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A la suite des conférences données le 4 mai à Beauregard et à la demande de Daniel Blanc,
Jean-Pierre Lémonon met à la disposition de ses auditeurs ses propres notes. Il ne faut donc pas
chercher dans le texte qui suit une rédaction proprement dite comme ce serait le cas pour un article
publié sous sa responsabilité.
Jésus rendu à son peuple.
« Tu t’apercevras que cet homme(Jésus) était de notre chair et de nos os, que c’était une
sorte de « juste » ou de « thaumaturge », un rêveur, dépourvu de toute compréhension politique,
qui trouverait parfaitement sa place au panthéon des grands hommes d’Isrl, près de Baruch
Spinoza qui fut lui aussi excommunié » Amos Oz (Une histoire d’amour et de ténèbres, Paris,
2004, p. 80
Introduction.
En refusant le seul critère de dissemblance, cher à Käsemann, les chercheurs renvoient Jésus
à son milieu, à son temps, à son peuple. Ils refusent d’en faire un homme détaché de son histoire et
de son ascendance. Sa judaïté lui est rendue. La question alors soulevée peut se formuler ainsi : quel
type de Juif était Jésus ? De quel courant spirituel du judaïsme était-il proche ? Même s’ils ne sont
pas les seuls à faire des recherches en ce domaine, les historiens juifs apportent une contribution
importante.
Jésus ne peut être pensé qu’en lien avec le judaïsme de son temps, un judaïsme beaucoup
plus divers qu’on ne l’imaginait voici 50 ou 60 ans. En ce domaine, les manuscrits de Qûmran ont
joué un rôle essentiel, car ils ont permis d’affiner le regard porté sur le judaïsme du 1
er
siècle, à tel
point que, de manière exagérée, on a pu en arriver à parler de « judaïsmes » au pluriel : les
judaïsmes du 1
er
s. Le vrai problème est : comment peut-on situer la personnalité de Jésus par
rapport aux courants juifs du 1
er
s. ? Sous quelle figure apparaît-il?
Pour l’exégèse classique pratiquée en Occident cet apport systématique du contexte juif
constitue une nouveauté (voir d’ailleurs la pauvreté du livre de Gowler sur ce point : Petite histoire
de la recherche du Jésus de l’histoire).
Nous aurons trois parties correspondant à des grands axes de la recherche.
1
ère
partie. Le prophète eschatologique c’est-à-dire annonçant et
ouvrant les derniers temps
1) Par différentes publications E.P. Sanders a mis en valeur de manière
sympathique la judaïté de Jésus : « Jesus and Judaism » (1985).
Thèse de Sanders : « Jésus pensait que Dieu provoquerait bientôt un changement décisif
dans le monde. Ce contexte, du point de vue historique, est essentiel car il s’agit du cadre dans
lequel se situe l’ensemble de la mission de Jésus : en font partie l’homme qui l’a baptisé ainsi que
ses disciples » EP. Sanders, The Historical Figure of Jesus, Londres, 1993, p. 8 cité et traduit par
Gowler, p. 55.
L’essentiel de Sanders se résume : Jésus est le prophète eschatologique de la restauration
d’Israël. Sanders est persuadé que Jésus a fait un geste à propos du Temple, qu’il a parlé de sa
destruction. Il a situé cela dans la ligne de la restauration d’Israël comme l’était le choix des 12.
Selon Sanders Jésus a eu deux attitudes ou propos qui sont en rupture avec le judaïsme :
- son attitude à propos du Temple ; la purification du Temple serait comme une prophétie
apocalyptique annonçant l’imminente destruction du Temple. Jésus attendait un royaume
eschatologique ; ses propos sur le Temple l’ont conduit à la mort. Si les Thessaloniciens attendent
une fin imminente, c’est que Jésus l’a enseignée à ses disciples ;
2
- une parole : « laisse les morts enterrer les morts » (Mt 8,22) ; ce propos va à l’encontre de
la loi mosaïque et de la sensibilité gréco-romaine. Face à cette prescription il s’avère plus urgent de
suivre Jésus que de suivre la Loi. Jésus n’a pas commis de véritable transgression de la Loi en
dehors de la parole sur les morts. Jésus a aussi heurté nombre de ses contemporains, et en particulier
les milieux pharisiens en déclarant que les pécheurs entreraient dans le Royaume (Mt 21, 31-32).
