
Amplificateurs MLI Fiche technique no 34
TN34-2
produire ainsi une plus grande quantité de chaleur et
nécessiter des transistors plus volumineux dans le
contrôle. L’un des avantages de cette méthode réside dans le
fait que les SCR supplémentaires dans le contrôle peuvent
retourner une partie de l’énergie (régénération) dans le circuit
afin d’alimenter d’autres composants tels que des palans, des
ascenseurs, des dynamomètres et des supports à détendeurs.
Transistors en amont. Une autre méthode consiste à
utiliser 6 transistors qui s’allument et s’éteignent au moment
où la puissance CA arrive dans le contrôle. Une détection
des phases est nécessaire afin de s’assurer que les
transistors soient en service au bon moment, mais avec
l’utilisation d’un réacteur suralimenté approprié, un bus
constant à 750V CC se révèle possible.
La logique qui permet de retourner cette énergie vers le
circuit réside dans un algorithme vectoriel. Ce qui signifie que
la partie en amont (section du convertisseur) de
l’amplificateur se compose effectivement d’un contrôle
vectoriel. Quoique cette approche puisse être coûteuse, elle
présente plusieurs avantages : facteur de puissance (1,0), très
faibles harmoniques en circuit et contrôle régénératif. Il s’agit
d’une excellente méthode pour des palans, des ascenseurs,
des dynamomètres et des supports à détendeurs.
Informations supplémentaires sur la section du
convertisseur
Puissance simple phase. Il est souvent possible de
faire fonctionner un contrôle triphasé sur une puissance
à simple phase. La plupart des fabricants vont
recommander que la tension continue de sortie soit
ramenée entre 20 et 50 % de celle qui figure aux
spécifications du contrôle (particulièrement dans le cas où les
puissances motrices sont élevées). La théorie se divise en
trois volets :
1. Le pont de diodes, la batterie de condensateurs et la
puissance d’alimentation ne sont pas capables de fournir
au bus suffisamment de tension électrique continue pour
obtenir un courant de sortie triphasé pour le moteur.
2. Puisque le courant CA voyage à seulement
120 cycles/seconde (60 Hz x 2 x 1 ph) au lieu de
360 cycles/seconde (60 Hz x 2 x 3 ph), il y a beaucoup
plus de fluctuations de courant dans le bus. Tirer le
maximum de courant de sortie va probablement affaiblir la
batterie de condensateurs au point de la faire exploser.
3. Avec des fluctuations plus grandes sur la batterie de
condensateurs, il devient plus difficile de contrôler le
courant dans le moteur et à l’intérieur de l’amplificateur.
La majorité des fabricants classent leurs contrôles selon une
large gamme de voltages. Soyez prudents lors de l’application
de ces tensions au-delà de ces limites. Si le voltage actuel est
plus bas que la valeur prescrite (par exemple, 208V CA au
lieu de 230V CA), le contrôle continuera de fonctionner mais
ne laissera plus passer aucun courant. Ce qui signifie
également qu’un contrôle plus gros sera nécessaire pour
obtenir la même puissance de sortie. Pourquoi? La
puissance est égale à la tension en volts multipliée par
l’ampérage. Si le voltage descend et que l’ampérage ne
peut pas être augmenté, le contrôle est donc sous
dimensionné.
Ratées des SCR. Lors de l’utilisation de SCR en amont,
faites attention si certaines harmoniques sont présentes.
Les harmoniques peuvent causer des ratées dans les SCR à
cause de multiples retours à zéro. Même si un réacteur peut
aider à « nettoyer » l’énergie, ce n’est pas toujours la bonne
solution. Un réacteur ajoute de l’impédance au système.
Dès qu’un SCR subit une impédance d’environ 8 % ou plus,
le courant se sépare suffisamment de la tension pour causer
des ratées dans le SCR.
Sauts de tension. Les contrôles en amont des SCR et des
MLI peuvent modifier leur influence lorsque des voltages
élevés ou faibles sont présents (peuvent être arrêtés). Un
pont de diodes ne fait que convertir. Avec une très faible
puissance, des dommages peuvent affecter une résistance à
démarrage doux. À haute puissance, un transistor ou une
résistance régénérative peuvent être endommagés, de
même que le pont ou la batterie de condensateurs. Afin
d’assurer une meilleure protection, installez un appareil de
surveillance de tension à même le contacteur qui alimente
l’amplificateur.
Section du convertisseur – Conclusion
La partie en amont du contrôle convertit une
puissance CA simple ou triphasée en puissance CC par
l’utilisation de SCR, de transistors ou de diodes, qui sont
des composantes susceptibles d’encourir des dommages à
la suite des interruptions de tension. Pour cette raison, il est
généralement conseillé d’ajouter un réacteur (appelé aussi
bobine d’arrêt ou solénoïde) devant le contrôle,
particulièrement lorsque la puissance n’est pas « propre »
et que l’application est critique. Selon l’expérience acquise,
la plupart des fabricants incluent d’emblée un réacteur
d’entrée pour tous leurs panneaux qui comprennent des
contrôles.
Les quatre techniques de conversion décrites plus haut
sont toujours utilisées aujourd’hui. Chacune comporte ses
propres avantages. Les décideurs doivent donc savoir que
différentes techniques peuvent être utilisées pour accomplir
une même tâche et que des résultats, une fiabilité et des
performances légèrement différents sont à prévoir.
SECTION DU BUS DC
Le bus DC transporte l’énergie. Sur les MLI actuellement
disponibles sur le marché, les valeurs des bus sont
constamment réévaluées et des décisions sont prises pour
les bus dont la valeur se situe à l’extérieur des limites
prescrites. La majorité des contrôles procurent un lissage des
fluctuations qui va de modéré à important, de façon à
conserver l’intégrité des composantes.
La plupart de ces amplificateurs utilisent une batterie de
condensateurs qui aide à adoucir les fluctuations de courant
dans le bus. Il s’agit d’une technique fiable et à faible coût.
Cependant, les condensateurs sont sujets à un
« désassemblage » rapide lorsque soumis à des tensions ou
des courants élevés, ou à de la surchauffe. Il existe plusieurs
méthodes pour maintenir ces contraintes à l’intérieur des
limites acceptables.
Recharge en démarrage doux (soft-start). La plupart
des plus petits contrôleurs utilisent une résistance pour
démarrage doux. Ce circuit passe par une résistance située
en amont de la batterie de condensateurs, pour ensuite
atteindre le bus. Ceci minimise les pointes de courant dans
les condensateurs. Dès que la tension dans le bus dépasse
les limites minimales, un contacteur se ferme, contournant la
résistance et empêchant ainsi qu’elle surchauffe.