UFR SEGMI Département Économie
L2 Macroéconomie B : Mmes C. Coudrat – A. Labye Année 2011-2012
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Contrôle continu
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Durée : 45min
Vous veillerez à être à la fois concis et précis tout en justifiant vos réponses. Vous utiliserez tous les outils d’analyse requis à
l’appui de votre argumentation.
Question 1 : Quelle est la différence entre analyse normative et positive ? 3 points
Réponse complète : L’analyse positive consiste à mieux comprendre le monde tel qu’il fonctionne, l’économiste se place
entant qu’observateur neutre. Toutefois, les économistes sont souvent amenés à donner des conseils (de politique économique
par exemple). L’analyse devient alors normative dans le sens ou l’économiste ne se limite plus à observer le monde, mais a
pour ambition de le transformer.
Réponse partielle : L’analyse positive décrit « ce qui est » alors que l’approche normative décrit « ce qui devrait être ».
Pour une réponse partielle je mettrai la moitié des points.
Question 2 : Expliquez en quelques lignes le lien entre l’inflation et la masse monétaire. Sur quelle théorie vue en TD vous
appuyez-vous ? 3 points
Réponse : Le niveau des prix (dont l’inflation en est la variation) est suppoaugmenter avec la quantité de monnaie en
circulation. En effet, selon l’équation quantitative de la monnaie, la masse monétaire en circulation fois la vitesse de circulation
de la monnaie est liée à la valeur des transactions effectuées (Mv = PY). La théorie quantitative de la monnaie donne un sens
de causalité (P = Mv/Y). Ainsi, une augmentation de la quantité de monnaie en circulation implique une augmentation du
niveau général des prix.
Question 3 : Selon la théorie classique de l’équilibre général vue en TD, de combien de marché(s) a-t-on besoin pour
déterminer l’équilibre ? Vous citerez les différents marchés existants dans ce modèle. Quelle est la loi sous-jacente ? 3 points
Réponse : La théorie classique de l’équilibre générale vue en TD contient 3 marchés. D’une part les marchés de l’économie
réelle, à savoir le marché du travail le salaire el est déterminé puis le marché des biens et services donnant la quantité de
produite. D’autre part, le marché de la monnaie (via la théorie quantitative de la monnaie). Selon les classiques, la monnaie
n’est utile qu’entant qu’intermédiaire dans les échanges. Cette notion de dichotomie entre les sphères réelle et monétaire
implique que les marchés de la sphère réelle atteignent l’équilibre indépendamment du marché de la monnaie. De plus, une
conséquence de la loi de Walras est que dans une économie à n marchés, si n-1 marchés sont à l’équilibre le dernier l’est aussi.
Ces deux notions fondamentales de la théorie classique impliquent que l’on n’a besoin que d’un marché de la sphère réelle
pour déterminer l’équilibre de l’économie.
Question 4 : Considérons un cadre classique d’équilibre général vu en TD, quel serait l’effet d’un afflux de main d’œuvre ?
Comparez la variation du salaire nominal et celle du prix ; ces variations sont-elles identiques ? 4 points
Réponse : Dans le cadre classique d’équilibre général (décrit dans la question précédente), un afflux exogène de main d’œuvre
implique que pour un même salaire réel un plus grand nombre d’agents seront prêt à travailler. Ainsi, ce décalage de la courbe
d’offre de travail induit une baisse du salaire réel d’équilibre et une augmentation de la quantité de travail. De fait, la
technologie de production n’ayant pas changé, la quantité de biens produits augmente. La masse monétaire étant fixe, cette
plus grande production entraine une baisse du niveau général des prix.
Le salaire réel et le niveau des prix ayant tout deux baissé, cela implique que le salaire nominal diminue plus que les prix.
Question 5 : Toujours dans le même modèle, quelle est la signification et quels seraient les effets d’une augmentation de la
vitesse de circulation de la monnaie ? D’une augmentation de la masse monétaire ? Comparez les deux situations. 4 points
Réponse : Une augmentation de la vitesse de circulation de la monnaie peut être vue comme un plus grand nombre de rotations
du stock de monnaie pour financer les dépenses en biens et services. Selon la théorie quantitative de la monnaie une
augmentation de la vitesse de circulation de la monnaie a le même impact qu’une augmentation de la masse monétaire. En
effet, un plus grand nombre de rotations du stock de monnaie ou une augmentation de la masse monétaire pour un nombre de
rotations inchangé implique qu’une même unité monétaire pourra être utilisée un plus souvent pour financer les dépenses.
Ainsi, selon le principe de neutralité de la monnaie, une augmentation de la vitesse de circulation de la monnaie ou une
augmentation de la masse monétaire impliquent tout deux une augmentation du niveau général des prix.
Question 6 : Pourquoi la déflation est-elle néfaste ? 4 points
Réponse : La déflation est une baisse du niveau général des prix. Son impact gatif sur l’économie est dû aux anticipations
des agents. D’une part, les consommateurs anticipant une baisse des prix vont vouloir repousser leur consommation à une date
ultérieure. De même, les producteurs vont repousser leurs consommations de matières premières ou autre biens intermédiaires.
La demande ayant donc tendance à baisser les producteurs s’adaptent et diminuent leurs productions ce qui a un effet négatif
sur l’emploi. Les revenus distribués diminuent ce qui a pour effet d’effectivement baisser la demande et entretient un cercle
vicieux.
(On peut ajouter que les poids des dettes ayant tendance à augmenter lorsque les prix baissent, la situation est encore
aggravée.)
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