2) L’œuvre monumentale de J.P. Meier.
De l’œuvre de Meier nous retenons deux traits : le caractère imminent du Royaume, mais
aussi le Jésus halakhique, c’est à dire attaché à la Loi et débattant de celle-ci (voir J. Schlosser, Le
Jésus halakhique de John P. Meier, Recherches de Science religieuse, 2009, p. 415-437). Halakha
désigne une règle de vie, une prescription qui règle la vie juive.
Meier, écrit dans le t. II : « à ce point de notre enquête, les données que nous possédons nous
amènent à voir en lui une sorte de fusion de propte eschatologique, de baptiseur, d’exorciste, de
thaumaturge et guérisseur et de maître rabbinique enseignant la Loi ». Jésus ne peut pas être ramené
à une figure simple du judaïsme.
a) Les miracles appuient le caractère imminent du Royaume et le mettent en œuvre, telle est la
pensée de Meier
(Dossier : Christologie et histoire de Jésus. Le récit de miracle chez J.P. Meier, Recherches
de Science religieuse, Juillet-septembre 2009).
« Jésus agissait comme le prophète eschatologique (c’est à dire « des derniers temps ») ; il
proclamait la venue imminente de la souverainede Dieu et, par ses miracles, faisait de cette
souveraineté une réalité présente » (résumé du pt de vue de Meier par Gowler, p. 135) Les Douze
ont une dimension eschatologique. Jésus se situe dans la ligne de son maître Jean le baptiste.
Lc 11,20 est un témoin important pour exprimer l’aujourd’hui du Royaume : « si c’est par le
doigt de Dieu que je chasse les démons, alors le Règne de Dieu vient de vous atteindre ».
Selon Meier, les signes et les gestes de puissance de Jésus que nous appelons couramment
« miracles » constituent un élément essentiel pour tracer le portrait de Jésus ; il les passe au crible
de la critique. Il retient comme remontant à un geste de Jésus certaines guérisons comme par ex. la
guérison de l’aveugle Bartimée (Mc 10, 46-52) ou des exorcismes comme Mc 9, 14-29 ; Lc 8,2 :
Marie la Magdaléenne. Sauf « Jésus nourrit les foules », Meier élimine tous les miracles sur la
nature.
Jésus, thaumaturge itinérant renvoie à Elie, Elisée.
b) Le vol. 4 de Meier présente un Jésus halakhique. « Le Jésus historique est le Jésus
halakhique », c’est à dire Jésus est un Juif pieux du 1
er
siècle qui a été au cœur de vifs débats sur la
Loi de Moïse ; il s’est soucié de proposer une interprétation de la Loi qui la rende praticable. Jésus
est en général respectueux de la Loi, expression de la volonté de Dieu. Il la contredit pourtant en ce
qui concerne le divorce (Mc 10, 1-12) et l’interdiction des serments (Mt 5, 33-37).
Selon Meier, le Jésus halakhique renverse la Loi en ce qui concerne le divorce, il est alors
comme le nouvel Elie rassemblant l’Israël de la fin des temps. Pour les serments Jésus contredit Ex
22, 10-11.
Jésus et les pharisiens ont beaucoup de pratiques et de pensées communes ; ces derniers
n’ont joué aucun rôle dans la mort de Jésus.
Jésus veut rendre le sabbat vivable (même projet que les Pharisiens, mais des solutions
différentes) ; jamais il ne s’en prend au sabbat comme tel. Jamais non plus Jésus ne s’en prend aux
traditions alimentaires (voir différence entre Mc 7,19b et Matthieu 15, 10-20 qui ne dit pas que
Jésus déclarait tous les aliments purs).
