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Dans 90% des cas, l’arrêt cardiaque est consécutif à des battements anarchiques du cœur,
la fibrillation ventriculaire. Dans un premier temps, la victime s’effondre par manque
d’oxygénation du cerveau et si rien n’est fait rapidement la mort peut survenir en moins de
10 minutes.
Chaque année, en France, 60 000 personnes décèdent de mort subite suite à un arrêt
cardiaque, soit 6% de l’ensemble des décès. 80 % de ces accidents surviennent à
domicile et seuls 3% des personnes sont sauvées sans séquelles neurologiques. Les
chiffres sont différents dans les pays anglo-saxons et Nord européens 20% des
victimes sont sauvées en moyenne.
Une situation liée au délai incompressible d’intervention des équipes de secours
professionnelles (10 à 15 min) incompatible avec la nécessité d'agir dans les 9 min après
l’arrêt cardiaque. En France, la passivité ou le peu de réactivité des témoins est imputable à
une méconnaissance des premiers gestes de secours, un manque de formation et une
ignorance des pratiques de réanimation cardiaque précoce.
Autre explication : le cadre légal relatif à l’utilisation des défibrillateurs externes a été
longtemps restrictif en France. Le défibrillateur était réservé, jusqu’à récemment, aux seuls
médecins ou secouristes spécialement formés. La parution, le 5 mai 2007 du décret
2007-705 et le 24 juillet 2007 de l’arrêté relatif au diplôme de Prévention et Secours Civiques
de niveau 1 modifiant le code de la santé publique autorise l'utilisation des défibrillateurs
automatisés externes par des personnes non médecins. Une occasion pour la France
de rattraper son retard sur les autres pays européens.
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Les chances de survie après un arrêt cardiaque diminuent de 7 à 10 % à chaque minute.
Parmi les arrêts cardiaques, 90% sont dus à une fibrillation ventriculaire et 10% à un arrêt
total du cœur.
La prise en charge de l’arrêt cardiaque repose sur le concept de la chaîne de survie édicté
par Cummins en 1991.
Le 4ème maillon est celui qui a connu ces dernières années, dans le monde et en France, les
plus fortes évolutions avec l’apparition de protocoles médicamenteux efficaces.
Cependant, pour améliorer la prise en charge de l’arrêt cardiaque en France, il convient
d’agir sur les 3 premiers maillons :
- une alerte correcte et immédiate au 15,
- la mise en œuvre rapide des gestes élémentaires de survie dont le massage
cardiaque,
- la pose du défibrillateur.
Pour atteindre cet enjeu de santé publique, des médecins du département de Cardiologie et
du SAMU du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nancy ont développé un programme
ambitieux dans l’agglomération nancéienne dont l’objectif est d’obtenir un taux de survie de
15 à 20 % des victimes d’arrêt cardiaque d’ici à 2012.
La Communauté urbaine du Grand Nancy et les villes de Art-Sur-Meurthe, Dommartemont,
Essey-lès-Nancy, Fléville, Heillecourt, Houdemont, Jarville-la-Malgrange, Laneuveville-
devant-Nancy, Laxou, Ludres, Malzéville, Maxéville, Nancy, Pulnoy, Saint-Max, Saulxures-
lès-Nancy, Seichamps, Vandœuvre-lès-Nancy, Villers-lès-Nancy se sont associées au CHU
de Nancy pour faciliter la mise en place de ce programme citoyen et solidaire. Elles sont
parties prenantes dans un dispositif destiné à venir compléter le travail des équipes de
secours conventionnels existants.
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Campagne de sensibilisation grand public lancée le 15 novembre 2007 dans tout le territoire
de l’agglomération. Elle a pour objectif :
- d’informer sur l’arrêt cardiaque,
- de systématiser le réflexe d’appel au 15,
- de promouvoir la formation du plus grand nombre aux premiers gestes de
secours à travers les organismes compétents.
Cette campagne d’affichage sur les réseaux existants dans l’agglomération (mobilier urbain,
bus et tram, cabinets de médecins, officines de pharmacies, commerces, etc.) verra aussi
une distribution de dépliants.
Elle sera complétée par la alisation et la diffusion sur les antennes de France 3 Lorraine
Champagne-Ardenne, de deux reportages de sensibilisation à l’arrêt cardiaque. Ces spots
ont été réalisés avec le soutien de la mutuelle Prévadiès, également partenaire de
l’opération « Le défi du cœur ».
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Ces « Volontaires Secouristes d’Astreintes » (VSA) formés et disposant d’un défibrillateur
pourront :
- soit intervenir spontanément s’ils voient une personne s’effondrer,
- soit être alertés par le 15 sur des temps de permanences planifiées pour intervenir
avant l’arrivée des secours prévenus simultanément. Le délai optimum visé est de 5
minutes avec un maillage fin du territoire.
Les « Volontaires Secouristes d’Astreintes », aussi bien des habitants que des agents
territoriaux, partagent le matériel et les permanences sur une zone géographique infra
communale (le quartier). A plusieurs, ils constituent un mini réseau de proximité utilisant à
tour de rôle le même fibrillateur : une vigilance nécessaire lorsque l’on sait que 80% des
accidents cardiaques se passent plutôt dans la sphère privée et majoritairement la nuit.
Le recrutement de VSA, tous bénévoles, a commencé. Des réunions d’information et de
sensibilisation se sont déjà tenues en lien avec les communes et avec l’aide des médecins
du SAMU dans les communes. Leur formation soutenue financièrement pour partie par le
Grand Nancy devrait débuter d’ici fin 2007 sur la base de 10 heures globales suivies par des
groupes de 10 personnes.
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L’association « Grand Nancy Défi’b » regroupe la Communauté urbaine du Grand Nancy, les
communes, le CHU de Nancy et les organismes de formation : l’Union Départementale des
Sapeurs Pompiers 54 (UDSP 54), l’association départementale de la Croix Rouge de
Meurthe et Moselle (CRF 54), l’association départementale de Protection Civile de Meurthe
et Moselle (ADPC 54), et le Centre d'Enseignement des Soins d'Urgence (CESU 54) du
CHU de Nancy.
Siège social : CHU de Nancy – Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU 54).
La mission principale de cette association est la formation des secouristes de première ligne,
les « Volontaires Secouristes d’Astreinte » et l’organisation de leurs interventions.
L’association a souscrit une couverture responsabilité civile.
La « Charte du Cœur » fixe un cadre aux relations entre les différents membres dans la
gestion de cette mission de santé publique au service des populations. Y ont souscrit
la Communauté urbaine du Grand Nancy au titre de son volet santé (son adhésion a été
actée en Conseil de communauté le 12 octobre2007), les communes volontaires, le CHU de
Nancy et l'association « Grand Nancy Defi'b ».
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Coordonné par le CHU de Nancy, un groupement de commande rassemblant 19 communes
et la Communauté urbaine du Grand Nancy devrait être constitué d’ici fin novembre 2007
pour se porter acquéreurs de quelque 160 fibrillateurs. De son côté, la Communauté
urbaine achètera 30 défibrillateurs de plus pour équiper ses établissements sportifs et
culturels, les lieux d’accueil du public (campings, aires d’accueil des gens du voyage), lieux
de travail et centres techniques.
L’année 2008 devrait voir une nouvelle phase de développement de l’opération « Le Défi du
Cœur » avec la mise à disposition des « Volontaires Secouristes d’Astreintes » de
défibrillateurs externes entièrement automatisés.
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