09 mars 2010 Roche et l'Institut Curie viennent de signer un partenariat de recherche sur 3 ans, afin d'explorer ensemble une nouvelle piste prometteuse dans des formes très agressives de cancer du sein. Ce partenariat permettra de mieux comprendre le mode d'action d'une molécule d'une nouvelle classe issue de la recherche Roche. Certaines formes de cancer du sein sont particulièrement agressives et les traitements actuellement disponibles s’avèrent peu efficaces. Roche et l’Institut Curie viennent de signer un partenariat de recherche sur 3 ans, afin d’explorer ensemble une nouvelle piste prometteuse dans ces types de cancer de mauvais pronostic. Le partenariat permettra de mieux comprendre le mode d’action d’une molécule d’une nouvelle classe issue de la recherche Roche. L’étude va porter sur les modifications induites par cette molécule dans ces tumeurs, grâce à l’utilisation de modèles et technologies très performants développés à l’Institut Curie. Ceci permettra de potentiellement prédire certains effets de la molécule testée, et d’identifier les patientes susceptibles de bénéficier au mieux de cette nouvelle thérapie à venir. Déjà pionnier des thérapies ciblées en oncologie, Roche poursuit le développement de sa stratégie de médecine personnalisée, afin de proposer le traitement le plus efficace adapté au patient. L’identification et la validation de biomarqueurs1 prédictifs de réponse pour chaque molécule en développement est un objectif essentiel qui a conduit Roche à faire évoluer ses stratégies de recherche et développement. Les chercheurs du groupe travaillent ainsi en totale synergie avec ceux de structures partenaires, comme l’Institut Curie, sous l’égide du Réseau Français de Recherche Roche. Certaines femmes sont atteintes d’un type de cancer du sein très agressif qui n’exprime pas de récepteurs aux oestrogènes, ni à la progestérone, ni de récepteurs HER 2. Les traitements actuellement disponibles s’avèrent peu efficaces voire inefficaces chez les patientes concernées (10 à 15 % des femmes atteintes de cancer du sein) 2. Ces patientes sont le plus souvent jeunes et sont particulièrement exposées au risque de rechute précoce et au développement de métastases2. Des données récentes ont démontré le rôle majeur des cellules souches tumorales dans le développement et les récidives d’un certains nombre de cancers, dont les cancers du sein3. L’une des grandes voies de recherche actuelle en cancérologie consiste à identifier et caractériser ces cellules souches tumorales. Leader en cancérologie, le groupe Roche a fait le choix de s’engager dans ce champ de recherche. Le contrat de partenariat signé pour 3 ans avec l’Institut Curie entre en partie dans cette thématique. En effet, des modèles développés à l’Institut Curie vont permettre d’explorer le mode d’action d’une molécule d’une nouvelle classe issue de la recherche Roche. Cette molécule pourrait affecter les cellules souches tumorales qui - même si elles sont peu nombreuses dans la tumeur - pourraient être à l’origine des rechutes ou métastases4. Cette étude permettra de montrer si des voies métaboliques potentiellement importantes pour les cellules souches tumorales, peuvent être affectées par cette nouvelle molécule. Un partenariat de recherche public / privé au service de la médecine personnalisée en cancérologie Grâce à la plateforme de recherche de l’Institut Curie, il sera possible d’évaluer les variations de plus de 200 protéines impliquées dans les processus cancéreux, et ce de manière simultanée. C’est l’analyse de ces variations qui permettra de comprendre les modifications intracellulaires induites par l’interaction de la molécule candidate avec sa cible. Cette recherche est particulièrement innovante car effectuée à un stade très précoce, c’est-à-dire avant toute évaluation clinique chez l’homme. L’objectif est de mettre en évidence des biomarqueurs prédictifs d’efficacité et d’identifier les sous-groupes de patientes susceptibles de bénéficier de cette nouvelle molécule. Ce programme s’inscrit dans la stratégie Roche de médecine personnalisée et repose sur la mutualisation des compétences et des moyens de la recherche publique et privée. Ces recherches permettront également de mieux comprendre la biologie des cellules souches tumorales, enjeu important de la lutte contre le cancer. Institut Curie : une plateforme de recherche unique en Europe sur les cancers du sein Le « modèle Curie » réunit dans un même lieu la recherche et les soins. Cette vision a notamment permis à l’Institut de réunir les conditions nécessaires à la mise en place de partenariats ambitieux, tels que celui signé avec Roche : Des équipes de recherche pluridisciplinaires (médecins, pharmaciens, biologistes moléculaires, biochimistes, bioinformaticiens, biostatisticiens, physiciens, mathématiciens…) Des plateformes à haut débit permettant d’étudier les variations du transcriptome (expression des gènes) et du protéome (ensemble des protéines exprimées) induites par la molécule Roche testée et de caractériser le mécanisme d’action et les voies de signalisation impliquées ; Une banque