11 SEPTEMBRE 2009
NOUVELLES ÉCONOMIQUES
2 EU.P.091109.MW
(contre un taux réel de 0,4 %). En outre, on
envisageait un taux de croissance de 2,8 % avec
une probabilité de 40 %. Pendant ce temps, les
professeurs R. Shiller et N. Roubini, entre autres,
étaient occupés à sonner l’alarme, sans qu’ils
n’aient participé à l’enquête.
n Un consensus typique n’englobe pas toutes
les conjonctures et tous les scénarios possibles
ayant une incidence sur l’avenir, puisqu’il n’inclut
que la prévision « la plus probable » de chacun
des participants. Mais il arrive que même des
événements très peu probables se produisent.
n La plupart des prédictions sont probablement
inuencées tant par les limites imposées par les
données que par des facteurs psychologiques.
Nous vivons dans une économie de l’information,
et les statistiques économiques sont sujettes à
l’erreur d’échantillonnage qui, à son tour, crée
des impressions trompeuses de la conjoncture
sous-jacente passée et actuelle.
n Les béhavioristes savent que les gens ont
tendance à interpréter l’information à l’aide de
cadres mentaux de référence et qu’ils arrangeront
les données pour les faire rentrer dans ces cadres.
La façon qu’ont les pronostiqueurs de voir la
réalité est, comme pour chacun, conditionnée
non seulement par la réalité, mais aussi par des
facteurs émotifs et des préjugés.
Actuellement, alors que les informations sont rares et
mitigées, il semble que les pronostiqueurs se concentrent
surtout sur l’orientation donnée à l’économie par les
politiques gouvernementales. On considère généralement
que les politiques soutiendront l’expansion. En fait,
la plupart des prévisions macroéconomiques (la nôtre
comprise) supposent une reprise marquée par la lenteur
de la croissance des dépenses intérieures et par une
hausse graduelle des prix.
J’estime que nous avons reçu quelques bons signes de
stabilisation économique et qu’un certain rétablissement
de la conance est légitime. Je crois également
qu’une prédiction, même émise avec assurance, est
incertaine. Bien que des gens raisonnables puissent
ne pas s’entendre sur la probabilité d’une issue
malheureuse, il n’est que prudent pour les décideurs,
les investisseurs, les consommateurs et les chefs
d’entreprises de tenir compte de telles possibilités dans
leur processus décisionnel. Toute perspective exige
autant de compétences que de chance, et nous savons
que beaucoup de choses peuvent mal tourner et que
beaucoup de choses nous échappent.
- Oscar Gonzalez
L’équilibre du risque s’est déplacé vers une croissance plus forte
Probabilité moyenne attribuée à la variation possible en % du PIB réel pour 2009-2010
0
5
10
15
20
25
30
35
+6 % > 5 % à
5.9 %
4 % à
4.9 %
3 % à
3.9 %
2 % à
2.9 %
1 % à
1.9 %
0 % à
0.9 %
-1 % à -
0.1 %
-2 % à -
1.1 %
-3 % à -
2.1 %
Baisse
de plus
de 3 %
Intervalles de variation annuelle du PIB réel
Probabilité moyenne (%)
2009-2010 au 2 trimestre
2009-2010 au 3 trimestre
e
e
Probabilité moyenne (%)
Source : Enquête sur les pronostiqueurs professionnels ; Banque de réserve fédérale de Philadelphie