
1.   Section I : Circonstances nationales 
Le Chili est un pays très vulnérable face aux impacts du changement climatique : les basses côtes tout le long 
de son territoire, le régime nival et glacial de ses fleuves, les bois que l’on tente de protéger et de reboiser, et 
les océans, source de pêche, ressource clé pour le Chili, sont des caractéristiques de notre pays correspondant 
à 7 des 9 critères établis dans l’Article 4 de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements 
Climatiques (CCNUCC) pour la description des vulnérabilités des pays, vis-à-vis du changement climatique. 
Il existe aussi d’autres vulnérabilités non-environnementales registrées au Chili. Pendant les 10 dernières 
années, les exportations de cuivre ont représenté une moyenne de 59 % du total des exportations nationales, 
ce qui prouve le haut degré de concentration des exportations chiliennes en matière de biens primaires à la 
valeur ajoutée réduite ; ceux-ci étant des commodités qui sont hautement dépendants des fluctuations des 
marchés. 
Quant aux besoins technologiques du Chili, y compris ceux qui sont nécessaires pour atténuer les 
changements climatiques et s’y adapter, on observe une absorption insuffisante du transfert technologique et 
des bas niveaux de stimulation pour la recherche et le développement. En plus, le coût moyen actuel de 
l’énergie électrique pour les usagers du Chili est l’un des plus élevés des pays de la OCDE, avec près de 170 
USD/MWh (face aux 90 du Mexique ou les 121 des États-Unis). (AIE World Energy Outlook 2014). 
Le Chili dépend encore en grande partie des flux d’investissement extérieur et des conditions des marchés 
internationaux. Cela se reflète dans la volatilité de son PIB, à la merci des basculements de l’économie 
globale, avec les difficultés propres du pays pour le maintien d’une voie de croissance soutenue. En plus de 
tout cela, il existe encore des besoins de base non résolus car, bien que le Chili ait solidement avancé en 
matière de services, tels que la santé et l’éducation, pendant les années 90, la qualité de ceux-ci doit être 
encore améliorée. Dans cette ligne, la réduction des hauts degrés d’inégalité dans l’économie chilienne et les 
garanties pour les groupes qui ne jouissent pas encore d’une protection sociale, restant ainsi hautement 
vulnérables, sont des tâches prioritaires pour l’État chilien. 
Voilà des défis importants pour le Chili, qui envisage de regarder l’avenir et de s’avancer, à la recherche 
d’opportunités de croissance bas carbone et résiliente
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, pour réussir à découpler la croissance économique et 
le bien-être des gens, de l’augmentation des émissions des gaz à effet de serre. 
Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, en 2012 la moyenne mondiale des émissions de CO2 était de 4,51 
tonnes par habitant. Le Chili se trouvait très proche de la moyenne mondiale, avec 4,4 tCO2 per capita, très 
au-dessous de la moyenne de 9,68 tCO2 per capita des pays de l’OCDE (AIE, 2014). Selon des 
                                                            
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Selon le Panneau Intergouvernemental sur le Changement Climatique, la résilience est la capacité d’un 
système social ou écologique à absorber une altération sans perdre sa structure de base, ses moyens de 
fonctionnement, sa capacité d’auto-organisation ou sa capacité d’adaptation au stress et au changement 
(PICC, 2007).