Plan climat-énergies - Métropole Européenne de Lille

Plan climat-énergies territorial de Lille Métropole
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18/10/2013

Plan climat-énergies territorial de Lille Métropole
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Sommaire
Sommaire 2
Repères pour la lecture du Plan climat-énergies 3
Partie I. Contexte, élaboration et mise en œuvre du Plan climat-énergies territorial 4
1. Dérèglement climatique planétaire et enjeux croisés ..................................................................... 4
2. Déploiement des politiques climatique et énergétique ..................................................................10
3. Plan climat-énergies territorial et partenarial de Lille Métropole : gouvernance, élaboration,
engagements et amélioration continue ...................................................................................................16
Partie II. Diagnostic climat-énergies-air du territoire de Lille Métropole 21
1. Bilan des émissions de gaz à effet de serre (2007) et évolutions de 1990 à 2007...........................22
2. Consommations, productions et distribution de l’énergie à Lille Métropole .....................................35
3. Facture énergétique : coûts et opportunités ................................................................................52
4. Impacts et vulnérabilités du territoire de Lille Métropole face au changement climatique ................57
5. L’amélioration de la qualité de l’air sur Lille Métropole : un enjeu de santé publique ......................63
6. Etalement urbain : enjeu majeur transversal ...............................................................................70
Partie III. Les objectifs du Plan climat-énergies territorial de Lille Métropole 75
1. Exercice de scénarisation : se projeter pour penser au mieux la trajectoire à suivre .......................75
2. Emissions de gaz à effet de serre : - 30% en 2020 par rapport à 1990 .........................................79
3. Efficacité énergétique : -10% de consommation d’énergie primaire par rapport au tendanciel ........80
4. Part d’énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) dans la consommation d’énergie:
portée à 17% en 2020 ..........................................................................................................................80
Partie IV. Axes transversaux et plan d’actions thématiques pour relever le défi du
changement climatique (l’atténuer et s’y adapter) et mener la transition énergétique 81
1. Engager la transition énergétique ...............................................................................................82
2. Construire une stratégie d’adaptation au changement climatique à l’échelle du territoire ................95
3. Elaborer une feuille de route pour préserver et restaurer la qualité de l’air .................................. 104
4. Construire une politique d’aménagement des temps de la ville ................................................... 106
5. Renforcer la prise en compte des enjeux climat-air-énergie dans l’aménagement durable du
territoire............................................................................................................................................. 107
6. Accentuer la politique de mobilité durable ................................................................................. 115
7. Généraliser la construction et la réhabilitation durables .............................................................. 126
8. Favoriser la production et la consommation durables et la compétitivité économique du
territoire............................................................................................................................................. 141
9. Mobiliser les acteurs concernés par les enjeux climat – énergie vers le passage à l’action… .......... 157
Le saviez-vous ? 168
Sommaire complet 170
Table des illustrations 174
Liste chronologique des études réalisées – sources du diagnostic 176
Sigles et acronymes 177
ANNEXE 1 : Le Plan d’actions complet de Lille Métropole –Regard croisé avec le SRCAE 180
ANNEXE 2 : Les contributions des communes 195
ANNEXE 3 : Les contributions des acteurs du territoire 201
ANNEXE 4 : Contribution du Plan climat-énergies territorial de Lille Métropole aux
objectifs globaux du SRCAE 207
ANNEXE 5 : Décomposition des catégories d’usages (FF4) 210
ANNEXE 6 : Hypothèses de calcul des gains de CO2 216

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Repères pour la lecture du Plan climat-énergies
Le document est structuré en quatre grandes parties :
 Partie I. Contexte, élaboration et mise en œuvre du Plan climat-énergies territorial
Elle présente les enjeux de l’échelle planétaire à l’échelle locale, la gouvernance mise en place pour
l’élaboration, avec une dynamique climat-énergie associant un large spectre d'acteurs du territoire de
Lille Métropole, ainsi que pour le suivi du Plan climat-énergies territorial.
 Partie II. Diagnostic climat-énergies-air du territoire de Lille Métropole
Le diagnostic territorial permet de saisir les priorités d’actions du territoire. Il se fonde sur les études
réalisées par divers bureaux d’études, commanditées par Lille Métropole. La liste complète se trouve
en fin de document.
 Partie III. Les objectifs du Plan climat-énergies territorial de Lille Métropole
Lille Métropole fixe les objectifs métropolitains quantitatifs réalistes en matière d'atténuation et
qualitatifs en matière d'adaptation au changement climatique, à l’horizon 2020.
 Partie IV. Axes transversaux et plan d’actions thématiques pour relever le défi du
changement climatique (l’atténuer et s’y adapter) et mener la transition énergétique
La stratégie se décline en 9 axes : 4 axes stratégiques transversaux innovants ; 4 axes stratégiques
relatifs aux politiques engagées par Lille Métropole ; 1 axe stratégique transversal relatif à la
mobilisation des acteurs. Le Plan d’actions couvre un large champ d’actions au-delà des compétences
de Lille Métropole, en faveur de ses communes et de ses habitants.
Chaque action est développée avec contexte et objectifs. Elles sont présentées ainsi :
ACTION
Ce logo permet de repérer les actions prioritaires identifiées par les partenaires dans le cadre de
la démarche partenariale (2009-2010).
Ce logo permet de repérer les actions nouvelles que Lille Métropole mettra en œuvre à
partir de 2013-2014.
De plus, Lille Métropole s’est appliquée à rendre ce document accessible et pédagogique. De
nombreux encarts didactiques jalonnent le texte :
Définitions et « Le saviez-vous ? » : informations pédagogiques répertoriées en fin de
document
Etat des lieux : permettent de connaître le contexte en quelques mots, avec des données chiffrées.
Objectifs : permettent d’identifier les objectifs chiffrés et/ou qualitatifs

