AVANT-PROJET DES CONTRIBUTIONS PRÉVUES DÉTERMINÉES AU NIVEAU NATIONAL
(INDC, par ses sigles en anglais) DANS LE CADRE DU TRAITÉ CLIMATIQUE DE 2015 QUI SERA
ACHEVÉ LORS DE LA VINGT-ET-UNIÈME CONFÉRENCE ENTRE LES PARTIES (COP21) DE
LA CONVENTION-CADRE DES NATIONS UNIES SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
17 décembre 2014
Ce document a été rédigé par le Bureau du Changement Climatique du Ministère de l’Environnement,
agissant en qualité de Secrétariat Exécutif du Conseil INDC, pour la préparation des contributions prévues
déterminées au Chili, dans le cadre d’un protocole, d’un autre instrument légal ou d’un résultat accordé avec
force légale, applicable à toutes les parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques (CCNUCC), qui sera signé pendant le mois de décembre 2015.
Le présent document est produit afin d’être soumis à la consultation publique, pour l’analyse et les
commentaires des citoyens, en application de la Résolution Exempte Nº 1086 de l’année 2014 du Ministère de
l’Environnement, en guise de guide. Cet effort de transparence se réalise dans le cadre des préparations au
Chili de la vingt-et-unième Conférence des Parties COP21 à Paris de 2015, lors de laquelle on espère signer
un protocole, un autre instrument légal, ou un résultat accordé avec force légale, applicable à toutes les
parties, comme résultat de ses négociations sous le Groupe de Travail Spécial sur la Plateforme de Durban
pour une action renforcée (GTPD). À 3 ans du lancement du processus du GTPD, et avec les accords signés à
Doha, à Varsovie, et récemment à Lima, lors des COPs consécutives, les parties font actuellement face au défi
de définition de leurs contributions prévues déterminées à niveau national, dans des délais qui, quoique
flexibles (pendant le premier trimestre de l’année 2015, dans le cas des Parties qui seront prêtes à le faire,
avec une anticipation suffisante par rapport à la réunion de décembre 2015 à Paris), exigent une prompte
réponse de la part du Chili. Le Chili se trouve dans une position de privilège pour le faire, car il possède des
informations de soutien assez solides.
Table des matières
1. Section I : Circonstances nationales 3
2. Section II : Atténuation 5
2.1. Contexte 5
2.2. Contribution prévue déterminée au niveau national en matière d’atténuation 5
2.3. Informations communiquées au Secrétariat de la CCNUCC pour la clarté,
la compréhension et la transparence de la contribution d’atténuation du Chili 7
2.4. Évaluation de la contribution d’atténuation du Chili 8
3. Section III : Adaptation 10
3.1. Contexte 10
3.2. Contribution prévue déterminée au niveau national en matière d’adaptation 10
4. Section IV : Construction et renforcement des capacités 11
4.1. Contexte 11
4.2. Contribution prévue déterminée au niveau national en matière de
développement et renforcement des capacités 11
5. Section V : Développement et transfert des technologies 12
5.1. Contexte 12
5.2. Contribution prévue déterminée au niveau national en matière de développement
et transfert des technologies 12
6. Section VI : Financement 13
6.1. Contexte 13
6.2. Contribution prévue déterminée au niveau national en matière de financement 13
1. Section I : Circonstances nationales
Le Chili est un pays très vulnérable face aux impacts du changement climatique : les basses côtes tout le long
de son territoire, le régime nival et glacial de ses fleuves, les bois que l’on tente de protéger et de reboiser, et
les océans, source de pêche, ressource clé pour le Chili, sont des caractéristiques de notre pays correspondant
à 7 des 9 critères établis dans l’Article 4 de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques (CCNUCC) pour la description des vulnérabilités des pays, vis-à-vis du changement climatique.
Il existe aussi d’autres vulnérabilités non-environnementales registrées au Chili. Pendant les 10 dernières
années, les exportations de cuivre ont représenté une moyenne de 59 % du total des exportations nationales,
ce qui prouve le haut degré de concentration des exportations chiliennes en matière de biens primaires à la
valeur ajoutée réduite ; ceux-ci étant des commodités qui sont hautement dépendants des fluctuations des
marchés.
Quant aux besoins technologiques du Chili, y compris ceux qui sont nécessaires pour atténuer les
changements climatiques et s’y adapter, on observe une absorption insuffisante du transfert technologique et
des bas niveaux de stimulation pour la recherche et le développement. En plus, le coût moyen actuel de
l’énergie électrique pour les usagers du Chili est l’un des plus élevés des pays de la OCDE, avec près de 170
USD/MWh (face aux 90 du Mexique ou les 121 des États-Unis). (AIE World Energy Outlook 2014).
