Le nombre de jours minimum était de 4 avec une exposition de 3000 lux-heure, en
comparaison à des groupes recevant un maximum de 300 lux (placebo) chez des
patients souffrant de dépression saisonnière. Le groupe placebo était exposé à la
lumière pas plus que 15 minutes ou un augmentation de moins de 5 lux.
Les critères d'éligibilité ont été faits par des interviewers indépendants. Les auteurs n'ont
pas spécifié si la validité était évaluée.
Les résultats finaux ont été mesurés à partir des échelles de dépression de Hamilton et
les pointages de la version des troubles affectifs saisonniers.
En conclusion, la luminothérapie pour la dépression non-saisonnière a entraîné une
diminution des symptômes comparée au groupe-contrôle (3 études ; 127 patients, l'effet
de groupe* était de 0.53, IC 95% 0.18- 0.89; P<0.003). Il n’y avait pas de différence
significative entre le traitement adjuvant avec la luminothérapie et le contrôle (5 études,
135 patients; effet de groupe: -0.01, IC 95% -0.36 à +0.34, P>0.95).
La luminothérapie pour le traitement de la dépression non-saisonnière améliorait la
rémission; l’intervalle de confiance (4 études) était de 2.9 (IC 95% : - 1.6 à 5.4). Une
hétérogénéité importante était rencontrée (P<0.04) mais toutes les études étaient
positives de façon constante.
Selon les auteurs la luminothérapie dans le traitement de la dépression non saisonnière
est efficace. Ces résultats sont comparables au traitement pharmacologique.
Selon le CRD la limitation à des études de langue anglaise représente un biais, des
études aussi valables dans d’autres langues pourraient avoir été omises. Le biais de
publication n’a pas été évalué. Le manque d’évaluation de la validité signifiait qu’il
n’était pas possible de déterminer la qualité des études. Des méthodes ont été utilisées
pour minimiser les biais mais elles n’ont pas toutes été décrites. Dû aux limitations
méthodologiques, il n’est pas possible de déterminer la fiabilité des conclusions des
auteurs.
Bien que la luminothérapie réduise les symptômes de la dépression non-saisonnière,
elle ne produit pas de bénéfice additionnel lorsqu’utilisée en combinaison avec un
traitement pharmacologique.
2.Even C, Schroder CM, et al. Efficacy of light therapy in non-seasonal depression:
a systematic review. Journal of affective disorders 2008; 108(1-2):11-23.
Selon les auteurs, des 62 études identifiées, 15 étaient pertinentes. Les études qui ont
évalué la luminothérapie sans traitement aux antidépresseurs étaient limitées. Les
limitations venaient qu’elles n’étaient pas bien randomisées et que le nombre de
patients n’était pas assez représentatif. Contrairement à la revue systématique par
Golden 2005, la luminothérapie semble efficace comme traitement adjuvant de la
dépression non-saisonnière, alors que les résultats sont inconsistants pour la
luminothérapie en traitement seul. Des études plus homogènes sont nécessaires.