les molécules sont beaucoup plus éloignées les unes des autres, donc les
interactions intermoléculaires très faibles voire nulles, et la liaison O–H vibre à sa fréquence propre, donnant
une bande d’absorption fine.