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Pont Rocheux Avenue de Flore, Bois de la Cambre
Voici les constations, concernant la stabilité de la structure portante du pont lors de la visite sur place du
09/12/2014.
1) Inspection visuelle
L’inspection visuelle a eu lieu à partir du sol, en dessous du pont et à partir du pont.
Une inspection plus approfondie à partir d’un élévateur serait à conseiller afin de mieux cerner les
situations problématiques. De cette façon il serait possible entre autre de faire une inspection sur
l’existence éventuelle de crevasses sur la surface inférieure du pont.
Le pont se situe dans le Bois de la Cambre et date de 1865. Depuis sa construction, plusieurs
restaurations ont été exécutées, dont la dernière remonte à 2005. Cette restauration étant une restauration
profonde.
Plusieurs types de défauts sont constatés au pont. Ils sont développés dans les paragraphes ci-dessous.
Le dessin 1 est une vue d’ensemble avec localisation des désordres.
Dessin 1 : plan, différents problèmes
Erosie drainagebuis = érosion tuyau de drainage
Afscheuren rotsen = rochers déstabilisés et en mouvement
Zoutuitbloeiiingen tongewelf := Efflorecences voûte
Erosie en afschuiving = érosion et glissement
Afstroming van regenwater= écoulement des eaux pluviales
1.1. Massifs rocheux détachés et déplacés.
Au pied de quelques massifs rocheux, une importante crevasse est visible. Les anciennes réparations aux
joints de mortiers et les témoins récemment appliqués (beige) démontrent que les crevasses s’ouvrent de
plus en plus (photo 2 et 3). Sur base de photos mises à disposition par Agnes Solon (Ville de Bruxelles)
nous pouvons confirmer que les témoins ont été placés en juillet ou août 2014. Depuis l’été 2014, quasi
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tous les témoins sont brisés. Ceci peut indiquer une augmentation de l’ouverture des crevasses due aux
variations de températures ou due à d’autres causes.
Les crevasses ont évolués depuis et ont une ouverture de plusieurs centimètres.
Photo 2 : Crevasse au pied du rocher, 2 témoins (beige)
Photo 3 : Crevasse dans le cimentage entre roches
L’ouverture des crevasses peut avoir diverses causes. Il est possible que les blocs de roche penchent vers
l’extérieur du pont. La présence d’arbres en pleine croissance à proximité des roches peut stimuler le
mouvement de bascule des roches par la force des racines.
Une autre explication pourrait être que les rochers glissent du pont, suite à l’érosion du remblai de terre
(photo 4)
Aussi bien du flanc est qu’ouest, des rochers se sont entièrement déchirés à la base.
Comme il y a plus de blocs de roche et des blocs plus hauts du côté ouest, la problématique y est donc
plus importante.
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Photo 4 : érosion du remblai sur le pont.
Comme les crevasses continuent à s’agrandir et vu le nombre de crevasses existantes, on peut dire que la
situation actuelle est instable.
Il est impossible de prédire à quel moment des morceaux de roches ou de blocs entiers peuvent tomber
dans le fond de la vallée. Mais le risque est très réel.
Il est donc conseillé d’étendre la zone sécurisée en dessous du pont (min 10 m de chaque côté du pont) et
de rehausser la barrière (Heras au lieu de nadar), en attente de la réalisation des travaux importants de
consolidation sur le pont, il y a également lieu de réaliser une zone de sécurité afin d’empêcher les gens
de s’approcher des bords. Une charge horizontale supplémentaire (s’appuyer contre la rampe ) pourrait
engendrer la chute de blocs déjà instables.
1.2. Glissement du flanc ouest culée sud
Au flanc ouest du pont le talus côté sud est érodé par des coulées répétitives d’eau.
Ceci a provoqué un glissement du talus et des massifs rocheux contre la culée. Cette zone délavée et
ébranlée a une taille de plusieurs m² et est reprise sur les photos 5 et 6.
Le glissement est probablement dû à la mauvaise gestion des eaux sur la route avenue de Flore.
Lors de pluies abondantes, l’eau de la Chaussée s’accumule sur les trottoirs. Du côté sud, cette eau est
guidée vers le bord du pont et s’écoule le long du talus (photo 7).
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Photo 5 : Zone de pierres détachées et érosion du talus.
Photo 6 : Glissement des roches côté ouest culée sud.
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Photo 7 : Formation de caniveaux suite à l’écoulement d’eau le long du talus (Photo 5 et 6).
Lors de la visite sur place il a été constaté que les trottoirs ont été réaménagés (renouvellement de la
dolomie). Il est toutefois à craindre que la situation d’érosion se reproduira puisque la problématique de
la gestion de l’eau n’a pas été résolue.
En plus des constations de l’érosion et du glissement de pierres dans cette zone circonscrite, beaucoup de
crevasses ont été constatées dans les massifs rocheux adjacentes (photo 8).
Ceci pourrait indiquer une instabilité d’un ensemble bien plus important, voire l’entièreté de l’habillage
rocheux de la culée sud au flanc ouest.
Photo 8 : Crevasse dans la zone au-dessus des pierres détachées.
Une amélioration de l’écoulement des eaux en combinaison avec la stabilisation du talus en pierres de
roche est nécessaire.
1.3. Erosion flanc ouest culée nord
Lors de la visite sur place, des tuyaux de drainage ont été remarqués au flanc ouest de la culée nord.
