FICHE PÉDAGOGIQUE
VENDREDI 16 MAI, 20H30
JOHANNES BRAHMS QUATUOR POUR PIANO ET CORDES
EN SOL MINEUR, OP. 25, N°1
FRANZ SCHUBERT QUINTETTE POUR PIANO ET CORDES
EN LA MAJEUR « LA TRUITE », D. 667
PIERRE FOUCHENNERET VIOLON | NICOLAS BôNE ALTO | ÉRIC PICARD VIOLONCELLE
SANDRINE VAUTRIN CONTREBASSE | MARIE-JOSÈPHE JUDE PIANO
THEATRE71.COM SCÈNE NATIONALE DE MALAKOFF
3 PLACE DU 11 NOVEMBRE – 92240 MALAKOFF 01 55 48 91 00
LIGNE 13 MALAKOFF-PLATEAU DE VANVES - PÉRIPHÉRIQUE PORTE BRANCION
tarifs27 € tarif normal 18 € +60 ans, billet découverte, groupe à partir de 8 personnes, carte famille nombreuse,
comités d’entreprise, collectivités, abonnés des théâtres partenaires, adhérents cinéma, Fabrica’son, médiathèque
Pablo Neruda, ACLAM et Conservatoire intercommunal de Malakoff, associations des Amis de la Maison des Arts de
Malakoff et des Z’amis du Conservatoire 13€ –30 ans, demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle, personnes
handicapées 9 € –12 ans, bénéficiaires du RSA, –30 ans pour l’Association des Z’amis du Conservatoire et les élèves
du Conservatoire intercommunal de Malakoff
Les musiciens de nos « Brunchs » habitués à faire résonner un dimanche par mois
le foyer de la Scène Nationale ont décidé pour ce concert exceptionnel d’investir
le plateau du Théâtre 71 ! Pour cette occasion, les membres du Trio à cordes Opus
71, Pierre Fouchenneret, Nicolas Bône et Éric Picard, s’adjoignent les talents de
deux artistes complices et virtuoses, la contrebassiste Sandrine Vautrin et la
pianiste de renommée internationale, Marie-Josèphe Jude. Le programme qu’ils
nous ont concocté associe deux pages parmi les plus remarquables du roman-
tisme allemand. Le fougueux premier quatuor pour piano et cordes de Brahms au
subjuguant final à la tsigane s’accorde au magnifique et délicat quintette « La
Truite » de Schubert, proposé de surcroît en écho au spectacle
Wanderer
d’Yves
Rousseau. Une distribution prestigieuse, deux chefs-d’œuvre du répertoire, pour un
rendez-vous musical, véritable « Brunch sur un plateau », à déguster avec appétit.
BRAHMS
SCHUBERT
INTERPRÈTES
PIERRE FOUCHENNERET VIOLON
Premiers prix de violon et de musique de chambre au CNSMDP, il est lauréat en 2003 de la fonda-
tion d’entreprise Banque populaire. Depuis il participe à de nombreux concerts, récitals en
sonate, formation de musique de chambre ou en soliste avec orchestre. Il fonde en 2010 le
quatuor Raphaël Avec lequel il remporte le deuxième prix du concours International de quatuor à
cordes de Bordeaux.
NICOLAS BôNE ALTO
Il étudie au CNSMDP puis se perfectionne au contact de grands maîtres à la Banff School of Fine
Arts (Canada) et à Crémone (Italie). Il est lauréat des concours internationaux de Florence (1989)
et de Melbourne (1991). Alto solo de l’Orchestre National de France depuis 1992, il a occupé le
poste d’alto solo du Chamber Orchestra of Europe de 2000 à 2005. Il participe à de nombreux
concerts de musique de chambre en Europe dont beaucoup sont radiodiffusés.
ÉRIC PICARD VIOLONCELLE
Issu du CNSMDP où il obtient ses premiers prix, Éric Picard enchaîne avec le Premier Prix
du Concours international Finale Ligure. Nommé à vingt-trois ans Premier violoncelle solo de
l’Orchestre de Paris, il est récompensé par le Grand Prix de l’Académie Charles Cros pour le
disque consacré à Xenakis et est actuellement directeur artistique de l’ensemble Diabolicus.
SANDRINE VAUTRIN CONTREBASSE
Au Conservatoire de Paris, elle obtient un Premier Prix à l’unanimité avec Prix spécial du jury.
