étymologie = "cum-scientia", "accompagné de savoir" : être conscient, c’est agir, sentir, ou penser, et savoir qu’on agit, sent, ou pense. Avoir conscience, c’est le plus souvent être capable de déterminer les conséquences de certains actes ou comportements. Historiquement , c’est cette seconde définition qui passionne les auteurs = celle de conscience morale la conscience est le savoir intérieur immédiat que l'homme possède de ses propres pen-sées, sentiments et actes. La conscience exprime ainsi notre capacité de réflexion et le pouvoir que nous avons de viser autre chose que nous-mêmes. Son essence est, selon Husserl, l'intentionnalité Conscience est également un terme qui désigne avant tout un état, celui de la vigilance. Conscience s’oppose à inconscience, comme la vigilance s’oppose au sommeil 1) La conscience immédiate : ce qui accompagne tous nos actes, nos perceptions, etc (sorte de présence du monde, à laquelle nous faisons attention : nous ne sommes alors pas "immergés" dans le monde, confondus avec) Ici l’exemple serait : percevoir un objet; se rendre compte qu’un objet est devant nous; et même, c’est ici qu’on rangerait "il a perdu conscience" (il n’est plus "éveillé") 2) La conscience réfléchie : la conscience est ici capacité de retour critique sur nous-mêmes, sur nos expériences, nos actions, etc. ; la conscience se retourne sur elle-même, prend ses états de conscience comme objets de conscience; le sujet qui est conscient se ressaisit ici comme conscience, il a conscience d’être conscient (on "prend" conscience) 3) La conscience morale : capacité de répondre de soi, à porter des jugements de valeurs sur ses comportements (ceux d’autrui, ou les miens); nécessite la précédente, car le sujet doit pour cela faire retour sur ses actes afin de les juger. GRECS = il n’y a pas de concept de conscience chez les Grecs MAIS … La suneidèsis = fait de se prendre comme témoin de soi-même. savoir que l’on a de soi-même au sens où l’on se connaît en évaluant la moralité de ses actes. retournement sur soi PLATON = la pensée est un « dialogue de l’âme avec elle-même » dans le sens d’un enfermement en soi pensée chrétienne. Saint Augustin interprète la révélation qui avait été faite à Socrate par l’oracle de Delphes : « connais-toi toi même » comme l’exigence de l’introspection. Le soi est objet d’examen, de recherche car c’est en lui que réside Dieu. se détacher des choses extérieures, des passions et désirs qu’elles font naître, de l’éloignement de la vérité qu’elles suscitent irrémédiablement. la conscience est ici comprise comme conscience morale. Se connaître soi-même est ce le but d’une existence humaine? « Je me suis cherché moi-même » : Héraclite, auteur grec présocratique, résume ainsi sa vie. Socrate a pour devise : « connais-toi toi-même. » « Se connaître soi-même »,est ce »accéder à la sagesse ?». Distinguer avoir conscience de quelque chose, ou ( et ) être une conscience. Elle devient quelque chose en moi, ou quelque chose qui est moi, une sorte d’entité dont il faudrait percer les mystères. Elle serait le siège de la pensée et de la personnalité des individus. C’est ce deuxième sens qui, à partir de Descartes, intéresse avant tout la philosophie : il s’agit d’une entité, d’une chose, du siège (origine) des actes, de la pensée …… «Rousseau = chemin du sens et surtout conscience morale « Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fait l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions. » Rousseau, Émile ou de l’éducation. Kant l’homme étant pour Kant un être fini, car il ne crée pas luimême les choses extérieures qui l’affectent, il pourrait à tout moment être détourné de la loi morale par ses inclinations. C’est pourquoi cette loi doit se présenter à lui comme une exigence, comme un impératif catégorique. il conçoit la conscience morale comme universelle, indépendante des variations des conditions de vie, etc. Alain penser sans accepter de penser que l’on pense serait pour lui signe d’immoralité. C’est pourquoi il affirme que la conscience a toujours une valeur morale car elle entraîne nécessairement la délibération, le questionnement de soi-même. Alain s’oppose donc ici à des philosophies qui poseraient que la nature de la conscience peut se résumer à sa fonction de connaissance, à sa fonction théorique. Le fondateur de la conscience en tant que preuve de la réalité du sujet conscience comme entité douée d'un pouvoir spécial concernant l'accès à "soi-même". Ce qui crée la réflexion sur le sujet ; « Par le mot de penser, j’entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement par nous-mêmes ; c’est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la même chose ici que penser. » Descartes, Principes de la philosophie. Descartes = la notion de conscience devient le point de départ de la démarche philosophique. Elle suppose une promotion de l’individu par rapport à la tradition. Désormais, sera tenu pour vrai non pas ce qui nous est légué par la tradition mais ce dont l’individu peut s’assurer par la démarche de sa propre conscience. mise en question