3-A-1 LA REACTION INFLAMMATOIRE, UN EXEMPLE DE REPONSE INNEE
Notions
Activités, supports
[Acquis : Le système immunitaire, ensemble d’organes, de cellules et de molécules, permet de maintenir
l’intégrité de l’organisme lorsque celui-ci est confronté à divers types de dangers (agressions du milieu extérieur
ou dérèglements internes).
Par l’activité de ses différents effecteurs, il réduit ou élimine le trouble à l’origine de sa mise en action et
contribue ainsi à maintenir l’individu en bonne santé]
1. La réaction inflammatoire est la première ligne de défense de l’organisme
Le mécanisme de l’inflammation met en jeu des molécules fabriquées par certains leucocytes. Elle
aboutit à l’élimination des agents infectieux.
La réaction inflammatoire est initiée par des cellules sentinelles capables de détecter des signaux de
danger (agents infectieux…etc)
- Ces cellules sentinelles sont des leucocytes localisés dans les tissus : macrophages, cellules dendritiques, mastocytes
- Elles peuvent reconnaître de très nombreuses molécules provenant de microorganismes au moyen de récepteurs
membranaires (récepteurs membranaires de l’immunité innée = PRR = Pattern Recognition Receptors)
- Elles sécrètent alors des molécules variées (médiateurs chimiques de l’inflammation) assurant la poursuite et
l’amplification de la réaction inflammatoire.
Les médiateurs chimiques de l’inflammation expliquent notamment l’apparition des symptômes de
l’inflammation (gonflement, chaleur, rougeur, douleur)
- Certains médiateurs, par exemple l’histamine, sécrétée par les mastocytes, provoquent une dilatation locale des
vaisseaux sanguins, et augmentent ainsi l’afflux de sang d’où chaleur et rougeur.
- Ces médiateurs induisent un afflux de plasma du sang vers les tissus provoquant un gonflement ou œdème
- Certains médiateurs stimulent des récepteurs sensoriels spécifiques situés au niveau de la peau, et sont à
l’origine des sensations douloureuses locales
Certains médiateurs de l’inflammation (chimiokines) provoquent une migration de certains leucocytes
(granulocytes et monocytes) depuis le sang vers les tissus. Les monocytes se transforment au niveau des
tissus en macrophages.
Ce sont les macrophages et granulocytes essentiellement qui assurent l’élimination des agents infectieux
par phagocytose, en différentes étapes :
- L’adhérence : Grâce à ses récepteurs PRR, une cellule phagocytaire reconnait les molécules communes à un très
grand nombre d’agents infectieux.
- [Acquis] L’ingestion et la digestion : Entouré par les prolongements cytoplasmiques de la cellule phagocytaire,
l’agent infectieux est ensuite englobé dans une vésicule où il sera digéré.
La réaction inflammatoire prépare la réponse adaptative
Après phagocytose, une partie des molécules issues de la digestion de l’agent infectieux (peptides
antigéniques) s’associent à certains cepteurs membranaires des cellules dendritiques (récepteurs du
complexe majeur d’histocompatibilité = CMH)
Ces cellules dendritiques deviennent des cellules présentatrices d’antigènes (CPA) qui migrent vers un
ganglion lymphatique elles peuvent présenter l’antigène à des lymphocytes spécifiques de cet
antigène. Cette présentation antigénique initie la réponse immunitaire adaptative.
Les médicaments anti-inflammatoires aident l’organisme à contrôler l’inflammation (aspirine par
exemple)
Ils agissent en bloquant la sécrétion ou l’action de certains médiateurs chimiques de l’inflammation.
Leur utilisation raisonnée permet de réduire certains symptômes de l’inflammation (douleurs, fièvre)
sans toutefois empêcher son déroulement.
2. La réaction inflammatoire, mécanisme essentiel de la réponse immunitaire innée
L’immunité innée est un ensemble de réactions de défense intervenant rapidement dans de nombreuses
situations potentiellement dangereuses pour l’organisme (lésions tissulaires, infections par des agents
infectieux, dérèglement de la multiplication cellulaire)
Une réponse innée ne nécessite pas d'apprentissage préalable, est génétiquement héritée et est présente
dès la naissance
De très nombreux organismes possèdent une immunité innée. Les mécanismes de reconnaissance
impliqués ont été très conservés au cours de l’évolution.
Les cellules phagocytaires existent chez un grand nombre d’organismes, aussi bien vertébrés qu’invertébrés. De même,
les récepteurs de l’immunité innée (PRR) sont présents chez des organismes très divers (insectes, plantes…). D’une
espèce à l’autre, la comparaison de leur séquence polypeptidique révèle peu de différences.
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