Énoncé de vision - The Royal Society of Canada

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Alidad Amirfazli – Énoncé de vision
Nous avons tous eu l’insigne honneur d’avoir été intronisés au sein de la cohorte inaugurale du Collège.
Cela s’accompagne, je pense, de la responsabilité de bâtir une institution pertinente et forte, qui saura
servir tous les Canadiens ainsi que le mandat qui a été confié au Collège par la Société royale du Canada.
La question qui se pose donc est la suivante : quelle peut être notre vision?
Je souhaite que le Collège soit la voix de la génération de chercheurs et d’artistes qui est au faîte de sa
contribution à la société et de son parcours intellectuel ainsi que la flamme qui anime l’éducation de la
génération future de chercheurs et d’artistes. Une voix et un agent de changement mis au profit des
Canadiens et du Canada tout entier; une voix qui aborde les préoccupations et les problèmes particuliers
qui interpellent les nouveaux chercheurs, artistes et scientifiques. Une voix qui apporte une réponse
interdisciplinaire éclairée et pratique aux défis sociétaux, culturels, environnementaux, technologiques
et médicaux. A mentoring voice for the next generation of researchers and artists in Canada. Une voix
qui nous unit à la communauté mondiale de chercheurs et d’artistes et qui fait la promotion des
chercheurs canadiens et des artistes canadiens tant au pays qu’à l’étranger.
Afin de concrétiser cette vision, la tâche que je me donnerai comme président du Collège est simple :
poser des bases solides pour que cette vision se matérialise. Je compte doter le Collège des outils
nécessaire pour remplir le mandat que la SRC lui a confié. J’estime pouvoir y arriver en m’appuyant sur
les membres du Collège et ceux de la SRC, et en tablant sur l’expérience que j’ai acquise en mettant sur
pied un tout nouveau Département de génie mécanique à la York University, alors que j’ai eu à relever
plusieurs défis semblables pour assurer la pérennité du département et l’excellence de son programme.
Pour réaliser cette vision et le mandat confié au Collège par la SRC, j’estime que nous devons à la fois
nous doter d’une structure stable et permanente et lancer un projet inaugural qui permettra de tester
les mécanismes établis et de préciser les autres qui devront être mis en place. À cette fin, j’inviterai le
Collège et la SRC à s’engager dans une discussion sur l’avenir de l’éducation supérieure au Canada, sujet
d’une importance vitale. This is a complex issue, with which I will need help from you all.
Pourquoi est-il urgent d’aborder la question de l’avenir de l’éducation supérieure? La réponse pourrait
bien découler d’un ensemble de facteurs tels que ceux-ci : les avancées technologiques; la perception
que la société considère de plus en plus l’éducation supérieure comme un outil au service de la
prospérité économique; les restrictions budgétaires gouvernementales; la croissance de la demande en
éducation supérieure (dont le taux a été de cinq fois supérieur à la croissance de la population entre
2000 à 2010); les changement qui surviennent dans le monde; les coûts de l’éducation supérieure et son
accès; les nouveaux modes d’enseignement au niveau supérieur; la distinction qui s’estompe entre les
disciplines; and demographic and cultural changes that are coming to Canada.
Pourquoi le Collège devrait-il aborder ces questions? Le Collège, en tant qu’organisme multidisciplinaire,
se révèle un outil idéal pour analyser globalement ces questions et proposer des réponses. De plus, les
membres du Collège sont tous directement concernés par ces enjeux, puisqu’au cours des vingt ou
trente prochaines années, l’éducation supérieure et la recherche seront leur pain quotidien. Finalement,
les gouvernements doivent composer avec plusieurs points de vue sur l’éducation supérieure, dont
ceuxde l’industrie et du secteur des affaires, des administrateurs d’universités et des groupes de
réflexion.Le Collège peut donc offrir à chacun de ces groupes une tribune pour faire valoir leurs idées. En
tant que Collège axé sur le savoir, nos conclusions reposeront sur des méthodes de recherche
rigoureuses et éprouvées.
Puisque la communication sert souvent de bougie d’allumage aux nouvelles idées et à l’action, au cours
des 90 premiers jours de mon mandat à titre de président, je doterai le Collège d’un plan de
communication et de promotion à canaux multiples axé sur des rencontres individuelles, des
vidéoconférences, le web et les réseaux sociaux. Les échanges que nous aurons permettront également
d’affiner la vision que j’ai décrite et l’idée d’un projet inaugural. La communication des idées revêt une
importance cruciale si nous souhaitons profiter de la nature multidisciplinaire de notre groupe; la
possibilité de créer des cellules locales (des grappes de membres dans chaque province) pour canaliser
les idées et faciliter les communications au sein du Collège et du grand public, sera aussi envisagée.
J’estime que mes talents de communicateur, mon bilan en matière de partenariats (par ex., un
partenariat en éducation entre des établissements canadiens et allemands), ma capacité de collaborer
avec des collègues de diverses disciplines en vue de l’atteinte d’un objectif commun (par ex., le
lancement d’un cours interdisciplinaire avec des collègues en droit, en économique et en sciences ou la
réalisation de recherches multidisciplinaires en collaboration avec des professionnels de la santé) et
mon expérience comme directeur fondateur d’un tout nouveau département me permettront
d’atteindre les objectifs évoqués ci-dessus.
J’ai participé à des comités d’examen d’organismes nationaux et provinciaux de financement. J’ai été
membre du bureau des examinateurs de l’APEGA (Ordre des ingénieurs de l’Alberta). J’ai réussi à
recueillir des sommes importantes pour financer mes propres projets de recherche, mais aussi à
amasser quelques millions de dollars pour financer diverses causes en éducation, notamment des clubs
d’étudiants et des programmes éducatifs.
Ayant fait mes études au Québec et en Ontario et ayant travaillé dans l’Ouest canadien, j’ai développé
une connaissance approfondie des diverses régions du pays, de ses particularités culturelless, ainsi que
des préoccupations propres à chacune d’elles en matière d’études supérieures. Je jouis en outre d’une
perspective internationale, puisque j’ai émigré au Canada il y a plus de 23 ans et que j’ai tissé de
nombreux liens de collaboration avec des chercheurs de diverses disciplines en Allemagne, en Belgique,
au Royaume-Uni en Espagne et en Chine.
Je considère mon expérience d’organisateur et de meneur, d’abord comme leader étudiant, puis comme
directeur adjoint et directeur d’un département. J’ai participé à l’organisation d’une dizaine de
symposiums internationaux. Enfin, mon engagement à l’égard des causes que j’ai épousées m’ont bien
préparé à assumer la responsabilité de présider le Collège.
Ce sera donc un honneur pour moi de gagner votre confiance et de présider le Collège. Je ferai de mon
mieux au cours de l’année qui vient pour servir le Collège, mais surtout vous servir, vous, afin
qu’ensemble nous jetions des bases solides pour cette nouvelle institution nationale d’artistes, de
chercheurs et de scientifiques (and, if I may include, engineers!).
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