regroupant les différents sous-types de tumeurs mammaires humaines, modèles de recherche permettant d’explorer les mécanismes de la cancérogenèse in vivo chez la souris (xénogreffes). Zoom sur une technologie innovante : la Reverse Phase Protein Array – RPPA La RPPA est une technologie innovante de puces protéiques (dot-blot miniaturisé) permettant d'allier le haut débit à une faible consommation de matériel biologique.Elle consiste à déposer, à l'aide d'un robot, des fragments tissulaires ou cellulaires directement sur une lame de microscope et d'analyser les protéines d'intérêt. Cette technologie est particulièrement intéressante pour analyser de grandes séries d’échantillons. Les protéines révèlent l’état d’activation des voies majeures de signalisation du cancer, chacune d’entre elles pouvant devenir un biomarqueur prédictif de réponse. A propos de l’Institut Curie, centre de recherche et de soins en cancérologie Fondé en 1909 sur un modèle conçu par Marie Curie « de la recherche fondamentale aux soins innovants », l’Institut Curie est une fondation reconnue d’utilité publique qui rassemble 3 000 chercheurs, médecins et soignants mobilisés pour lutter contre le cancer. Le Centre de Recherche de l'Institut Curie est l'un des plus importants en Europe et le plus important en France dédié à la cancérologie. Composé de 82 équipes, au sein de 14 unités associées au CNRS, à l’INSERM et à des universités, il rassemble des biologistes, chimistes, physiciens, bio-informaticiens et médecins. Leurs travaux pluridisciplinaires visent à comprendre le fonctionnement complexe de la cellule, qu’elle soit normale ou cancéreuse, pour faire progresser la prévention, le diagnostic et le traitement des cancers, et s’appuient sur des plates-formes de pointe en imagerie cellulaire, bioinformatique, génomique et protéomique. Le transfert, passerelle efficace entre la recherche, l’industrie et la médecine, permet d’accélérer le passage des innovations scientifiques en pratiques médicales. Il valide les concepts pour mettre au point des techniques diagnostiques et des approches thérapeutiques nouvelles, plus efficaces et mieux tolérées. Son ensemble hospitalier est un centre de référence pour les cancers du sein, les tumeurs de l’oeil et les cancers pédiatriques, tout en poursuivant la diversification de ses activités (cancers gynécologiques, prostatiques, digestifs, cervico-faciaux, pulmonaires, hématologiques, sarcomes, lymphomes, tumeurs du système nerveux central et cancers cutanés). Berceau de la radiothérapie, pionnier dans les traitements conservateurs et la prise en charge de la douleur, il continue à innover dans les techniques et les prises en charge complexes (radiothérapie de haute précision, protonthérapie, curiethérapie, imagerie, oncoplastie, oncogénétique..) tout en développant la recherche clinique. L’ensemble des équipes de l’Institut Curie assure par ailleurs la diffusion des connaissances et des innovations médicales et scientifiques, en France et dans le monde, à travers des enseignements, des formations et des échanges de haut niveau. Pour en savoir plus : www.curie.fr A propos du Réseau Français de Recherche Roche Le Réseau Français de Recherche Roche a été lancé en avril 2009 pour renforcer le soutien à la recherche en France et favoriser l’innovation thérapeutique. Les partenariats établis au sein du Réseau Français de Recherche Roche permettent de développer des programmes de recherche communs à la R&D du groupe et à des équipes académiques françaises, en amont de la recherche clinique et dans des domaines thérapeutiques prioritaires. Plus de 20 nouveaux projets de recherche en partenariat avec des équipes académiques ont été initiés depuis la création du Réseau. Contacts Presse : Roche : Gisèle Calvache Direction des Affaires publiques et de la Communication Tél. : 01 46 40 53 12 Email : [email protected] Institut Curie : Catherine Goupillon-Senghor et Céline Giustranti Pôle Communication Tél. : 01 56 24 55 23 / 55 24 Email : [email protected] Références Biomarqueur : tout paramètre biologique (protéine, ADN) utilisé comme indicateur d’un processus pathologique ou de réponse à un traitement, que l’on peut doser dans les liquides ou tissus humains (y compris le tissu pathologique). En oncologie, les biomarqueurs peuvent permettre d’identifier les soustypes de tumeurs sensibles à un traitement ciblé. Seuls les patients atteints de ces sous-types de tumeur pourront alors recevoir ce traitement, sans exposer les autres inutilement.Dawood S; Broglio K; Esteva FJ; Yang W; Kau SW; Islam R; Albarracin C; Yu TK; Green M; Hortobagyi GN; Gonzalez-Angulo AM. Survival among women with triple receptor-negative breast cancer and brain metastases. Ann Oncol 2009;20(4):621-627Kakarala M, Wicha MS. Implications of the cancer stem-cell hypothesis for breast cancer prevention and therapy. J Clin Oncol. 2008 Jun 10;26(17):2813-20Frank NY, Schatton T, Frank MH. The therapeutic promise of the cancer stem cell concept. J Clin Invest. 2010 Jan;120(1):4150. doi:10.1172/JCI41004. Consultez le communiqué de presse Revenir à la liste des actualités