Le gaz parfait (classique) Physique statistique (PHY433) Rappel amphi 4 de Jean-Philippe Bouchaud (transp 27) Retour sur l’entropie l entropie du gaz parfait : (transp.27) Amphi 5 L’entropie du gaz classique devient négative à basse température ! poly. l (4 (4.16) 16) Les gaz parfaits quantiques µ ¶ S(T ) V 5 = N ln + k N λT 3 2 λT = √ h 2πmkT Gilles Montambaux Mécanique quantique On a un problème ! si 4 mars 2015 Physique statistique Pourquoi y a-t-il des métaux, des isolants, d semi-conducteurs des i d t ? Mé Mécanique i quantique ti M d macroscopique Monde i Décrire le comportement macroscopique d’un grand nombre de constituants microscopiques N~1023 Propriétés magnétiques : E Exemple l : lla spintronique i t i Et si ces constituants sont indiscernables? Fermions Bosons Ph i Physique stellaire t ll i , naines blanches, étoiles à neutrons rôle essentiel sur la thermodynamique Physique statistique Atomes froids, condensation de Bose Pour un système isolé à l’équilibre, tous les microétats accessibles sont équiprobables Suprafluidité, supraconductivité Ensembles « canoniques » Retrouver les lois de la thermodynamique classique Comportement microscopique de systèmes connus (gaz parfait) Physique du rayonnement : Systèmes simples : rayonnement solaire, effet de serre Raréfaction atmosphère Systèmes à deux niveaux pq Élasticité entropique Vibrations des solides Adsorption Chaleur spécifique des gaz (gel des degrés de liberté) rayonnement cosmologique 3K lasers Paramagnétisme Lord Kelvin, 27 avril 1900, fait le point sur l’état de la physique : « deux nuages obscurcissent nos connaissances sur la lumière et la chaleur » Chaleur spécifique d’un gaz diatomique vibration rotation expérience de Michelson translation ? Chaleurs spécifiques des gaz diatomiques: incohérence avec équipartition de l énergie l’énergie CO 7 ~3K ~3000K 8 Le principe de Pauli postulat de symétrisation contraint la symétrie des états quantiques des particules indiscernables Les gaz parfaits quantiques : fonction d’onde à N particules Bosons Thermodynamique d’un ensemble de particules identiques indiscernables symétrique ét i par l’échange l’é h d de d deux particules ti l Principe de Pauli Fermions antisymétrique par l’échange de deux particules cf. amphi 7, PHY430, Manuel Joffre 9 * Le principe de Pauli * impose des conditions sur la nature des états quantiques 10 * Le principe de Pauli * impose des conditions sur la nature des états quantiques * conditionne la répartition des niveaux d’énergie * conditionne la répartition des niveaux d’énergie * et donc la thermodynamique * et donc la thermodynamique * Qua Quand d ces e effets e s qua quantiques ques de deviennent-ils e e s importants po a s ? Lorsque la longueur thermique de de Broglie entre particules : est de l’ordre de la distance ou, ce qui est équivalent, si la température est de l’ordre de l’énergie cinétique typique densité 11 Comment et quand ces effets quantiques se manifestent-ils ? Les Fermions ont tendance à s’éviter : Un gaz d’électrons est « plus quantique » qu’un gaz d’atomes principe d’exclusion de Pauli Les Bosons ont tendance à se condenser dans le même état Les gaz d’atomes légers sont « plus quantiques » C Comportement t t du d gaz parfait f it à basse b ttempérature é t ? Le caractère quantique augmente avec la densité T∗ Ordres de g grandeur O2 gaz liquide liquide − e ρ ∼ 1025 m−3 10−3 K T > Tliq.' 90K classique ρ ∼ 1028 m−3 0.1K T > Tsol.' 54K classique basse T quantique i 28 ρ ∼ 10 m −3 ρ ∼ 1029 m−3 1K 104 K T ambiante ? F ? quantique B 14 Les électrons libres d’un métal constituent un gaz de fermions« très quantique » « Statistiques quantiques » Importance de l’indiscernabilité 1) Deux particules, deux niveaux F Fermi-Dirac i Di 1926 1926 2) Deux particules, spectre quelconque 3) N particules Bose-Einstein 1924 1925 16 Système à 2 niveaux, une particule Energie moyenne Système à 2 niveaux, deux particules discernables U (T) ? Energie moyenne Fonction de partition canonique Fonction de partition canonique Système à 2 niveaux, deux bosons indiscernables Energie moyenne U (T) ? Système à 2 niveaux, deux fermions indiscernables ((sans spin)) U (T) ? Energie moyenne 19 U (T) ? 