
MOTS D’ESPRIT HIVER 13 • VOL.04 NO.02
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Lancement ociel de Signature
Première mondiale :
une banque de données en santé mentale
Outre le problème
d’accessibilité et de
disponibilité des res-
sources, le principal
obstacle à la consultation
serait le problème d’ac-
ceptabilité de la maladie.
Il s’agit du développement d’un pôle d’excellence dans le domaine de la recherche clinique appliquée en santé
mentale. En fournissant des échanllons biologiques et en répondant à 168 quesons, les usagers fourniront
leurs signatures psychosociales et cliniques, un apport inesmable pour faire progresser la recherche et aug-
menter la qualité des soins.
La banque de données Signature est la seule étude qui
recueille des données auprès d’usagers dès leur entrée
à l’urgence psychiatrique. « Nous voulions faire un
pont entre les travaux de la recherche et les applica-
ons cliniques, explique Sonia Lupien, directrice du
Centre de recherche de l’Instut. Ce projet novateur et
unique au monde démontre de quelle façon les com-
munautés médicale et scienque peuvent s’unir pour
mieux connaître les causes des maladies mentales an
d’orir de meilleurs traitements. » Inialement nancé
par l’Instut, son Centre de recherche et sa Fondaon,
le projet a pu voir le jour grâce à un don majeur de
l’iniave en santé mentale Bell Cause pour la cause.
« Bell est ère de parciper à un projet novateur en
collaboraon avec l’Instut universitaire en santé
mentale de Montréal, souligne Nicolas Poitras, vice-
président, Services résidenels de Bell. Nous sommes
impressionnés par la créavité des recherches et par
le très grand potenel de la banque Signature qui doit
mener des recherches de pointe permeant d’amélio-
rer la formaon, l’éducaon et l’accès aux soins pour
les personnes touchées par la maladie mentale. » La
banque vise l’autonancement à moyen terme par le
biais des frais d’accès que devront assumer les cher-
cheurs pour accéder aux données et biospécimens.
« Le démarrage de la banque Signature par un instut
universitaire alié à l’Université de Montréal est une
grande nouvelle à plusieurs égards. En réunissant
toutes ces données, Signature permera d’arculer
le regroupement des chercheurs de l’Instut avec ses
partenaires, améliorera grandement l’originalité et les
aspects novateurs des projets de recherche pour nos
étudiants et chercheurs, en plus de servir de tremplin
pour de nouvelles et fructueuses collaboraons inter-
naonales, a déclaré Daniel Bourbonnais, vice-doyen à
la recherche et à l’innovaon scienque à la Faculté
de médecine de l’Université de Montréal. Nous ne
pouvons que nous réjouir de cee excellente nouvelle
qui rejaillit sur l’ensemble de la communauté scien-
que montréalaise. »
Pour plus d’informaon sur la banque signature :
centresignature.ca
Depuis le début du projet, plus de 200 usagers ont déjà
parcipé, ce qui représente plus de 50 000 données
psychosociales et médicales et plus de 4000 biospé-
cimens. « En se dotant d’une telle banque de
données, le Centre de recherche de l’Instut uni-
versitaire en santé mentale de Montréal conrme
son statut de chef de le et agit comme levier
pour révoluonner le domaine de la recherche en
santé mentale, arme Denise Forn, directrice
générale de l’Instut. Déjà, des chercheurs à tra-
vers le monde ont démontré un fort intérêt pour
ces données. » En tout, plus de 80 chercheurs,
cliniciens et collaborateurs ont contribué à bâr
ce projet et 24 psychiatres se sont engagés à fournir les
données médicales requises et à recevoir les résultats
de leurs paents au moyen d’un iPad.
Après quatre ans de consultaon, concepon et plani-
caon, le premier parcipant a été recruté à l’urgence
le 27 novembre 2012, lors d’un projet pilote : « Contrai-
rement à ce dont nous nous aendions, les paents
ont été très coopérafs, ce qui nous permet d’obtenir
un taux de parcipaon de 60 % » conclut le Dr Marc
Sasseville, chef médical de psychiatrie des urgences.
La parcipaon des paents consiste à fournir des
échanllons biologiques et compléter des queson-
naires psycho-sociaux sur iPad. Une pare des données
est retournée au psychiatre traitant et l’ensemble des
informaons sera rendu accessible anonymement aux
chercheurs qui pourront les analyser.
Pourquoi Signature ?
Au cours du projet, quatre signatures sont collectées
à des moments criques du cheminement du par-
cipant, soit à son admission à l’urgence, en n d’hos-
pitalisaon, à son premier rendez-vous en clinique
externe et à la n de son traitement. À travers les
échanllons fournis par le paent, la banque permera
aux chercheurs d’analyser une vingtaine de marqueurs
biologiques incluant des biomarqueurs infeceux,
toxicologiques et généques.
Laurence Robichaud
Agente d’informaon –
relaons médias