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Partie I. Contexte, élaboration et mise en œuvre du Plan
climat-énergies territorial
1. Dérèglement climatique planétaire et enjeux croisés
1.1. L’augmentation de l’effet de serre et le dérèglement
climatique
Le mécanisme de l’effet de serre, phénomène naturel qui permet grâce à certains gaz de retenir dans
l’atmosphère une partie du rayonnement solaire, est connu depuis le 19e siècle. C’est lui qui garantit la
stabilité du climat sur la planète en maintenant la température moyenne de la Terre autour de 15°C.
Source : Lille Métropole
Depuis 20 ans, il est scientifiquement établi que les activités humaines, notamment la combustion
d’énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz…), engendrent une accumulation et une concentration
supplémentaire de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Les principaux Gaz à effet de serre et le pouvoir de réchauffement global
Dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4), protoxyde d’azote (N2O), gaz fluorés (HFC, PFC,
SF6), vapeur d’eau et ozone (H2O et O3, non couverts par le protocole de Kyoto et les bilans
de gaz à effet de serre).
Ces gaz ne contribuent pas tous à la même hauteur à l’effet de serre. Cette
contribution s’appelle le pouvoir de réchauffement global. Il est exprimé en
« équivalent CO2 », c’est-à-dire par rapport au dioxyde de carbone (CO2) :
- 1 kg d’hexafluorure de soufre (SF6) émis dans l’atmosphère, produira le même effet
sur 1 siècle que si on avait émis 23,900 kg de CO2
- 1kg de protoxyde d’azote (N2O): 310 fois plus de pouvoir de réchauffement que le
CO2
- le méthane (CH4) : 21 fois plus de pouvoir de réchauffement que le CO2
En effet, depuis la Révolution industrielle, les émissions de gaz à effet de serre – aujourd’hui en
moyenne 6 milliards de tonnes par an - ont dépassé ce que la planète est capable
d’absorber naturellement, à savoir 2 milliards de tonnes.

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Figure 1 : Evolution des concentrations de gaz à effet de serre de l’an 0 à 2005
Source : Groupement Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC)
L’effet de serre s’en voit par conséquent accentué, et le climat, déréglé. C’est ce que l’on appelle
communément le changement climatique.
Quelle est la différence entre le climat et la météo ?
La météo correspond aux valeurs instantanées et locales des températures, des pressions, de
l’humidité de l’air, des précipitations, des régimes de vent,… Il s’agit du temps qu’il fait ici et
maintenant.
Le climat, lui, correspond à la moyenne, sur de longues périodes, de ces mêmes variables.
Les calculs du climat futur sont plus incertains que ceux de la météo car ils sont de plus
grande ampleur.
La différence est donc avant tout une question d’échelle de temps : les météorologues font
des prévisions jusqu’à quelques mois à l’avance, alors que les climatologues s’intéressent à la
situation sur plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires, et généralement à l’échelle du globe.
Ainsi, un hiver particulièrement rigoureux n’est pas forcément contradictoire avec une
tendance générale au réchauffement climatique ; un hiver plus doux que la normale n’en
constitue pas une preuve.
1.2. Le changement climatique, un dérèglement planétaire
aux impacts locaux
Au cours du 20e siècle, la température moyenne a augmenté de 0,7°C à l’échelle mondiale et de 0,9°C
sur le territoire français métropolitain, ce qui fait du 20e siècle le plus chaud du millénaire.
Le GIEC (Groupement Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat) prévoit une hausse
des températures de 1,9°C à 6,4°C, selon les scénarios, d’ici à la fin du 21e siècle. Les scientifiques
s’entendent sur le seuil à ne pas franchir pour éviter le risque d’entraîner un dérèglement
incontrôlable du climat : contenir le réchauffement global en dessous de 2°C par rapport à la
température moyenne de l’ère préindustrielle.
Cet objectif mondial revêt d’autant plus d’importance que la concentration en dioxyde de carbone
dans l’atmosphère ne cesse de grimper depuis le début de l’ère industrielle. Le 9 et 13 mai 2013,
l’observatoire du Mauna Loa (Hawaï) a enregistré un dépassement du seuil des 400 ppm (parties par
million) de CO2, contre 300 à la fin du XIXème siècle.