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Tours d’aujourd’hui et de demain
13 min 00 s : Matériaux et éléments structurels
50% des tours dans le monde sont construites en acier, et 50% en béton. Les premiè-
res très grandes tours (Chicago, New York) ont été construites en acier. Aujourd’hui, les
tours composites, ou compositions mixtes (acier et béton), prévalent; elles sont souvent
conçues pour battre des records (Dubaï). Dans ce contexte, l’ingénieur structure doit
s’adapter à toutes les fantaisies pour arriver à un ouvrage stable,fonctionnel et à un coût
réaliste. Historique des premières tours avec l’apparition des ascenseurs, et présenta-
tion des éléments types de ce genre de construction: noyau, poteaux, radier, planches.
15 min 06 s : La tour répond-elle aux problèmes démographiques de la planète ?
Préambule: selon le lieu, les besoins diffèrent. L’urbanisation consomme du sol,c’est
le drame du Japon aujourd’hui, qui n’en a plus assez pour se nourrir. La tour est une
réponse possible (Jean-Paul Viguier, architecte). Dans les pays émergents comme la
Chine,les tours prolifèrent au vu des besoins exponentiels de logements et de bureaux
(Françoise Fromonot, critique d’architecture). En Europe, il y a bien moins de popu-
lation. La tour sert plutôt des stratégies de développement pour améliorer les dépla-
cements, la qualité de la vie de la population qui vit en ville, pour attirer de nouvelles
populations afin d’augmenter la densité de la ville et d’équilibrer économiquement
ses nouveaux espaces tels que les aéroports (Dominique Perrault, architecte).
17 min 13 s : L’exemple de Hong Kong (Chine)
Dans cette ville, symbole de l’essor économique du continent asiatique, les prix des
terrains sont très élevés, d’où la solution, pour les entrepreneurs, d’atteindre le poten-
tiel maximal de développement du site,avec le gratte-ciel (Lam Wo Hei, architecte). Les
ressources en terrain sont limitées (une colline derrière et un port devant,déjà conquis
par l’urbanisme), ce qui justifie à nouveau l’utilisation de la hauteur (Rocco Yim, archi-
tecte). Dès lors, la ville devient très stimulante par sa densité, la quantité, la proximité
et la multiplicité des gratte-ciel en tout genre, de toute forme, de toute hauteur. Vues
sur les diverses courbes de niveaux du paysage urbain, la topographie, le «skyline»;
sensation d’être dans une forêt plus que dans une ville (Françoise Fromonot).
Pour l’architecte Rocco Yim, ce qui prime, c’est d’être inspiré par la ville, la manière
dont le bâtiment va s’inscrire dans le tissu urbain. Exemple de sa City Bank Plaza: il
importe de concevoir la tour du bas vers le sommet (façon dont la tour entre en rela-
tion avec les rues, les mouvements des piétons et des véhicules, l’espace public…),
et du sommet vers le bas (relation de la tour avec la vue dans la ville, orientation).
La ville utilise les dernières technologies et, plus couramment, pour les tours de plus
de 200 m, le béton armé, sûr face aux typhons. La composition des sols varie selon
les lieux; en conséquence, les fondations seront ou non en longs piliers de béton et
pourront descendre à une profondeur d’environ 100 m (Lam Wo Hei, architecte).
De plus, la tour réunit très souvent plusieurs fonctions: restaurants,bureaux, hôtels…
(Rocco Yim).
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