Comment répondre au mieux aux besoins de financement des
PME et de l’économie réelle ?
Par Frédéric Chomé, Directeur de Factor-X sprl, Fondateur de
Eltys scrl, Promisc sprl, CogenGreen SA
Thèmes
Les PME sont le creuset de l’innovation et des vecteurs
de transition
o Agilité, flexibilité, engagement
o + de 60% De l’emploi
o Les grandes innovations proviennent souvent du fait de
PME ambitieuses
o Leurs modes d’organisation plus souples permettent une
plus grande innovation
o La réduction des niveaux décisionnels offre une prise de
décision plus rapides
o Généralement pas assises sur des vaches à lait et des
modèles ancestraux de business habitude de se
remettre en cause fréquemment pour coller au plus près
des demandes du marc
Les PME ont besoin de prêts
o Le Prêt bancaire est le vecteur de financement majeur
des PME
o 70% des refus sont dûs aux manques de garanties et/ou
au manque de Fonds propres, seulement 30% en raison
de la qualité du projet.
o Le renforcement des fonds propres des banques demandé
par BâleIII et la crise économique rend les organismes
prêteurs de plus en plus méfiants et resserrent les
cordons de la bourse
o Conclusion : des PME ne peuvent pas financer leur BFR,
ni leurs innovations
o La puissance publique devrait imposer aux IF des tailles
minimales à partir desquels les banques se doivent de
disposer d’un Account manager dié à l’entreprise pour
faciliter les relations entre les TPE et PE et leurs
organismes bancaires (par exemple 500 k€ de CA)
Les PME ont besoin de capitaux
o Les PME ne se financent pas sur la bourse Les
nouveaux développements se font souvent en
réinvestissant les gains des années passées + effet
multiplicateur avec l’emprunt.
o Nous pensons que les PME doivent sérieusement
penser à renforcer leurs fonds propres (haut de
bilan) pour pouvoir plus facilement discuter avec les
organismes de crédit compte tenu de leurs obligations (cf
BâleIII).
o Cette augmentation des fonds propres peut provenir de
différentes sources :
Transformation de prêts de fondateurs en capitaux
Recapitalisation des actionnaires historiques
Faciliter l’émissions d’obligations par les PME
organisme/plateforme qui facilite leur
‘émission’ auprès des épargnants/investisseurs
intéressés
Simplification de la taxation sur les obligations
(25% de précompte pour financer l’économie
réelle, mais quasi rien sur les épargne pension
qui financent la spéculation mondiale)
Et législation flexible sur le sujet p/r à l’appel à
l’épargne publique cf FSMA
o Par exemple n’imposer un leaflet que
pour les émissions au delà de 500 k€
(aujourd’hui 100 k€)
Besoin de clarification de ce qui est
faisable et de simplification des règles à
destination des TPME qui ne peuvent pas
se permettre d’éditer un Leaflet
d’information financière tel que demandé
par la FSMA
Ouverture du capital à des actionnaires externes
Crowdfunding
CrowdBuying
Pre-Sales ( ?)
Fonds de recapitalisation de PME par PME
Investissement mutualisé co géré
o Les recapitalisations de PME réalisées dans le cadre de
projets de développement d’activités devraient pouvoir
s’accompagner systématiquement, à leur demande, d’un
effet multiplicateur par le crédit, en exploitant
notamment le potentiel offert par des institutions telles
que le Fonds de participation mais aussi les garanties
publiques et les aides apportées par la BEI aux
organismes bancaires
o Simplifier et rationaliser les acteurs publics dans le
financement des PME
La PME doit pouvoir discuter avec 3 personnes :
La banque pour les crédits
Un invest pour les fonds ‘publics’ qui
devraient dans la majorité des cas prendre la
forme d’une avance récupérable avec effet
multiplicateur (x2 mini, X4 maxi) en cas de
succès, et ce de façon à conserver un volant
de financement à long terme dans une
perspective de réduction des moyens de
l’action publique
o Arrêter donc la multiplication de
structures qui distribuent des micro-
subsides.
o Ce n’est pas ce que recherchent les TPME
aujourd’hui
Un acteur unique, mobilisable par les
PME, pour apporter les garanties
éventuelles aux banques. Voir ci-dessous.
