avoir des implications innatendues. Pour tenter de l’expliquer, Max Planck, en
1900, suppose que les ondes électromagnétiques ne peuvent échanger d’énergie
que par « paquets »qui ont une énergie hν où νest la fréquence de l’onde et
h=6,63.10−34 J.s est la constante de Planck. En 1905, Einstein reprend cet
argument et postule que la lumière est formée de grains élémentaires : les pho-
tons d’énergie hν. De manière empirique, on a donc associé une particule à la
lumière. On peut alors se demander s’il est possible de faire des interférences
avec des photons isolés. La réponse est oui mais les sources de photons uniques
étant très récentes, l’expérience n’existait pas à l’époque d’Einstein et Planck.
On peut trouver une vidéo de fentes d’Young avec des photons isolés ici.
On peut associer une particule à une onde électromagnétique mais peut-on
faire le contraire ? C’est ce que propose Louis de Broglie, en 1924 : à toute
particule de masse met de vitesse von associe une onde de longueur d’onde
λdB =h
mv (longueur d’onde de de Broglie). Si on applique cette relation pour un
etre humain (80 kg, 1 m.s−1), on trouve quelque chose de ridiculement faible :
les effets quantiques sont négligeables. Par contre, comme on va le voir, cette
description est pertinente pour des particules plus petites. Une vidéo très claire
sur la dualité onde-particule est disponible ici.
3 L’expérience de Davisson et Germer (1927)
La première preuve expérimentale de l’hypothèse de de Broglie est l’expérience
de Davisson et Germer en 1927 1. Il s’agissait de diffracter des électrons sur
un cristal de Nickel. On obtient alors des résultats semblables à ceux pour
la diffraction des rayons X sur un cristal. L’étude conclue que des électrons
d’énergie 54,0 eV se comportent comme des ondes de longueur d’onde λ= 0,165
nm. Calculons la longueur d’onde de de Broglie. Masse de l’électron : me=
9,11.10−31 kg, énergie (supposée cinétique) : Ec=54,0 eV = 8,64.10−18 J
=1
2mv2donc v= 4,36.106m.s−1donc λdB =0,167 nm. L’expérience est en
excellent accord avec la théorie. 2
Expérience de Davisson et Germer. À gauche, le montage expérimental. À
droite, des résultats obtenus.
1. Article original de Davisson et Germer
2. Un document très complet à l’usage des professeurs de lycée : (ici)
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