Inédit le commandement d’aimer ses ennemis (Mt 5, 43-48) (critère de dissemblance).
3
2
ème
partie : L’œuvre de Gerd Theissen. Jésus un contestataire
vigoureux de la société juive de son temps.
Ce chercheur est connu d’un large public par un ouvrage passionnant : « A l’ombre du
Galiléen », un roman historique qui a connu un succès mérité.
Selon Theissen Jésus mène un ministère itinérant. Certains de ses propos relèvent de la
tradition de Sagesse ; d’autres sont de nature eschatologique. Jésus agit dans une société qui est en
état de crise.
L’attention de Theissen se porte notamment sur les nombreux mouvements protestataires
qui ont marqué le 1
er
s. Ils nous sont connus par Flavius Josèphe, le grand historien juif du 1
er
s
(Judas le Galiléen, Theudas..), mais voir aussi Ac 5, 36-37) (voir Le monde vivait Jésus, p. 586-
588). Avec Theissen le contexte politique, économique du 1
er
s. prend de plus en plus
d’importance ; une meilleure connaissance de l’époque par l’archéologie est nécessaire.
Gerd Theissen voit en Jésus, un prédicateur itinérant se rangeant délibérément du côté des
exploités, contestant la société juive de son temps. Jésus est un prophète eschatologique, mais aussi
un champion de la justice sociale en faveur des opprimés. Les deux traits sont profondément liés.
Jésus apparaît comme un « réformateur protestataire ». Pour Theissen Jésus est d’abord et avant
tout le prophète eschatologique du changement social. L’eschatologie apocalyptique renferme
une grande force de déstabilisation, car la fin est annoncée comme proche et brutale.
« La liberté de Jésus à l’égard de la Torah est fondée sur la sagesse et l’eschatologie…Son
éthique, qui intensifie et assouplit la Torah, est un programme orienté vers la restauration d’Israël. Il
s’agit de préserver l’identité d’Israël par rapport à l’environnement païen et, à l’intérieur, de rendre
possible l’intégration de groupes marginaux. Mais ce programme éthique a son Sitz im Leben
(enracinement) dans un groupe de charismatiques itinérants rassemblés autour de Jésus, qui
prétendaient renouveler et représenter Israël » G. Theissen et A. Merz, Der historische Jesus. Ein
Lehrbuch, Göttingen, 1996, 1999 3
ème
éd.
Theissen met en évidence la continuité sociologique qui se noue entre Jésus et ceux qui ont
rapporté ses paroles ; cette tradition est celle d’un « radicalisme éthique » fondé sur les
enseignements de Jésus. Jésus est un charismatique itinérant. Il exige un renoncement au minimum
(Lc 9,3), à un toit (Mt 8,20), à une famille (Lc 14,26), tout comme aux biens matériels (Mc 10,25-
27). Ce déracinement est le signe d’une crise dans la société palestinienne. Jésus fait écho à la
colère des paysans juifs qui étaient au service de riches propriétaires.
Selon Theissen, cette société a besoin d’un rétablissement de l’ordre et de trouver une
solution à ses conflits. Pour ce faire, Jésus propose un programme d’amour et de conciliation pour
guérir cette société.
La communauté de Jésus et de ses premiers disciples, charismatiques itinérants, a survécu
(cela est essentiel pour Theissen). Des hommes et des femmes appartenaient à ce groupe
d’itinérants et ont continué après Pâques l’œuvre de Jésus tout en imitant son comportement. Les
chefs de communautés qui ont une responsabilité dans la transmission des paroles et des actes de
Jésus n’ont pas pu donner de lui un portrait très différent de ce que fut Jésus.
Le radicalisme de Jésus a été bien mis en scène, mais sous les traits d’un philosophe cynique
par Eric-Emmanuel Schmitt dans l’Evangile selon Pilate.