radicale de toute vérité admise Le fondement de la vérité devient la conscience Le cogito est la seule chose qui résiste au doute car dès que je pense je ne peux manquer de me rappeler que c’est moi qui pense et donc que le moi ne peut être une illusion. La vérité sur laquelle repose tout l’édifice de la philosophie est ainsi le fruit de l’expérience que le sujet pensant a de lui-même. Le dualisme cartésien (1) les esprits sont des choses réelles d'un genre fondamentalement différent des choses matérielles (2) les propriétés mentales et états mentaux sont des propriétés et états des choses immatérielles C'est bien la condition qui rend possible que, quand je pense mes propres pensées, je ne peux jamais me tromper ou être trompé. Sinon, si je dépendais du monde extérieur pour exister et pour penser, alors, cela serait tout aussi faillible et douteux que le reste (que le monde extérieur lui-même). Autrement dit, la conscience est vraiment chez Descartes un monde à part; Chez Descartes, l'analyse de la notion de conscience est liée à une tentative pour fonder la conscience sur l'acte même de la pensée et sur l'être de Dieu. la notion de sujet, de subjectivité, va apparaître à partir de Descartes. Idée d'une intériorité de la conscience. Cette idée va même passer dans le sens commun. Chaque individu va être considéré comme un "moi" isolé de tout autre, une sorte de citadelle qui devrait trouver les moyens de l'expression de son intériorité sans qu'elle puisse jamais parfaitement s'extérioriser. LOCKE =nécessité d’une investigation réflexive des propriétés ou des facultés du sujet, du moi. C’est Locke qui le premier s’est livré à cette tâche et il n’est pas inutile de mentionner qu’il a pour cela eu besoin de former en anglais un néologisme, consciousness, en le distinguant du terme conscience qui avait une connotation morale (une telle distinction n’existe pas dans la langue française). la conscience ce n’est donc pas un simple rapport à soi (comme le cogito cartésien) mais une réflexion sur soi, une connaissance des mécanismes de l’intériorité que, de nos jours, la psychologie entreprend de dévoiler. Spinoza. Pour celui-ci, nous subissons nécessairement l’action des choses extérieures, ce qui provoque en nous des affects. Or la conscience n’est qu’un redoublement de ceux-ci ; elle ne permet en aucun cas de les comprendre ou d’influer sur eux car elle ne saisit que les effets et jamais les causes, ce que seule la raison est en mesure de réaliser= Distinction conscience et raison… Geach, philosophe analytique contemporain, Chez Descartes, "je", "moi", réfère, non pas à l’homme que les autres peuvent voir, ou connaître, mais à quelque chose de distinct et qui ne peut être connu que par une expérience très particulière, que l’on appelle "introspection". La conscience-moi de Descartes, ce n’est pas l’individu que nous connaissons, qui a une fonction sociale, etc., mais une réalité qui ne peut être connue qu’à travers une connaissance particulière, qui consiste à entrer en soi-même. Descartes donne au terme "je" une tout autre signification que celle qu’il a d’habitude; C’est cet usage du mot "je" qui a produit toute une philosophie de la conscience, ce qu’on appelle la "découverte de la subjectivité comme auto-fondationnelle". Hume, dans son Traité de la nature humaine, I, IV, VI. la conscience de soi n’a rien de privilégié : elle ne nous donne pas accès à nous-mêmes. Cela, parce qu’il n’y a tout simplement rien de tel que le moi. Hume est un philosophe écossais, né à Edimburgh en 1711 et mort en 1776. L'empirisme. Hume affirmait que quand bien même nous désirions connaître les choses les plus éloignées de nous, nous demeurions cependant nécessairement au sein de notre conscience. critique du rationalisme : toute connaissance commence par l'expérience Pour lui, qui est empiriste, nous ne pouvons rien connaître de manière innée, avant d'avoir eu un contact avec l'expérience. Nous ne connaissons rien, si ce n'est par les sens. L'empirisme fait quelque chose de très original : il cherche à voir comment est le monde véritablement, avant que notre esprit se soit formé sa conception de la réalité, au fil des expériences. Hume se place donc en quelque sorte du point de vue d'un enfant, qui n'a encore eu aucune exp, ou même, du point de vue d'Adam : il s'agit chaque fois d'imaginer ce que verrait un esprit pur, ce qu'il induirait de ce qu'il voit, afin, évidemment, de se moquer des rationalistes. HUME son empirisme généalogie des connaissances? Ou Critique de validation des connaissances? l'empirisme humien se présente comme visant à retracer la genèse des connaissances : il s'agit de montrer que toutes les connaissances ont leur origine dans le monde sensible « c'est aussi une entreprise critique: l'empirisme sert à juger de la validité des connaissances. Dans ce cas, il se sert du principe du copie : il se demande si les idées (en général celles des philosophes rationalistes) dérivent bien d'une impression correspondante; si non, alors, il les déclare dépourvues de sens. Hume propension que nous