Sandrine Vautrin est la seule femme à avoir intégré la section de contrebasses à l’Orchestre de
Paris depuis sa création. Elle est Deuxième contrebasse solo depuis 1998, après avoir é
membre de l’Orchestre de l’Opéra de Paris. Elle collabore aux créations de l’Ensemble TM+,
Diabolicus et s’investie dans des actions auprès du jeune public de l’Orchestre de Paris.
MARIE-JOSÈPHE JUDE PIANO
Artiste des plus précoces, elle obtient à seize ans un Premier Prix de piano, de musique de
chambre et une Licence de Concert de harpe à l’École Normale de Paris. Elle poursuit son cursus
au CNSMDP de Paris dans la classe de Jean-Claude Pennetier puis se rend à Londres durant
quatre années. Finaliste au Concours International Clara Haskil en 1989, « Nouveau Talent » des
Victoires de la Musique en 1995, elle joue depuis dans le monde entier. Elle collabore aussi à de
nombreux ballets, enregistre régulièrement chez Lyrinx et pour le label Mirare, et consacre une
grande partie de son activité à l’enseignement au CNSMD de Lyon.
JOHANNES BRAHMS
(1833 - 1897)
Né à Hambourg (Allemagne) le 7 mai 1833 d’un père musicien dans l’orchestre municipal,
Johannes Brahms sera le second de trois frères. Le père de Brahms décèle très vite l’oreille
absolue chez son fils (ce dernier identifie n’importe quelle note instantanément). À sept ans, il
commence alors à prendre des cours de piano avec Otto Cossel et donne ses premiers concerts
à dix ans. Puis il change de professeur pour Eduard Marxsen, réputé dans Hambourg. Celui-ci
détecte le génie de l’enfant et lui fait découvrir Johann Sebastian Bach, Wolfgang Amadeus
Mozart et Ludwig van Beethoven. Il lui enseigne également la théorie musicale.
Remenyi, Liszt
À 17 ans, Brahms rencontre Eduard Hoffmann, dit Remenyi, violoniste hongrois. En 1853, malgré
de violentes disputes, les deux amis commencent une tournée de concerts triomphaux (ils
jouent même devant le roi, grâce à la recommandation du violoniste virtuose Joseph Joachim).
Le violoniste familiarisera Brahms avec la musique tzigane et ce dernier utilisera dans son
œuvre quelques mélodies de ce genre. Puis Brahms rencontre Franz Liszt à Weimar mais l’entre-
vue se passe mal : alors que le pianiste virtuose admire et complimente son visiteur, ce dernier
semble déçu et donne l’air de s’ennuyer. Franz Liszt, vexé, sort de la pièce. Brahms et Remenyi
se séparent alors, et le compositeur est invité par Joseph Joachim à donner des conférences à
l’université de Göttingen.
Les Schumann
Toujours recommandé par son ami, Brahms part à Düsseldorf pour rendre visite à Robert
Schumann, qu’il connaissait déjà un peu. Le couple Schumann (Robert et sa femme Clara)
deviennent ses amis dès la première entrevue, le 30 septembre 1853, et le resteront jusqu’à la fin
(Brahms et Clara ont sans doute eut une relation, mais elle restera platonique). En 1854,
Schumann est interné à cause de crises de folie (il y décédera en 1856). Joseph Joachim et
Brahms s’associent alors à la veuve pour donner des concerts afin de l’aider à subvenir à ses
besoins. À la mort de Schumann, Brahms quitte Düsseldorf.
Detmold
De 1857 à 1859, il est chef des chœurs à la cour de Detmold et enseigne à des princesses. Son
salaire est donc confortable. Son
Concerto pour piano
(op. 15, 1858) provoque l’hostilité du
public deux fois de suite (à Detmold puis à Leipzig). S’opposant, avec Joseph Joachim, au
« nouveau romantisme allemand » de Franz Liszt et de Richard Wagner, il rédige avec le violo-
niste un manifeste qui ne fait pas l’unanimité.
Vienne
En 1862, Brahms se rend à Vienne, est nommé directeur de la Singakademie, et s’y installe
définitivement. Joachim l’aide à s’introduire dans les milieux musicaux. En 1865, la perte de sa
mère lui inspire le
Requiem allemand opus 45
, chef-d’œuvre d’équilibre et du contrepoint. Entre
1866 et 1868, il part pour une tournée en Europe. En 1870, il fait la connaissance de Hans von
Bülow, qui commence à le soutenir après l’avoir critiqué.
