Le premier homme contaminé par un virus informatique

publicité
Le premier homme contaminé par un virus informatique
En parvenant à inoculer un virus à son propre implant électronique sous la peau, un informaticien
britannique souhaite mettre en garde la communauté scientifique contre les dangers potentiels que
recouvre cette technologie.
Le Dr Mark Gasson prétend être le premier homme touché par un virus informatique. Dans le cadre
de ses recherches sur les implants électroniques, l'universitaire britannique de Reading s'est en effet
lui-même inoculé un virus informatique : il a contaminé la puce sous-cutanée qu'il s'était greffée
dans la main gauche un an auparavant. Cette opération de piratage, tout à fait bénigne sur le plan
sanitaire, pose d'importantes questions de sécurité concernant l'usage, notamment à des fins
médicales, des puces de radio-identification (appelés communément RFID pour Radio Frequency
IDentification).
La puce RFID du Dr Mark Gasson est un peu plus sophistiquée que celle que l'on trouve sur les
étiquettes dans les magasins, mais son principe de fonctionnement est le même. Elle contient une
antenne qui lui permet d'envoyer les informations qu'elle contient et d'en recevoir (généralement des
données d'identification accompagnées de quelques données complémentaires). La puce de
l'universitaire lui permettait par exemple, outre son utilisation dans ses recherches, de rentrer dans
son bâtiment à l'université et de se servir de son téléphone portable.
Risques d'insécurité accrus
«Nous avions montré que ces technologies implantables s'étaient développés à un point où elles
étaient capables de partager, stocker et manipuler des données», explique le chercheur. Rien
d'étonnant alors à ce que ces «mini-ordinateurs» puissent être touchés par des virus et capables de
les transmettre. En effet, non seulement la puce a été infectée, mais elle a effectivement corrompu le
système central avec lequel elle communiquait. Si celui-ci n'était pas isolé, il aurait alors contaminé
toutes les puces qui seraient entrées en contact avec lui et l'infection se serait propagée. «Cela donne
un aperçu des problèmes que nous pourrions rencontrer à l'avenir», explique le Dr Grasson.
http://www.infos-paranormal.net/
L'objectif de l'expérience, dont les résultats complets seront présentés en Australie la semaine
prochaine à l'occasion de l'International Symposium on Technology and Society, est justement de
mettre en garde contre les dangers potentiels de ces puces afin qu'elles puissent être utilisées en
toute sécurité dans le futur.
En 2006 des chercheurs néerlandais avaient déjà créé des puces capables de perturber les systèmes
de lecture et d'insérer des informations erronées, voire des lignes de codes malveillantes, dans des
bases de données. De son côté le ministère de l'intérieur américain déconseillait la même année
l'identification humaine par RFID, jugeant qu'elle «aurait plutôt tendance à accroître les risques en
matière de sécurité et de protection des données personnelles».
Cette fois-ci, c'est une véritable menace virale (au sens informatique du terme) qui a été mise en
évidence, ainsi que la capacité que pourrait avoir une personne mal intentionnée de perturber le
fonctionnement d'un implant sous-cutané. «J'ai ressenti cette expérience comme une surprenante
violation de mon intimité, confie Mark Grasson. L'implant fait partie de moi et pourtant j'étais dans
l'incapacité totale de contrôler la situation.»
Source : Le Figaro
http://www.infos-paranormal.net/
Téléchargement