avons, et qui semble bien être inhérente à la nature humaine, donc, être universelle, à croire que nous sommes un moi; HUME (1)nous avons bien une idée de moi, de quelque chose d'identique à travers les variations, auquel nous rapportons nos impressions, le je, un sentiment d'identité à l'égard de nousmêmes. (2)cette idée ne correspond à rien de réel, car jamais nous ne pouvons extirper l'impression correspondant à cette idée (3) Alors, comment, et pourquoi, forgeons-nous donc cette fiction? Comment une série d'impressions diverses peut-elle devenir, être prise pour, un "moi"? Kant craignait qu’ainsi on limite la réalité à la seule conscience que nous en avions, à nos représentations, comme si rien n’existait objectivement en dehors de nous. Kant demande qu’on distingue la conscience empirique, qui résulte des expériences propres à chacun et qui est donc différente d’un homme à l’autre de la conscience au sens le plus propre. Plus précisément, la conscience est une fonction qui permet de synthétiser les multiples sensations de choses extérieures et de faire qu’il n’y ait pas un chaos d’impressions mais une représentation distincte des choses. La conscience est en ce sens universelle, commune à tous les hommes. Hegel « La conscience, absolument parlant, est la relation du Je à un objet, soit intérieur, soit extérieur. Notre savoir contient, d'une part, des objets que nous connaissons par des perceptions sensibles, mais, d'autre part, des objets qui ont leur fondement dans l'esprit même. Les premiers constituent le monde sensible, les autres le monde intelligible. » Hegel, Propédeutique philosophique. Marx Le mode de production de la vie matérielle domine en général le développement de la vie sociale, politique et intellectuelle. Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c'est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience. » Contribution à la critique de l’économie politique. » Bergson conçoit la conscience morale comme l’effet d’un conditionnement social. Nietzsche, enfin, entend constituer une généalogie de la morale en montrant que nos conceptions du bien et du mal sont les interprétations et évaluations d’un homme-esclave qui craint la puissance de la vie Freud montre que celle-ci n’est rien d’autre que l’intériorisation (introjection) par l’homme de l’autorité. Nietzsche lui aussi va développer une profonde critique de la conscience et du moi. L’unité du moi n’est qu’illusion. En réalité, le moi est l’effet, la résultante d’une multiplicité de forces ou d’instincts qui sont en lutte dans le corps. Quant à la conscience que l’on a des choses extérieures, elle est conscience d’une apparence car que nous appelons l’essence des choses, ce ne sont que les propriétés qui nous ont frappées le plus fortement. Hegel procède à une critique des philosophies de la conscience, de Descartes à Fichte, qui ont toutes désiré penser la conscience pure et n’ont pas su reconnaître que la conscience est toujours d’abord en relation avec quelque chose qui n’est pas elle-même et que ce n’est que par un dépassement de cette altérité qu’elle parvient à la véritable conscience de soi, qu’elle se fait esprit. Un « recommencement » de la philosophie de la conscience est inauguré au début du 20ème siècle par Husserl Au doute cartésien il substitue la méthode de l’épochè qui signifie la suspension ou la mise entre parenthèse de tout jugement sur le monde. Ce qu’il retrouve alors à la source de toutes choses, c’est l’activité de la conscience comme constituant le sens du monde et de ses objets. La conscience, dit-il, est toujours conscience de quelque chose, autrement dit elle se réfère toujours à un objet C’est ce qu’on appelle l’intentionnalité de la conscience. Notons que l’objet que vise la conscience, ce peut être elle-même ou plus précisément certaines autres de ses visées (comme dans le souvenir que Husserl appelle rétention). Sartre définit la conscience comme pour soi ; la conscience se projette ou éclate dans le monde ; elle est dirigée vers l’avenir, vers un projet et en ce sens elle se distingue de l’en soi des choses extérieures, figées et incapables de changer Le structuralisme français (Lévi-Strauss, Foucault, etc.), en réaction notamment à l’existentialisme tâche quant à lui de démontrer que l’autonomie de la conscience est un leurre car celle-ci est toujours déterminée par des systèmes ou structures qui la précèdent et la surplombent. Rimbaud « Je est un autre ». nous avons tendance à considérer la conscience de la même manière que le corps, comme une chose. C’est le propre de la vigilance que d'avoir tendance à réifier ses objets Ce …sans donner de relation précise entre la conscience et le corps. Il nous faut préciser en quel sens la vie organique et la vie psychique sont liées dans cet étrange carrefour de l’esprit et de la matière qu’est le corps Le corps peut d’emblée être pensé comme une substance douée de propriétés. Un corps physique possède une identité d’objet : un couteau, une glace sur le mur, un bloc de marbre, une mare au milieu d’un champ, une carcasse de voiture