Johannes Brahms est atteint d’un cancer du foie et meurt à Vienne le 3 avril 1897, environ un an
après Clara Schumann, très apprécié de tout Vienne. Perfectionniste et longtemps complexé par
Beethoven, il a hésité à se lancer dans la composition symphonique (sa première
Symphonie en
Ut mineur
ne sera créée qu’en 1876 ; la seconde (parfois appelée « Pastorale »), op. 73 en ré
Majeur, un an après ; la troisième, op. 90 en fa Majeur, en 1883, etc.).
Brahms devint un musicien respecté dans le monde entier. Il aida, comme Schumann avait fait
pour lui, un autre compositeur à se faire éditer et connaitre : Antonin Dvorak.
FRANZ SCHUBERT
(1797 - 1828)
Né le 31 janvier 1797 à Lichtental (ville indépendante à l’époque mais faisant depuis 1850 partie
de Vienne), Franz Schubert est le douzième d’une famille très musicienne dont seulement
quatre enfants atteindront l’âge adulte. Il reçoit une éducation musicale de son père et de son
grand frère, mais très vite on s’aperçoit de son talent et il est confié à Michael Holzer, maître de
chapelle de la paroisse de Lichtental. En parlant de son jeune élève, il dira : « Quand je veux lui
enseigner quelque chose de nouveau, il le sait déjà. Aussi je ne le considère à proprement parler
comme un élève, mais je parle avec lui et je l’observe avec une admiration silencieuse ». Il sera
ensuite choriste de la chapelle impériale et élève au collège municipal (Stadtkonvikt), qui est à
la fois école et conservatoire de musique.
Le jeune homme aura beaucoup de mal à s’adapter à la vie de l’internat mais obtient quand
même des notes honorables. Il se fait remarquer pour ses dons musicaux innés. Il fera ensuite
partie d’un petit orchestre d’un très bon niveau qui se produira à Vienne, devant l’archiduc
Rodolphe et Ludwig van Beethoven. Schubert y est premier violon et se fait remarquer par
Antonio Salieri, qui fut le professeur de Beethoven, et propose de superviser son éducation
musicale. Il sera pendant cinq ans son élève (de 1808 à 1813) et le familiarise avec l’œuvre de
Joseph Haydn et de Wolfgang Amadeus Mozart. En 1812, la mère de Schubert, âgée de cin-
quante-cinq ans, meurt.
Premières compositions
Obligé très tôt de gagner sa vie, le musicien quitte le Stadtkonvikt et entre en 1814 comme
maître adjoint dans l’école que son père dirige, sans toutefois renoncer à la composition. Pour
obtenir le diplôme d’instituteur, il entre à l’école Normale. Durant ce temps il compose environ
350 lieder ! Le superbe
Roi des Aulnes
(Erlkönig, 1815) est sa première œuvre éditée.
La Messe
en ut
est sa première œuvre jouée en public à la paroisse de Lichtental et devant Salieri. Les
partitions de ses lieder sont recopiées par ses amis et les viennois se les arrachent.
De 1814 et 1815, Schubert, qui se consacre à l’écriture, sera extrêmement fertile. Ainsi, en 1815, il
compose quatre opéras, 150 lieder, 2 symphonies, 2 messes, un quatuor à cordes... Après avoir
quitté l’école, il habite un temps chez son ami Joseph Spaun. En automne 1815, Schubert fait la
rencontre de Franz von Schober, étudiant, qui deviendra certainement son ami le plus intime
mais aussi le plus controversé. Celui-ci l’invite souvent à venir s’installer dans sa résidence
familiale.
Peines et départ
En 1816, Schubert cherche à obtenir le poste de professeur de musique à Ljubljana, et tente en
vain d’obtenir l’appui de Salieri. Cette année-là, par l’intermédiaire de Spaun, il demande à
Goethe s’il accepte la dédicace d’une série de 150 lieder mais le poète ne daignera même pas
répondre, préférant ceux de Carl Friedrich Zelter, moins complexes. À la suite de ces deux
grosses déceptions, Schober fait connaître à son ami le cercle des artistes et intellectuels de
Vienne. En 1817, le musicien a déjà composé ses Quatrième et Cinquième symphonies. Mais
Schober doit rejoindre son frère gravement malade en France. À contrecœur, Schubert regagne
le domicile paternel et l’emploi d’instituteur. En juillet 1818, il est, un temps, précepteur des
enfants du comte Esterhazy en Hongrie. Malgré ce nouveau genre de vie, il a le mal du pays et il
retrouve Vienne avec plaisir en 1819. Il s’y fixe pour se consacrer à la composition.
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