Les dossiers techniques de l’ALE de l’agglomération lyonnaise - 2009
Les dossiers techniques de l’ALE de l’agglomération lyonnaise - 2009
L’isolation thermique par l’extérieur (ITE)
>> Coûts
Aisement intégrable au coût global d’une construction neuve, il n’en est pas
de même dans le cas des bâtiments existants. En rénovation, l’ITE entraîne
à priori des travaux plus chers que ceux liés à une isolation par l’intérieur,
bien que dans certains cas, le coût des travaux induits par la solution “par
l’intérieur” (décoration murale, passage des câbles électriques et des
réseaux de chauffage...) est autant, voire plus conséquent que dans le cas
d’une soution “par l’extérieur” !
Lorsqu’il y a surcoût, celui-ci est lié tout d’abord au nombre de points à trai-
ter, car quelle que soit la technique utilisée, le recours à une ITE entraîne
une surépaisseur de la façade d’au moins 12 cm, et donc la modification de
tous les élements de décoration (corniches, génoises...), et de tous les éle-
ments rapportés (gouttières...).
Ensuite, une fois l’isolant posé, il faut appliquer un matériau de finition, dont
les prix varie selon la technique choisie (enduit, bardage...).
Lorsqu’un ravalement de façade est programmé, le surcoût relatif à l’ajout
d’une ITE est de l’ordre de 50 à 75 €/m² mais peut monter jusqu’à 200 €/m²
selon l’épaisseur de l’isolant retenue, a technique choisie et les particularités
des parois à traiter.
Isolation par l’extérieur d’une maison
en région lyonnaise
>> Mise en oeuvre
L’isolant à poser à l’extérieur se présente
soit sous la forme de panneaux rigides,
soit de rouleaux, et peut être en maté-
riaux “classiques” (polystyrène, laine de
verre...), ou en matériaux “sains” (fibre de
bois, laine de chanvre, ouate de cellulo-
se...). Il peut ensuite être recouvert
selon trois procédés :
• enduit :
Ce procédé convient uniquement aux
panneaux rigides qui se fixent à la
façade soit en les collants, soit en les
chevillants. L’isolant est ensuite recou-
vert d’un treillis noyé dans plusieurs
couches de sous-enduit. Pour la fini-
tion, trois revêtements sont possibles :
plastique épais, enduit de finition à
granulats fins ou peinture minérale.
Cette solution, adaptée aux bâtiments
anciens enduits ou aux constructions
récentes, est assez simple à mettre en
oeuvre.
• bardage / vêture :
Cette technique est applicable aux
deux types de panneaux, rigides ou
semi-rigides, qui sont maintenus
contre la façade par une armature de
bois ou de profilés en acier sur laquel-
le vient aussi se fixer le bardage.
Celui-ci autorise une multitude de fini-
tions : en bois brut (mélèze, pin
Douglas, red cedar, épicéa...), ou en
PVC, métal, tuile, fibre-ciment... Cette
solution est la plus facile à mettre en
oeuvre.
• mur / mortier :
Les panneaux d’isolant, rigides ou
semi-rigides, sont collés ou chevillés
sur le mur de structure. La finition est
constituée d’une maçonnerie de
briques de terre cuite ou de pierres
naturelles. Cette mise en oeuvre est la
plus longue puisqu’elle consiste à
remonter des murs tout autour du bâti-
ment, toutefois, ce sytème trés solide
assure une excellente protection
contre les intempéries.
>> Entretien
Si l’ITE est la solution la plus performan-
te en terme d’isolation, il faut toutefois
faire attention à l’entretien et à la bonne
tenue des parois. L’isolation par l’exté-
rieur a la réputation d’être particulière-
ment sensibles aux chocs.
Il faut donc veiller aux critères de résis-
tances des matériaux choisis en fonction
de l’exposition potentielle des parois à
certains chocs et aux intempéries.
Par exemple, les enduits minces ont des
résistances aux chocs moyennes, et il
faut donc éviter d’en poser en partie
basse des bâtiments, souvent sujete à
des dégradations, à moins de la traiter
avec un revêtement résistant aux chocs,
aux dégradations.