20 Système à 2 niveaux, deux particules (résumé) Energie moyenne Spectre quelconque, deux particules discernables U (T) ? Energie moyenne U (T) ? Fermions discernables La fonction de partition se factorise Bosons 21 Spectre quelconque, deux fermions indiscernables ((sans spin)) Energie moyenne 22 Spectre quelconque, deux bosons indiscernables U (T) ? Energie moyenne Contrainte U (T) ? Contrainte La fonction de partition ne se factorise plus La fonction de partition ne se factorise plus 23 24 ZF (β) , Thermodynamique de deux particules (résumé) ZB (β) 2 niveaux niveaux équirépartis Fermions discernables Fermions Bosons Bosons 25 Thermodynamique de deux particules Importance de l’indiscernabilité 1) Deux particules, deux niveaux 2) Deux particules, 2 niveaux niveaux 3) N particules identiques niveaux équirépartis ZD (β) = z1 (β)N ZI (β) = ZD (β) N! ? NON Représentation é d’un ’ é état à N particules identiques 27 28 Représentation d’un état à N particules identiques : nombre de particules dans l’état Représentation d’un état à N particules identiques : états à 1 particule Exemple : 3 bosons c’est le « nombre d’occupation » de l’état Un état à N particules est caractérisé par la donnée des nombres d’occupation état p particule La séquence de ces nombres détermine l’état à N particules 29 Représentation d’un état à N particules identiques Représentation d’un état à N particules identiques Exemple : 3 fermions (sans spin) : nombre de particules dans l’état c’est le « nombre d’occupation » de l’état Un état à N particules est caractérisé par la donnée des nombres d’occupation Bosons Fermions état particule dét. de Slater 31 32 Thermodynamique de N particules indiscernables Fermions Formalisme canonique ? Thermodynamique de N particules indiscernables Contrainte : Découplage impossible Formalisme grand-canonique grand canonique Fermions 33 Ensembles canoniques Microcanonique 34 Un bref retour sur les ensembles canoniques Microcanonique : système isolé W (E, (E N ) Canonique S Tous les microétats accessibles sont équiprobables W (E, N ) Nombre de microétats (configurations) d’énergie E ( et de N fixé) Zc (β, (β N ) Entropie Energie libre Grand canonique Zg (β, α) Grand potentiel Travailler dans l’ensemble microcanonique, c’est résoudre un problème de combinatoire : combien y a-t-il d’états d états possibles d’énergie d énergie donnée (et de nombre de particules donné) ? 36 Un bref retour sur les ensembles canoniques Un bref retour sur les ensembles canoniques Canonique : contact avec un thermostat Grand canonique : contact avec un thermostat et un réservoir de particules T poids de Boltzmann T, μ poids de Boltzmann S S Fonction de partition canonique Zc (β, N ) = X Fonction de partition grand canonique canoniq e −βE e Zg (β, α) = m E Energie i lib libre X e−βE+αN m,N Grand potentiel (amphi 4, transp.17) Intérêts de la description p canonique q : * On lève la contrainte sur l’énergie * Pour un ensemble de sous-systèmes, la fonction de partition se factorise 37 pV V = kT ln l Zg Intérêts de la description p g grand canonique q * On lève la contrainte sur l’énergie et le nombre de particules * Pour un ensemble de sous-systèmes, la fonction de partition se factorise 38 Ensembles canoniques Température et potentiel chimique Microcanonique T1 > T2 Q μ1 > μ2 T2 W (E, (E N ) Canonique N μ2 Zc (β, (β N ) Le système de haute T cède de l’énergie au système de basse T Equivalence q dans la limite de grands systèmes Grand canonique Le système de grand cède des particules au système de petit A l’équilibre : T2 = T1 μ2 = μ1 Zg (β, α) 39 40 Thermodynamique de N particules indiscernables Thermodynamique de N particules indiscernables Fermions Fermions Formalisme canonique ? Grand potentiel AF (β, (β α) = − Nombre (moyen) de particules Contrainte : Découplage impossible X ¡ ¢ 1 ln ZF = −k kB T ln 1 + eα−β²k β k X X ∂ ln ZF 1 = hnk i hN i = = ∂α eβ²k −α + 1 k Formalisme grand-canonique grand canonique k fkF = hnk i = 1 α eβ²k −α +1 Facteur d’occupation de Fermi Remplissage moyen de l’état l état k Énergie (moyenne) 41 h i= hN 1 eββ²k −α X +1 X X ∂ ln ZF ²k fkF ²k = = ∂β eβ²k −α + 1 k 42 k Facteur d’occupation de Fermi Facteur d d’occupation occupation de Fermi fkF = hnk i = U =− Facteur d’occupation de Fermi Remplissage moyen de l’état l état k fkF U= X fkF ²k k k N b moyen d Nombre de particules ti l E Energie i moyenne Le potentiel chimique est déterminé par la condition : On peut donc en déduire l’équation d’état d’un gaz de fermions U (T, hN i) ( prochain p cours)) 43 On définit le niveau de Fermi: 44 T=0 K T finie énergie de Fermi Etat fondamental, mais très loin du repos !! 45 Excitations possibles dans une tranche de largeur autour du niveau de Fermi 46 T finie Thermodynamique de N particules indiscernables Bosons « Gap » autour du niveau de Fermi excitations thermiques difficiles (cf. isolants, semi-conducteurs) 48 Thermodynamique de N particules indiscernables Thermodynamique de N particules indiscernables Bosons Bosons Formalisme canonique ? Grand potentiel AB (β, (β α) = − Nombre (moyen) de particules Contrainte : Découplage impossible k fkB = hnk i = Énergie (moyenne) 49 h i= hN α −1 eβ²k −α 1 X U =− 1 α −1 eβ²k −α 1 = X k hnk i Facteur d’occupation de Bose Remplissage moyen de l’état l état k X X ∂ ln ZB ²k fkB ²k = = ∂β eβ²k −α −1 k 50 k Facteur d’occupation de Bose Facteur d d’occupation occupation de Bose 1 k X ∂ ln ZB 1 hN i = = ∂α eβ²k −α −1 Formalisme grand-canonique g q fkB = hnk i = X ¡ ¢ 1 ln ZB = +kB T ln 11−eeα−β²k β Facteur d’occupation de Bose Remplissage moyen de l’état l état k fkB U= X fkB ²k k k N b moyen d Nombre de particules ti l E Energie i moyenne Le potentiel chimique est déterminé par la condition : On peut donc en déduire l’équation d’état d’un gaz de bosons U (T, hN i) ( prochain p cours)) 51 52 T=0 K T finie Tous les bosons sont condensés dans l’état fondamental Nombre macroscopique de bosons dans le même état quantique suprafluidité, supraconductivité 53 Résumé Physique conditionnée par les états quantiques g du fondamental au voisinage Nombre macroscopique de bosons dans le même état quantique suprafluidité, supraconductivité Résumé : 54 Statistiques quantiques Fermions Fermions : Bosons Les propriétés physiques dépendent de la structure du spectre au voisinage du niveau de Fermi 1 fkF = fkB = eβ(²k −μ) +1 F Fermi-Dirac i Di Bosons : En écrivant La physique est conditionnée par les états quantiques au voisinage du fondamental Pression 55 P =− eβ(²k −μ) −1 B Bose-Einstein Ei t i en fonction de Grand potentiel 1 : AF,B = ±kT ∂A A =− ∂V V X F ln(1∓fk ) k Energie interne U= X k B fk ²k Limite classique Evolution en température et limite classique fk = 1 hN i = eβ(²k −μ) ±1 f 0 ²F μ X fk = k ² ²F f (²k ) = Cte =⇒ μ(T ) f 1 eβ(²k −μ) ±1 f f ² 0 T ¿ T∗ 0 ²F μ ² ²F T À T∗ μ T μ 0 Fermions ² 0 T Bosons 0 T 57 Limite classique Fermions T 58 Bosons Limite classique Potentiel chimique ? gaz p g parfait classique q poly. (4.42) poly. (4.8) 0 R Rappel: l On retrouve le résultat du gaz parfait classique Fonction de partition à une particule z1 = V V = 3 (2πmkT )3/2 3 λT h Fermions T À T∗ Fonction de partition à une particule z1 = Bosons V V = 3 (2πmkT )3/2 3 λT h « Statistiques quantiques » Comportement du gaz parfait à basse température ? P U (T, N ) ? P V (T, N ) ? P V = ∓kT U= X X N= ln(1∓fk ) X fk F Fermi-Dirac i Di k métaux, isolants,semi-conducteurs, naines blanches, étoiles à neutrons k fk ²k ? F k ? B Bose-Einstein 61 1905 - Le quantum de lumière 1907- Chaleur spécifique des solides 1907 1909 - Dualité onde-corpuscule 1917 - Émission stimulée 1924 - Condensation de Bose-Einstein 1935 – Paradoxe « EPR » 193 63 rayonnement, effet de serre, lasers, rayonnement cosmologique, condensation de Bose, suprafluidité, supraconductivité