Cours France, population

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Géographie (6H DS compris)
Thème : La France, population, mobilités et territoires.
Question obligatoire : Les Hommes et leurs territoires.
Documents P 212-213
Introduction : La France est un pays marqué par de forts contrastes de peuplement. Cette
répartition évolue avec de nouvelles dynamiques dans les transports et dans les modes de vie.
Problématique : Comment les mobilités expliquent la répartition des Homme en France et
l’organisation du territoire ?
I)
Une répartition inégale et des contrastes dans l’attractivité des territoires.
A) La France : un territoire européen avec une faible densité.
Doc 1 P 216, Q°1 et 2 P 216
1) on observe une zone de fortes densités s’étendant de Londres à Milan, formant la dorsale
européenne
2) La France apparaît moins densément peuplée que ses voisins européens, Espagne à part.
La France a une faible densité par rapport à ses voisins européens excepté l’Espagne. La
densité est d’environ
Densité de population : rapport entre le nombre d’habitants et la superficie d’un territoire,
généralement exprimée en hab/km2
Dorsale européenne (Mégalopole européenne) : La « mégalopole européenne » ou « dorsale
européenne » est constituée d’un ensemble de ville de toutes tailles. Elle s’étend de Londres à Milan.
C’est l’espace le plus dynamique de l’Europe.
La France est séparée en plusieurs régions plus ou moins bien intégrées à la mégalopole
européenne, il existe donc une différence de développement entre les régions, qui
s’accentue avec la mondialisation.
Malgré la faible densité, la France est le second pays le plus peuplé derrière l’Allemagne avec
environ 66,6 millions d’habitants.
Pourquoi ?
La population augmente en permanence car l’espérance de vie évolue positivement et le
nombre d’enfants par femme est d’environ 2, ce qui permet le renouvellement de la
population. L’immigration joue également un rôle important dans l’augmentation de la
population.
B) Les espaces de peuplement.
1) La « diagonale du vide » et les espaces de faible peuplement.
Q° 2 P 217
Q°2) Du nord-est au sud-ouest, on remarque « une diagonale du vide » caractérisée par de
faibles densités de population.
La diagonale du vide est un espace très peu peuplé (en dessous de 30 hab/km2). En plus de
cette diagonale du vide, 70% du territoire est peu peuplé, ce sont principalement des
espaces ruraux, ou des espaces montagneux (les Alpes). Cette densité peut évoluer dans le
temps, car ce sont des zones touristiques.
2) Les espaces très peuplés.
Doc 2 P 217
Q°1) Où se trouvent les espaces très peuplés ?
Principalement dans les grandes villes et leurs agglomérations. Le long des fleuves : le
Rhône, la Seine, La Loire, La Garonne) Le long des littoraux (Côte d’Azur, Littoral atlantique)
Les zones frontalières (Nord – Belgique), (Alsace-Allemagne) Les Alpes (Suisse, Italie)
Les espaces les plus peuplés se situent principalement dans les grandes agglomérations, le
long des principaux fleuves, des littoraux et dans les zones frontalières. Ces espaces les plus
peuplés correspondent à une très ancienne répartition du territoire. Mais certaines
dynamiques viennent transformer ou confirmer cette répartition.
Projection de la vidéo concernant les déplacements.
C) L’attractivité des territoires.
1) L’apport migratoire en France.
Doc 1 P 222 Q° 1 et 2 P 223
Q°1) La France est le seul pays d’Europe qui connaît une démographie très dynamique.
Q°2) Le contexte économique actuel est celui de la crise économique qui en général pèse sur
la confiance des Français dans l’avenir et donc sur la natalité.
La France est un territoire attractif pour de nombreux migrants, Cela lui permet de ne pas
perdre de la population et au contraire d’accroître sa démographie contrairement aux autres
pays.
Doc 3 P 222 Q° 4 P 223
Q°5) Les régions du sud et principalement l’arc méditerranéen et de l’Est, principalement les
zones frontalières. La région parisienne est également très attractive.
L’apport migratoire se fait principalement dans les régions les plus attractives,
principalement au Sud, et les régions de l’Est.
2) Les espaces les plus attractifs
Doc 4 P 222
Les espaces les plus attractifs, donc ceux qui ont un taux de variation annuel positif, sont les
régions du Sud-Ouest, l’arc méditerranéen, l’Ouest de la France et l’Est de la France,
uniquement à proximité des frontières. Enfin l’Ile de France. Ces régions sont les plus
attractives car : le soleil au Sud, la recherche d’un cadre agréable, beaucoup de retraités
arrivent dans ces régions (héliotropisme). La région parisienne est très dynamique, et
propose de nombreux emplois. Ce sont principalement des populations jeunes qui arrivent
des cet espace. Enfin, les frontières permettent de trouver du travail dans un autre pays, et
de possiblement profiter d’un différentiel entre les salaires.