Les PME ont besoin de Garanties
o Les comportements voraces et hyper sécuritaires des
organismes de crédits poussent ceux-ci à couvrir de
manière exagérée leurs crédits par des demandes de
garanties qui s’avèrent rapidement excessives pour les
entreprises en développement.
o La garantie personnelle des
fondateurs/actionnaires TUE La CREATIVITE et
l’iNNOVATION devrait être cappée (montant maximal ;
% des revenus du dirigeant d’entreprise) et n’être
activée qu’en dernier ressort. Les entrepreneurs prennent
des risques pour développer une activité, engager du
personnel et soutenir la consommation éviter de faire
peser sur leurs têtes des épées de Damoclès qui les
poussent à curiser des résultats plutôt qu’à poursuivre
une expansion
o Dès lors que les PME prennent des risques pour
soutenir une économie locale il semble logique que
les garanties nécessaires soient principalement
apportées par le Public
Le taux de garantie pourrait être modulé en fonction
de critères d’emploi, de la qualité de celui-ci et de
retours sociétaux positifs liés à l’activité.
Au plus les demandeurs sont nombreux au plus les
risques sont dilués, au plus le coût de la garantie
baisse
Pour une entreprise, le coût d’une garantie s’intègre
très bien dans sa politique de pricing, à la différence
d’un risque de défaillance.
Pour le public, il s’agit simplement d’une réallocation
partielle de certains fonds et de renforcer le
pouvoir de la Sowlafin en RW et du FBG à Bruxelles
En leur donnant mandat pour discuter directement
avec les entreprises et ne devant plus être
exclusivement mobilisés par les organismes
bancaires (qui rechignent à bosser avec eux car
coûts plus élevés et frais de traitement)
o Les fonds de garantie publics doivent donc faire l’objet
d’une meilleure promotion auprès des PME et être
systématiquement activés par les banques et les IF qui
souvent rechignent à l’exploiter
Idem pour la garantie des projets à l’étranger cf
ducroire
o Le solde des garanties demandées et non couvert par les
institutions publiques devrait être couvert par 1
(préférence) ou plusieurs (bof bof) Fonds de
cautionnement mutuel.
1 seul fonds réduit les coûts et les risques de par
son caractère multi-filières.
Des fonds thématiques (par métier par exemple) ne
permettent pas de réduire les risques car on ne
balance pas suffisamment les variance de cycles
économiques entre les filières.
Des fonds géographiques ne nous semblent pas non
plus idéaux d’un point de vue macro-économique,
même si leur fonctionnement permet de générer
des coopérations plus simples entre les entreprises
membres ce qui serait un plus indéniable par
rapport à un fonds global
Les TPE en croissance ont besoin de Besoin en Fonds de
Roulement (BFR)
o Les TPE doivent disposer d’un procé de soutien
spécifique car elles sont plus vulnérables que les PME,
moins installées, et, souvent, font face à de fortes
variabilisation de leurs résultats en raison de modèles
économiques non établis, de clients infidèles (car
première fois pour la majorité d’entre eux) et de marchés
fluctuants.
o Pour les TPE qui ‘marchent bien’ le plus souvent le
problème qui se pose est celui de la gestion de la
croissance et des investissements humains ou matériels
qui y sont liés.
o La gestion de la trésorierie revêt alors une importance
cruciale, et cela d’autant plus que les TPE étant un vivier
d’innovations, elles ne sont pas toujours épaulées par
une banque qui croit ‘les yeux fermés’ en ses nouveaux
développements.
o Par ailleurs le Temps d’analyse d’un dossier chez les
banques est souvent trop long (1 à 3 mois) et le manque
d’étayement de la réponse négative ne fait pas
progresser la TPE
o La difficulté actuelle d’obtenir une ligne de crédit de
trésorière auprès d’une IF pour financer un
développement garanti, préfinancer des subsides, ou
même factoriser un contrat, nous pousse à proposer la
mise en œuvre d’un mécanisme de CREDIT MUTUEL à
COURT TERME pour les TPE qui pourraient placer en
créance des rentrées garanties pour alléger leur BFR.
o Le Crédit Mutuel des TPE pourrait
Rassembler un grand nombre d’entreprises
partenaires (faible cotisation annuelle)
Récolter des offres de placement de trésorerie
excédentaire sur des moments figés
offrir des prêts à taux fixes sur des durées
déterminées contre garantie de recette
Les TPE en croissance ont besoin de comptétences
o A côté des besoins de financement imposés par une
gestion de la croissance, se pose aussi le problème de la
gestion des effectifs et de l’attraction des talents pour les
TPE.
o Anticiper le besoin en compétences supplémentaires
n’est pas aisé et le devient de moins en moins au fur et à
mesure que les contrats mettent de plus en plus de
temps à être signés par les commanditaires qui ont l’art
de repousser les échéances
o Enfin, les professionnels du recrutement et chasseurs de
têtes pratiquent souvent des tarifs incompatibles avec les
moyens des TPE
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