4
3
ème
partie. L’apport de chercheurs juifs
Une présentation excellente de cet apport et de son histoire se lit dans l’ouvrage de Dan
Jaffé, Jésus sous la plume des historiens juifs du XXè s.
Une question préalable : Que peuvent apporter les chercheurs juifs à la recherche ? Il y a des
juifs tout comme des chrétiens ou des agnostiques qui sont historiens ; ces chercheurs ne sont pas
jugés en fonction de leur appartenance confessionnelle, mais en raison de leur compétence comme
historien. Il n’en demeure pas moins que les historiens juifs ont en général une connaissance
remarquable de leur tradition et une empathie à l’égard de celle-ci qui leur permet de situer Jésus
dans son contexte culturel.
Situer Jésus par rapport aux grands courants du judaïsme est une entreprise difficile ; aussi
ne faut-il pas s’étonner que Jésus soit rapproché tantôt du mouvement pharisien, tantôt des
esséniens ou des hassidim (pieux) charismatiques.
1. Jésus, un pharisien divergeant avec d’autres maîtres pharisiens ou la place de la
Loi dans la pensée et l’action de Jésus.
Nous avons vu la position de de J.P.Meier : Jésus respecte la Loi, seuls sont mis en question
serments et divorce ; selon Sanders, il faudrait y ajouter l’invitation faite par Jésus à laisser les
morts enterrer les morts.
a) On se doit d’évoquer tout d’abord l’œuvre de Joseph Klausner : Jésus de Nazareth, Son
temps, sa vie, sa doctrine, (en 1922 ; tr.fr.1933). Klausner fut le premier historien juif, digne de
ce nom, à s’intéresser à la personne de Jésus.
Klausner souligne la diversité du mouvement pharisien. Selon lui Jésus est un pharisien
parmi d’autres pharisiens.
- Jésus est un Juif qui appartient au mouvement pharisien, ayant cependant des divergences
avec certains maîtres. Jésus diverge de la plupart des maîtres pharisiens, car il n’a pas de pratiques
de jeûnes, il ne respecte pas des coutumes chères à certains maîtres (lavage des coupes par ex.).
Jésus prend ses distances par rapport à la loi orale ( arrachage d’épis de blé et guérisons le sabbat Lc
6,1 ; Mc 3,1-6).
- Jésus suscite des polémiques en raison de ses rencontres avec des infréquentables
(douaniers, prostituées..). Ce maître qui enseignait et faisait des miracles a eu des rapports
inacceptables avec la lie de la société juive.
- La morale et la doctrine du Messie remplacent les préceptes pharisiens. Jésus donne une
priorité au comportement moral ; celui-ci est plus important que la Loi. Jésus propose un
perfectionnement intérieur de l’individu.
- Jésus insiste sur l’avènement du Royaume messianique.
Klausner comprend Jésus comme un poète galiléen et un thaumaturge que l’irénisme
caractérise. Les miracles de Jésus lui apparaissent parfaitement plausibles : « Beaucoup de
névrosés, beaucoup de femmes hystériques furent complètement guéris par l’influence de Jésus et
son étonnant pouvoir hypnotique ». Selon Klausner,
- Jésus n’a jamais aboli une parcelle de la Loi ;
-il a toujours observé le sabbat et les ablutions, ce que ne feront pas ses disciples. Il ne s’est
adressé qu’à des Juifs.
Cependant sur certains points Jésus s’est opposé au courant pharisien ordinaire :
- il mange avec des pécheurs ;
- il transgresse des lois de pureté ;
- il permet de consommer des aliments interdits…Il allège la Torah pour en maintenir
l’autorité.
« Jésus, un pharisien déchiré ». C’est Saul qui abolira les pratiques de la Loi et prônera
l’ouverture aux Gentils.
5
b) Toujours sur la question de la Loi, il faut retenir les travaux de Hans Joachim Schoeps
(travaux en allemand ; en 1954 publication d’un article traduit en français : Jésus et la Loi dans
RHPR 1954, 1-20) : Jésus n’a pas contesté la Torah, mais l’enseignement d’une majorité de
pharisiens.