abandonnée. Par contre, un esprit possède une identité de sujet, il est une entité spirituelle. épiphénoménisme = doctrine qui soutient que l’esprit est produit par le corps, ou que le phénomène de la conscience est accessoire, par rapport aux mécanismes biologiques du corps. Le corps produirait la conscience, comme le foie produit de la bile et l’organe de « sécrétion » en question serait alors le cerveau. dualisme doctrine qui soutient que la réalité comporte non une, mais deux substances, à savoir l’esprit et la matière. Le corps a son ordre propre et l’esprit a le sien. parallélisme doctrine qui soutient qu’il n’y a pas de relation réelle entre le corps et l’esprit, mais que chacun d’eux interagit sur lui-même dans une séquence parallèle à celle qui se déroule aussi dans l'autre. Tout événement qui se produit dans l’ordre des processus matériels du corps-physique, se produit simultanément dans l’ordre des processus de l’esprit. Leibniz compare la séquence des événements matériels et la séquence des événements spirituels à deux horloges qui marqueraient la même heure. Comment cela est-il possible ? : « Cela ne peut se faire que de trois façons. La première consiste dans l’influence mutuelle d’une horloge sur l’autre, la seconde dans le soin d’un homme qui y prend garde, la troisième dans leur propre exactitude » 4) spiritualisme. Le spiritualisme consiste à voir dans la matière un épiphénomène de l’esprit, ou à regarder le corps comme une manifestation de l’esprit dans l’espace-temps-causalité. L'esprit devient alors la seule réalité. l’esprit ne peut évidemment pas être localisé dans le corps. Je n’ai pas simplement une conscience comme j’ai un corps et éventuellement, une âme. Je suis une conscience signifie je suis un être humain ; la conscience est le mode d’être spécifique de l’homme, qui fait que tout ce qui nous arrive est source pour nous d’interrogation. La conscience n’est pas une « partie » de l’homme, mais la façon humaine d’exister dans le monde, d’être présent à soimême et aux autres. La conscience psychologique est ce qui fait de moi l’individu que je suis, avec son histoire, ses goûts, son « caractère », ses modes de réaction spécifiques. Je peux la scruter par l’introspection (par exemple : journal intime) dont Freud montrera les limites, ou par le recours à une psychanalyse ou une psychothérapie, donc l’intervention d’un autre qui m’aide à y voir clair en moi-même. La conscience transcendantale est ce qui fait de moi un être humain. C’est donc elle tout d’abord qui est l’objet de la réflexion philosophique, la conscience psychologique ne faisant que décliner diversement cette conscience transcendantale. Sans la conscience, nous serions plongés dans un éternel présent, sans épaisseur temporelle. Par la conscience, je retiens le passé dans ma mémoire, j’anticipe l’avenir par la crainte ou l’espérance. Je n’ai pas les deux pieds dans le présent ; je peux le confronter à des situations autres, donc l’évaluer et le juger. (Bergson). . Comment définir un système intelligent ? Est-ce la conscience qui définit l'intelligence ? Intelligence et conscience sont deux choses différentes, dans la mesure où l'intelligence peut se ramener à un algorithme réalisé par le cerveau, alors que pour la conscience, cela reste à démontrer Il y a-t-il une conscience animale ? des expériences le montrent (dauphins, singes, chat...). Au sens d’une conscience miroir, le fait de se reconnaître dans l`autre. L’étymologie du mot, littéralement « savoir (scientia) avec (cum) » suggère l’idée d’un accompagnement. Par la conscience, une représentation du monde m’accompagne. Mais en même temps, la conscience est ce qui me place en position de sujet, seul, parmi tous les êtres vivants, à posséder le sentiment de mon existence. De Socrate (« Connais-toi toi-même ») à Kant, les philosophes classiques accordent donc à la conscience une place centrale : « Qu’est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu’est ce que cela ? C’est bien une chose qui doute, qui connaît, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent » (Méditations Métaphysiques ) Pascal « La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable. Penser fait la grandeur de l’homme […] L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature. Mais c’est un roseau pensant » La conscience n’est donc pas le miroir de tout l’univers, mais plutôt un miroir de miroirs qui répercute sans fin les images entrelacées de nous-mêmes, des nos proches et de l’univers dans son ensemble. On appelle « intersubjectivité » la communication immédiate et intuitive des consciences entre elles. les objets n'existent que par le sujet en terme de conscience Se pose alors une question = qu’est ce que le moi? Quel est le lien entre conscience et sujet au sens d’une continuité Et cette lucidité peut conduire à soutenir que nous ne sommes pas ce que nous croyons être….. L éthique , c’est sans doute de ne jamais chosifier le sujet en préjugeant son émiettement en tant que tel , c’est de garder à l’esprit que tout corps est habité par une conscience