3) Les espaces les moins attractifs.
Les espaces les moins attractifs sont le centre et le Nord de la France. La pire région étant la
Champagne-Ardenne en terme de variation. Ce sont des espaces qui correspondent en
majeure partie à la diagonale du vide. Pourquoi ce rejet ?
Doc 3 P 224 Q° 4 P 225
Q°4) Certaines zones rurales connaissent un phénomène de déprise, avec l’exode rural, qui
rend la vie quotidienne difficile, d’où des aides de l’état.
Exode rural : processus de migration des populations rurales vers les villes.
ZRR : Zone de revitalisation rurale : territoire rural regroupant des communes reconnues
comme fragiles et bénéficiant d’aides.
TE : Les espaces les moins attractifs correspondent aux espaces ruraux, qui ont subi l’exode
rural d’une partie de la jeunesse. Aujourd’hui, seul 15 % des Français vivent dans un espace à
dominante rurale. Cela entraine une désertification des services publics et des commerces.
Pour faire face à cela, des aides sont mises en place par l’Etat et le tourisme vert permet de
développer certains espaces ruraux. Mais cela reste très restreint, et de nombreux espaces
ruraux restent isolés et mal desservis en transport et télécommunication.
II)
L’urbanisation française : villes, mobilités et métropolisation.
Urbanisation : L'urbanisation désigne le processus, continu depuis la première révolution
industrielle, de croissance de la population urbaine et d'extension des villes
A) « la France en villes »
1) D’une France rurale à une France urbaine.
Q°1, 2 et 3 P 221
Q° 1) La population rurale n’a cessé de baisser en France ces 50 dernières années, certains
espaces ruraux connaissent une véritable désertification.
Q°2) Aujourd’hui la grande majorité des Français vit en ville.
Q° 3) On constate des contrastes entre régions, au nord et à l’est, l’urbanisation est la plus
forte tandis qu’au sud et à l’ouest elle est moindre. La région parisienne reste l’espace le
plus concerné.
Aujourd’hui 80% de la population vit en ville en France, alors qu’en 1901, seulement 41 % de
la population était urbaine. Cette croissance de la population urbaine est donc très rapide, et
cela va engendrer des inégalités et de nouvelles organisations des villes.
2) La macrocéphalie parisienne : une exception française.
Q° 1 P 225
On peut dire que le système urbain français est écrasé par l’agglomération parisienne car
celle-ci est 10 fois plus peuplé que la seconde agglomération française (Lyon).
Doc P 241
Elle est l’espace le plus dynamique (économie, tourisme, culture). Le PIB régional de Paris est
le plus important et de loin.
3) Les grandes agglomérations françaises : les seconds rôles français.
Doc 2 P 224 : quelles sont les principales aires urbaines françaises ?
Les principales aires urbaines en France sont Paris (près de 11 millions d’habitants, plus de 2
millions pour la ville-centre), Lyon (1,7 million), Marseille-Aix (1,5 million), Lille (1,15 million)
et Toulouse (un peu moins d’un million). Les douze premières agglomérations françaises
concentrent 1/3 de la population
Le rapport de Jean François Gravier en 1947 « Paris et le désert français », permet d’engager
des aménagements pour l’économie (moderniser les espaces productifs), pour dynamiser les
espaces en difficultés et pour rééquilibrer l’équilibre entre les grandes villes françaises et
l’Etat agit pour éviter un trop grand déséquilibre sur le territoire jusqu’en 1975. La
mondialisation a transformé les territoires, et depuis 1975, la domination de Paris s’accroît
davantage.
4) Les villes petites et moyennes (2000 à 20000) : difficultés et
revanches.
Alors que toutes les métropoles et la plupart des grandes aires urbaines connaissent une
croissance continue, quelles que soient leurs positions géographiques, les trajectoires des
villes moyennes comme des petites villes semblent ainsi davantage marquées par
l’attractivité des régions.
Les villes petites et moyennes sont des espaces avec une faible évolution de l’emploi, ce qui
entraîne un chômage important et donc des migrations importantes.
Les villes petites et moyennes possèdent une spécialisation industrielle qui est fortement
touchée par les aléas de l’économie mondialisée. Mais Ce sont également des espaces qui
peuvent être attractifs.
Les villes petites et moyennes sont des espaces résidentiels privilégiés par les individus
travaillant dans les métropoles, pour le cadre de vie et l’accès aux différents services de
proximité. La sécurité et la santé sont également globalement mieux assurées.
