Ainsi, l’étude AIM a randomisé 403 patients atteints de PR, insuffisamment répondeurs au
methotrexate et a montré que l’administration de l’abatacept 10 mg/kg/perfusion réalisée tous
les mois, permettait à 6 mois et 1 an, d’obtenir une réponse thérapeutique 2 fois supérieure
dans le groupe abatacept par rapport au groupe contrôle poursuivant le methotrexate seul.
Cette étude a montré également la capacité de l’abatacept à diminuer la progression
structurale de la PR sur un an L’étude ATTAIN a confirmé l’efficacité de l’abatacept chez des
patients insuffisamment répondeurs à un anti-TNF. A six mois, 50 % de patients recevant
l’abatacept étaient répondeurs contre seulement 19 % dans le groupe contrôle. Tous les
patients recevaient de manière concomitante, du methotrexate.
Tolérance de l’abatacept
Globalement, il semble qu’il y ait avec cette biothérape, une légère augmentation du risque
d’infections sévères, comme avec tout immuno-suppresseur et relativement proche des autres
biothérapies. Aucun autre effet indésirable significatif, en dehors de possibles maux de tête,
n’a été à ce jour rapporté. Dans l’étude ASSURE , étude portant sur 1400 patients dont les 2/3
recevaient de l’abatacept en association à différents traitements de fond, la tolérance a été
satisfaisante sauf en cas de co-administration avec un anti-TNF (risque infectieux). Cette
association ne sera donc pas recommandée.
L'abatacept en pratique
L’abatacept est donc commercialisé en France depuis un an dans la PR active chez les
patients ayant une réponse insuffisante ou une intolérance à d’autres traitements de fond
incluant au moins un anti-TNF. Comme pour le rituximab et pour les mêmes raisons, la
HAS recommande d’utiliser plutôt cette biothérapie en cas d’inefficacité, d’intolérance ou de
contre-indication à 2 anti-TNF. La posologie recommandée est de 10 mg/kg/perfusion,
réalisée à J0, J15, J30 puis tous les mois. La tolérance des perfusions qui se déroule sur 30
minutes est habituellement très bonne. Il est recommandé d’utiliser l’abatacept en association
au methotrexate ou à défaut à un autre traitement de fond conventionnel.
3- Les traitements d’avenir : Le tocilizumab
Le tocilizumab (TCZ) inhibe le récepteur de l’IL6 et devrait être la prochaine biothérapie
commercialisée dans la PR. Un plan de développement important à montré de façon claire,
l’efficacité de cette biothérapie dont les résultats d’efficacité paraissent extrêmement
intéressants. Ce traitement a montré son efficacité en association au methotrexate, d’une part
chez les patients insuffisamment répondeurs au methotrexate et d’autre part, chez les patients