UNIVERSITÉ PAUL SABATIER MASTER DE PHYSIQUE
Mécanique Quantique, Atomes et Molécules
TRAVAUX DIRIGÉS/ORDINATEUR No. 1
Atomes muoniques
On désigne par atomes muoniques les atomes formés par la capture d’un muon négatif ( :
mêmes propriétés que l’électron, sauf que sa masse est 207 fois supérieure) dans le champ
d’un noyau lors du ralentissement des muons dans la matière. Le muon n’étant pas sensible aux
interactions fortes, son couplage avec les noyaux est essentiellement électromagnétique : il peut
donc former un état lié avec ces derniers. En raison de la courte durée de vie du muon ( s) ces
atomes ne sont pas stables, mais leurs propriétés spectroscopiques et leurs interactions peuvent
néanmoins être étudiées expérimentalement.
1 Hydrogène muonique
C’est un atome d’hydrogène dans lequel l’électron est remplacé par un muon. On considèrera
le proton comme une particule ponctuelle et on utilisera l’approximation non-relativiste.
Calculer par intégration numérique de l’équation de Schrödinger l’énergie des 4 premiers
niveaux pour un moment cinétique ainsi que l’énergie des 3 premiers niveaux pour
.
Représenter les densités radiales de probabilité de présence du muon dans ces états.
Déterminer le nombre de maxima et de zéros de ces distributions.
Calculer la valeur moyenne de la distance du muon au noyau pour le niveau fondamental.
Calculer la valeur moyenne de l’énergie potentielle et de l’énergie cinétique dans l’état
fondamental. L’approximation non-relativiste est-elle correcte ?
Comparer avec les résultats pour l’atome d’hydrogène normal.
2 Atomes lourds muoniques
2.1 Potentiel Coulombien
Sans refaire les calculs numériques, déterminer la modification des résultats précédents
pour un atome lourd ( entre 70 et 90).
Comparer les valeurs moyennes des distributions de probabilité de présence du muon aux
dimensions du noyau ( fm, où est le nombre atomique). En déduire qu’on
ne peut plus considérer le noyau comme ponctuel.
Qu’en est-il de l’approximation non-relativiste ?