Les petites et moyennes villes à proximité des métropoles sont des espaces extrêmement
attractifs, les activités de loisirs et commerciaux se placent désormais en dehors des grandes
villes (exemple du Parc Olympique Lyonnais à Décines- Charpieu). Ces espaces sont
parfaitement desservis, les prix sont beaucoup plus bas et les espaces disponibles.
B) De la ville à l’aire urbaine : la métropolisation.
1) La composition d’une aire urbaine.
Aire urbaine : constituée d’un ensemble de commune d’un seul tenant, avec un pôle urbain
d’au moins 10 000 emplois, et des unités urbaines ou couronnes périurbaines, où au moins
40 % de la population travaille dans le pôle urbain.
2) Le phénomène de métropolisation
Doc P 261 :
Réponse : La concentration des activités de commandement de l’économie :



des bureaux avec des centaines de milliers d’emplois
1500 entreprises
le + grand centre d’affaire européen (sièges sociaux + nombreuses entreprises fr et
europ)
Et en plus : quelles sont les autres signes de la métropolisation parisienne ?
1) Monopolise les fonctions de commandements (politiques, économiques et culturels)
2) Très peuplée
3) Aéroports et concentration des réseaux
4) Equipements : universités, musées, pôles de compétitivités
5) Destination touristique du monde
6) Le lien avec les autres métropoles
7) Rénovation urbaine : mise en valeur du patrimoine et transformation des flux
Métropolisation : processus de concentration d’activités de commandement politique,
économique et culturel dans les plus grandes villes, qui leur permettent d’avoir un
rayonnement régional, national, européen voire mondial.
C) Mobilités et réseaux.
Réseau : ensemble de lignes connectées entre elles dans des lieux précis. Certains réseaux se
matérialisent dans l’espace géographique (route…), contrairement à d’autres (internet…).
Mobilité : la mobilité est un déplacement, un transfert, d’un lieu à un autre.
1) Les différentes mobilités.
Q° 2 et 3 P 227
Q° 2) Les mobilités quotidiennes sont de plus en plus nombreuses, liées notamment à
l’éloignement entre le domicile des Français et leur lieu de travail.
Q° 3) on peut distinguer plusieurs échelles de mobilité, du déplacement d’une région à une
autre au déplacement local dans une ville. Les moyens de transports ne sont pas les mêmes
selon ces mobilités, du TGV au vélo.
Migrations pendulaires : déplacements réguliers entre le domicile et le lieu de travail.
Les migrations internes de ville en ville, de région en région… de Paris et de l’Est vers les
espaces littoraux et le Sud (régions attractives : vie agréable) ; du Nord vers Paris (région
économique : travail). Ces déplacements sont définitifs.
Les migrations externes : de l’Europe vers le Nord et l’Est de la France ; de l’Asie vers l’Ile de
France ; de l’Afrique vers le Sud de la France
2) L’organisation des réseaux en France
Doc 1 et 4 P 226
Q°1) Pourquoi peut-on affirmer que le réseau aérien français est fortement polarisés ?
Q°2) Quels sont les territoires bien desservis par le TGV ?
Q°3) Pourquoi peut-on parler d’un réseau en « étoile »
Q°4) Est-ce que l’accessibilité est égale pour tout le territoire ?
Q°1) Les aéroports de Paris concentrent une grande partie du trafic. (Orly, Roissy, Bourget,
Beauvais)
Q°2) 1. Le Nord, l’Est, les villes proches de Paris et l’axe Paris-Lyon-Marseille. Principalement
Paris.
Q°3) Le réseau est polarisé et organisé par Paris, d’où ce dessin en étoile des grands axes.
Q°4) Non, c’est inégal. Il y a des villes qui n’ont pas d’aéroport, qui ne sont pas desservies par
le TGV et les autoroutes.
Accessibilité : la plus ou moins grande facilité avec laquelle on peut accéder à un territoire
donné, quel que soit le moyen de transport envisagé.
Doc P 240 (possibilité de faire les 4 questions).
Carte P 229 à refaire.
TE : La France est un territoire très bien structuré en terme de réseaux, avec des plateformes
multimodales qui permettent de connecter les différents réseaux et donc de desservir divers
espaces. Cependant ces réseaux relient en priorité les métropoles, accentuant encore les
différences de développement. Certains espaces sont traversés par les réseaux, sans
desserte locale : c’est l’effet tunnel.
Conclusion : les mobilités, l’organisation du territoire et l’attractivité des territoires sont
intimement liées entre eux. Les causes sont multiples, que ce soit l’Histoire, la
mondialisation de l’économie, mais également l’évolution du mode de vie qui s’appuie sur le
modèle urbain. L’étalement urbain est une conséquence de cela, et cela pose de nouvelles
problématiques, avec le développement durable et la dépendance énergétique.
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