
4. Stress et maladie
Le stress. Ce dernier est souvent décrit comme l’une des grandes maladies de notre époque,
surtout dans le travail. Il serait à l’origine de l’induction et de l’apparition des maladies
coronariennes et cardio-vasculaires, des ulcères à l’estomac, de la dépression nerveuse et de
diverses autres pathologies. La conception du stress a beaucoup évolué, sans qu’une définition
claire et mondialement acceptée soit établie. Le stress pourrait jouer un rôle que certains
qualifient de permissif, d’autres de déclencheur de la maladie.
1. Les aspects généraux du stress : liens entre stress et émotion
On ne peut pas aborder le stress sans évoquer le monde des émotions car on considère que le
stress est l’une des composantes de nos émotions.
1.1 Le concept de stress avant Selye
La théorie James-Lange
En 1884, l’Américain William James et le Danois, Carl Lange, toux deux psychologues, ont
élaboré la première théorie selon laquelle l’émotion traduirait la réponse aux modifications
physiologiques au niveau du corps: nos organes de sens informent le cerveau sur l’état de
notre corps, cela se traduit par une réponse du cerveau modifiant ainsi le fonctionnement de
nos organes, tels que le tonus musculaire, la fréquence du cœur etc. la réaction physiologique
de nos organes à cette commande du cerveau traduit une sensation que les auteurs ont définie
comme étant l’émotion. Les modifications physiologiques sont l’émotion, par conséquent
quand elles disparaissent, l’émotion disparait également.
La théorie Cannon-Bard
En 1927, Cannon, physiologiste américain a élaboré une nouvelle théorie sur les émotions.
Cette théorie qui a été développé en particulier par Philip Bard, s’oppose à la théorie James-
Lange. Pour ces auteurs il n’y aucune corrélation fiable entre l’expérience émotionnelle et
l’état physiologique dans lequel se trouve le corps et les émotions peuvent être ressenties sans
percevoir de modifications physiologiques (exemple expérimentale : animaux dont la moelle
épinière avait été sectionnée et qui continuaient à avoir des réactions émotives).
Contrairement à la théorie de James-Lange « on est triste parce qu’on pleure, donc en
empêchant les pleurs la tristesse disparait », Cannon suggère qu’on n’a pas besoin de pleurer
pour éprouver de la tristesse, il suffit d’une activation du thalamus en réponse à la situation.
De plus, toujours d’après Cannon, les réactions physiologiques ne sont pas spécifiques à des
émotions, ainsi la peur peut-elle être associée à divers changements physiologiques et ces
mêmes changements physiologiques peuvent être associés à d’autres états que la peur.