3. Le Pacte de responsabilité aura un impact positif sur
la croissance de l’activité des secteurs de la métallurgie
et permettrait de préserver des emplois à horizon 2025,
suivant les leviers actionnés
Dans le scénario Pacte, l’activité de l’ensemble de la métallurgie pourrait progresser d’environ
+2,0 % par an sur 2015-2025 (à prix constant), soit une différence de +0,6 % par an par rapport au
scénario sans Pacte ni CICE. Les allègements de charges permettront aux entreprises de stimuler
leur compétitivité prix et hors prix. Elles pourront gagner ou maintenir leurs parts de marchés sur
les marchés exports comme sur le marché intérieur.
Des gains de productivité (rapport entre la valeur ajoutée et le nombre d’emplois) sont à prévoir.
En effet, à long-terme, la croissance de l’activité s’accompagnera d’investissements générant des
gains de productivité, au détriment de l’emploi - la croissance de la productivité sur la période
1990-2012 est supérieure à 3 %. Ainsi, même si l’accroissement de l’activité est important, la
hausse de la productivité l’est également.
Dans le scénario Pacte, en cumulé, environ 30 000 emplois pourraient être sauvegardés à horizon
2025 par rapport au scénario de base.
En 2017, les entreprises pourraient bénéficier de 2,1 milliards d’allègements de charges
supplémentaires. Dans cette hypothèse le nombre d’emplois sauvegardés pourrait être porté à
46 000 à horizon 2025, voire 67 000 si ces allègements supplémentaires étaient utilisés pour un
choc d’investissement.
Cette étude a été réalisée sur la base d’un effectif total de 1,3 million de salariés, tel qu’il est
estimé par les comptables nationaux de l’Insee.
A noter que le périmètre réel du nombre de salariés couvert par la convention collective de la
métallurgie est de plus de 1,6 million de salariés.
De fait les volumes d’emplois et de recrutements mentionnés dans cette étude, compte tenu
du champ retenu, sont des estimations basses.
4. Des besoins de recrutements élevés : 106 000 recrutements
par an en moyenne dans le scénario Pacte
En raison du vieillissement de la pyramide des âges qui a accompagné la baisse des effectifs des
secteurs de la métallurgie, ainsi que la mobilité des salariés, la métallurgie continuera à recruter de
manière significative jusqu’à 2025. La mobilité génèrera en moyenne plus de 80 % des besoins de
recrutement chaque année.
Le nombre de recrutements dits exogènes (personnes issues de secteurs non-métallurgiques) est
estimé entre 96 000 et 111 000 sur la période 2015-2020 et entre 102 000 et 115 000 sur la période
2020-2025 suivant les différents scénarios.
Les besoins de recrutement seront les plus élevés dans les secteurs de la « métallurgie et fabrication
de produits métalliques » et des « autres industries manufacturières, réparations et installations de
machines et équipements ».
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Etude prospective des besoins de recrutement
dans la métallurgie à horizon 2025 - Septembre 2014