L’utilité et l’origine de ces tuyaux n’est pas claire. Il a été constaté que ces tuyaux sont à l’origine d’un
début d’érosion (restreinte)
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Pour éviter l’éboulement de la culée sud (ou plus) il y a lieu de modifier l’écoulement des eaux dans les
plus brefs délais.
Il est conseillé de raccorder les tuyaux de drainage au réseau égout ou de les prolonger jusque dans le
fond de la vallée (éventuellement par un caniveau).
Photo 9 : Début d’érosion sous les tuyaux de drainage flanc ouest culée nord.
1.4. Corrosion et affaissement de la balustrade
La balustrade est construite en béton imitation bois, autour d’une âme en armatures pour béton ou d’une
corbeille métallique.
Une grande partie de cette balustrade a été réparée en 2005.
Il a pourtant été constaté qu’à plusieurs endroits la corrosion est active, peut-être dans des zones non
traitées à l’époque.
Les dégâts sont concentrés à hauteur de l’ancrage de la balustrade dans les rochers (photo 10). A certains
endroits, la balustrade est même facturée.
Photo 10 : Désordre dans le béton à hauteur de l’ancrage.
Les balustrades de grande longueur penchent vers le côté fond de la vallée -ravin. (Photo 11).
Ces déformations sont probablement imputables au glissement du sol ou à un ancrage peu profond de la
balustrade. L’ancrage de ces balustrades doit être vérifié.
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Photo 11 : Affaissement et bombement de balustrade
1.5. Plantes
La présence de souches d’arbres confirme que jadis, des arbres poussaient sur les rochers. Les racines de
ces arbres ont poussé les rochers engendrant la perte de cohésion et de stabilité.
Il y a lieu d’enlever les plantations actuelles car de nouveaux arbres sont en train de croître.
1.6. Infiltrations au travers de la voûte en brique
La présence d’efflorescences de sels dans le haut de la voûte en brique dénonce des infiltrations au
travers des trottoirs.
Ces efflorescences se situent du côté ouest de la voûte (photo12).
Du sol, il n’est pas possible de juger de l’état de la pierre. Une inspection à partir d’une nacelle serait
nécessaire pour conclure les constations.
Il serait également possible de vérifier si une déchirure entre les rochers et la maçonnerie en brique de la
voûte est présente.
Photo 12 : Efflorescences dans le haut de la voûte côte ouest.
2) Investigations complémentaires
Les remarques faites ci-haut ont été formulées suite à la visite sur place du 09/12/2014.
Il ne s’agissait que d’une inspection visuelle à partir du sol et sous le pont.
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Afin de mieux cibler les différentes problématiques, des examens complémentaires sont de mise.
Voici la liste des examens proposés :
- Relevé topographique
Un relevé topographique en 3D de la situation existante avec la mise en place de points de références
(miroirs) à des points stratégiques. Ainsi l’évolution des glissements de roches ou l’affaissements des
balustrades peut être observée.
- Mesurage DEMEC
L’évolution des crevasses peut être observée par la mise en place de points DEMEC. Ceci permettrait de
constater si, outre la variation de la largeur des crevasses due aux saisons (l’ouverture s’agrandit en hiver
et rétrécit en été), une croissance continue de l’ouverture existe, ce qui impliquerait que les rochers sont
en train de glisser et de basculer.
- Sondage
Sur base de sondages, la stabilité des talus peut être évaluée : si des tirants d’ancrages sont à placer dans
le sol pour stabiliser les talus, ceux-ci sont à dimensionner d’après les résultats des sondages.
- Inspection visuelle à partir d’une nacelle
Il est conseillé d’inspecter les massifs rocheux le long des deux côtés du pont.
Ceci est possible par un alpiniste mais la mise à disposition d’une nacelle est préférable.
Les dégâts peuvent mieux être reportés sur un plan, les efflorescences dans le haut de la voûte peuvent
être étudiées de près et la présence de crevasses dans la voûte peut être vérifiée.
3) Conclusion
Sur base de l’inspection visuelle du 09/12/2014, les différentes problématiques peuvent être observées.
- Instabilité de roches individuelles et d’ensembles rocheux
- Erosion et/ou éboulement aux talus et couverture de roches sur les flancs
- Corrosion et déformations des balustrades
- Plantes croissantes entres les rochers
- Infiltrations avec efflorescences de sels comme conséquence.
A terme, une restauration profonde du pont rocheux doit être prévue. Sur base de l’inspection visuelle,
quelques solutions sont avancées pour pallier les problèmes :
- Mise en place des tirants d’ancrage pour stabiliser les talus
- Amélioration des fondations : remise en état de la zone érodée.
- Forage d’ancrages courts : ancrage des roches individuelles.
- Forage d’ancrages longs : ancrage des massifs rocheux.
- Enlèvement d’arbres
- Restauration du béton des balustrades
- Drainage sous les trottoirs, étanchéité sous drainage et amélioration des installations d’évacuation
des eaux.
Vu l’instabilité de différents blocs de pierre sur le pont, il est vivement conseillé, en attendant les travaux
sérieux de consolidation, d’étendre la zone sécurisée sous le pont (min 10 m plus loin de part et d’autre du
pont) et de la rehausser (Heras au lieu de Nadar). Sur le pont il y a également nécessité de délimiter une zone
de protection.
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