« La critique que Jésus fait de la Loi, les divergences existant entre sa pensée et son
attitude et la tradition juive, tournent entièrement autour de parties de la Loi qui ne constituaient
pas encore de son vivant une halakha définitivement stabilisée ». Cependant, déjà, à cette
époque, on avait vive conscience de la réalité de la Loi orale, mais son contenu était encore en
gestation. (Il y eut d’autres sages qui se sont opposés à l’interprétation post-pharisienne comme
rabbi Eliézer ben Hyrcanus.
Mc 2, 23-3,6 : le sabbat ; des points de vue différents face à une halakha qui n’est pas encore
fixée. Les lois de pureté en Mc 7,21-23 : Jésus s’en prend au précepte de la purification des mains
avant le repas qui est en train de s’étendre à tous pour les repas, alors que cette pratique était
demandée aux seuls prêtres au Temple. Jésus reproche à ses adversaires de tenir plus à leurs
pratiques qu’à la Loi elle-même.
Jésus établit une césure entre volonté divine et préceptes de la Torah, il distingue - lois
éthiques et lois rituelles ;- autorité de l’Ecriture et autorité des Sages. Jésus ne veut pas ériger une
loi nouvelle, mais il met en question la Loi orale.
Jésus veut donner à la Torah toute sa transparence ; il prône un dépassement de la Loi (voir
le Sermon sur la montagne Mt 5), cette conception de la Loi mise en place par Jésus sera possible
au temps messianique qui se profile à l’horizon.
c) Schalom Ben-Chorin, Bruder Jesus : Der Nazarener in jüdischer Sicht, Munich, 1967,
tr. fr. Mon frère Jésus. Perspectives juives sur le Nazaréen, Paris 1983 ; et trois autres publications
sur le christianisme dont une sur Paul et une sur Marie.
On ne peut pas décrire le Jésus de l’histoire, mais on peut déterminer les représentations que
Jésus avait en tenant compte des milieux qui en constituent le terreau.
Jésus est à situer non pas dans la catégorie des prophètes, mais dans celle des docteurs de
l’époque. Un sage parmi les sages pharisiens : Jésus commente la loi, et recourt aux mashalim
(paraboles). Il se rattache au mouvement pharisien. Il interprète l’Ecriture à la manière des
pharisiens, même s’il ne se réclame pas de tel ou tel maître.
Jésus le pharisien est en lutte avec d’autres pharisiens. « je n’hésite pas à dire que je
considère Jésus de Nazareth comme une troisième autorité, à placer aux côtés des interprétations de
Hillel et de Shammaï », écrit Ben-Chorin.
Le précepte d’amour est l’élément capital et le moteur de son enseignement. Jésus n’est pas
un marginal dans son interprétation de la loi ; il prône une intériorisation de la loi
Ben Chorin relève trois chefs d’accusation contre Jésus : profanation du Temple ; refus de
l’impôt impérial ; messianité usurpée cf. Mc 14, 61 ; Lc 22, 66-68 comme moment central.
2. Jésus, un pharisien qui n’est pas sans quelques tendances esséniennes.
En 1968, en allemand, David Flusser publie : Jesus in Selbstzeugnissen und
Bilddokumenten, traduit en fr. en 1970 : Jésus ; à partir de 1999 trois rééditions en anglais aux
presses de l’Université hébraïque…donc un succès, une influence tardive…en 2005, une nouvelle
traduction française enrichie).
Originalité de Flusser : il situe Jésus dans l’ensemble des courants juifs du 1
er
s. ; il accepte
la conscience élevée que Jésus avait de lui-même.
Selon Flusser, Jésus fut tout au long de sa vie fidèle à la Loi juive, à une exception près
l’arrachage des épis. Jésus attaque les pharisiens, mais il le fait avec bien moins de virulence que ne
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