Le Chili dépend encore en grande partie des flux d’investissement extérieur et des conditions des marchés
internationaux. Cela se reflète dans la volatilité de son PIB, à la merci des basculements de l’économie
globale, avec les difficultés propres du pays pour le maintien d’une voie de croissance soutenue. En plus de
tout cela, il existe encore des besoins de base non résolus car, bien que le Chili ait solidement avancé en
matière de services, tels que la santé et l’éducation, pendant les années 90, la qualité de ceux-ci doit être
encore améliorée. Dans cette ligne, la réduction des hauts degrés d’inégalité dans l’économie chilienne et les
garanties pour les groupes qui ne jouissent pas encore d’une protection sociale, restant ainsi hautement
vulnérables, sont des tâches prioritaires pour l’État chilien.
Voilà des défis importants pour le Chili, qui envisage de regarder l’avenir et de s’avancer, à la recherche
d’opportunités de croissance bas carbone et résiliente
1
, pour réussir à découpler la croissance économique et
le bien-être des gens, de l’augmentation des émissions des gaz à effet de serre.
Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, en 2012 la moyenne mondiale des émissions de CO2 était de 4,51
tonnes par habitant. Le Chili se trouvait très proche de la moyenne mondiale, avec 4,4 tCO2 per capita, très
au-dessous de la moyenne de 9,68 tCO2 per capita des pays de l’OCDE (AIE, 2014). Selon des
1
Selon le Panneau Intergouvernemental sur le Changement Climatique, la résilience est la capacité d’un
système social ou écologique à absorber une altération sans perdre sa structure de base, ses moyens de
fonctionnement, sa capacité d’auto-organisation ou sa capacité d’adaptation au stress et au changement
(PICC, 2007).
renseignements de la même agence, à niveau de l’Amérique Latine, le Chili contribue avec 4,8 % des
émissions, se situant au-dessous du Mexique, du Brésil, de l’Argentine et du Venezuela.
La contribution prévue déterminée au niveau national que le Chili souhaite communiquer au Secrétariat de la
CCNUCC répond à ces circonstances nationales et s’appuie, pour cette raison, sur 5 piliers fondamentaux :
atténuation, adaptation, construction et renforcement des capacités, développement et transfert des
technologies, et financement. Nous espérons que l’information communiquée résultera utile pour favoriser la
clarté, la compréhension et la transparence de la contribution chilienne, et nous restons à la disposition de nos
citoyens, du Secrétariat de la CCNUCC, et de la communauté internationale, pour préciser tout aspect
pertinent, notamment pour la préparation du rapport sur l’effet ajouté des contributions, qui sera élaboré et
mis à disposition des parties par le Secrétariat de la CCNUCC en novembre 2015, conformément à la décision
« Appel de Lima pour l’action sur le climat », adoptée lors de la COP20 de Lima (décision
FCCC/CP/2014/L.14)
1
.
1
http://unfccc.int/documentation/documents/advanced search/items/6911.php?priref=600008322
2. Section II : Atténuation
2.1. Contexte
La contribution nationale du Chili en matière d’atténuation considère un engagement de réduction des
émissions des gaz à effet de serre pour la période postérieure à l’année 2020.
Elle s’appuie sur des analyses sectorielles et des scénarios des mesures d’atténuation, élaborés dans le cadre
du projet MAPS-Chili (Phase 2), sur les résultats de l’Inventaire National des Gaz à Effet de Serre, et sur des
informations supplémentaires, fournies par les ministères de l’Environnement, de l’Énergie, des Finances
l’Économie, et de l’Agriculture.
Le Chili désire atténuer ses émissions des gaz à effet de serre, et en mêmes temps réduire la pauvreté,
diminuer l’inégalité, et poursuivre le chemin vers un développement durable, compétitif, inclusif, et de bas
carbone. Pour approfondir ces défis, le pays devra utiliser toutes ses capacités pour découpler la croissance
économique de ses émissions de gaz à effet de serre.
Les secteurs prioritaires pour la mise en place des actions d’atténuation au Chili sont la génération et le
transport d’électricité, le transport, le secteur industriel, le secteur minier, le logement, les déchets et le secteur
silvo-agricole et bétail.
Sans préjudice de l’antérieur et par l’envergure de l’effort exigé, le Chili ne rejette pas l’utilisation d’autres
opportunités d’atténuation, qui seraient disponibles dans le pays dans les années à venir. Il ne rejette
également pas l’application de mécanismes de flexibilité et de coopération internationale, permettant la
libération des potentiels additionnels d’atténuation.
De plus, le Chili tient à son engagement pré-2020, volontaire et subordonné au financement international,
manifesté à Copenhague et formellement communiqué au Secrétariat de la Convention. Cependant, le pays
espère obtenir la reconnaissance de l’impact que ses actions précoces pourraient provoquer, par rapport au
niveau de ses efforts, dans le contexte post-2020.
2.2. Contribution prévue déterminée au niveau national en matière d’atténuation
Le Chili a opté pour la présentation de sa contribution, pour la période post-2020, sous un format d’intensité
des émissions.
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