L’Isolation Thermique par l’Extérieur
(ITE) est le meilleur procédé d’isola-
tion pour répondre à une diminution
performante des besoins d’énergie
d’un logement.
L’isolant, positionné à l’extérieur des
éléments de maçonnerie du bâtiment,
vient en surépaisseur des sols, des
murs et de la toiture. Il habille le bâti-
ment tel un “manteau”, et permet à
celui-ci de ne déplorer aucune perte de
chaleur, tout en lui conférant une certai-
ne esthétique (il permet de dissimule
derrière lui les défauts des façades ou
les traces d’humidité), et en le proté-
geant des intempéries (pluies, gels, fis-
sures dues aux chocs thermiques pro-
voqués par de brusques changements
de température...).
Pour le cas des bâtiments existants
avec des volumes restreints, l’ITE
n’entraîne aucune perte d’espace
puisqu’il n’y a pas d’ajout de matériau
à l’intérieur, ce qui permet de garder à
l’identique la surface habitable.
De plus en plus portée par la prise de
conscience environnementale, l’ITE a
bénéficié depuis quelques années de
nombreux progrés.
Produits et systèmes de pose ont été
considérablement améliorés et les
professionnels sont désormais de
bons conseils pour une mise en
oeuvre efficace.
L’ITE, notamment pour les bâtiments avec
étage(s), est bien plus bénéfique que
l’isolation par l’intérieur. En effet, l’enve-
loppe homogène et continue qui recouvre
le bâtiment évite le problème des
“ponts thermiques” de structure. Ceux-
ci sont principalement situés aux points
de jonction des planchers et des cloisons
intérieures avec les murs porteurs de
structure. Ils peuvent représenter jusqu’à
30% des déperditions thermiques d’une
construction isolée par l’intérieur. Avec la
hausse des niveaux réglementaire en
terme d’isolation, leur part va être prépon-
dérente.
L’inertie renforcée que procure l’ITE, per-
met aux parois (murs, sols, toitures) du
bâtiment d’absorber la chaleur puis de la
restituer sur le long terme. Et ce qui est
vrai pour la chaleur l’est aussi pour la
fraîcheur. Ainsi, cette chaleur ou cette
fraîcheur , accumulée selon les saisons,
est progressivement diffusée dans les
pièces de l’habitation, ce qui amène une
stabilité de la température procurant un
meilleur confort en hiver et en été, et
donc des économies d’énergie induites
accompagnées d’une diminution des
émissions de CO2liées.
Attention, dans certains cas, sans toute-
fois être impossible, l’ITE est moins per-
tinente lorsque le bâtiment présente de
trop nombreux balcons, loggias, parois
vitrées et autres “bow-windows”, qui
représentent autant de reliefs à traiter, et
donc de difficultés, voire d’obstacles, à
sa bonne mise en application.
Schéma de principe d’une isolation thermique par l’extérieur >> Aides
Un crédit d’impôt est accordé sur les
travaux d’isolation, matériel et main
d’oeuvre, s’ils sont réalisés par un pro-
fessionnel, et vous donnent également
droit à un taux réduit de TVA à 5,5 %
pour la fourniture des matériaux et la
main-d’oeuvre lors de l’installation si le
logement est achevé depuis plus de
deux ans.
Le prêt à taux zéro est accordé pour
une durée de 10 ans pour financer jus-
qu’à 30 000 € les travaux d’améliora-
tion énergétique dans la résidence
principale (le chantier doir être réalisé
par un professionnel et porter au moins
sur 2 postes : chauffage + isolation par
exemple...).
L’ITE, au regard des lois environne-
mentales (Grenelle...), sera favorisée à
n’en pas douter dans le cadre plus
stricte de la future réglementation ther-
mique (RT 2012).
>> Performances et inertie
>> Principe et atouts
Pose de l’isolant
avec enduit
Pose de l’isolant
recouvert d’un bardage
Pose de l’isolant
dissimulé derrière un mur