Cours TS « Dualité onde-corpuscule » Phénomènes lumineux : deux interprétations ! Notions du programme mises en jeu : -Savoir que la lumière présente des aspects ondulatoire et particulaire. -Extraire et exploiter des informations sur les ondes de matière et sur la dualité onde-particule. - Connaitre et utiliser la relation p=h/λ. -Identifier des situations où le caractère ondulatoire de la matière est significatif. -Extraire et exploiter des informations sur les phénomènes quantiques pour mettre en évidence leur aspect probabiliste. Document n°1: Source: http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=8014 En physique (La physique (du grec φυσικη) est étymologiquement la science de la nature. Son champ d'application actuel est néanmoins plus restreint : la physique décrit de façon à la...), la dualité onde-particule ou dualité onde-corpuscule est un principe selon lequel tous les objets de notre univers présentent simultanément des propriétés d'ondes et de particules. Ce concept fait partie des fondements de la mécanique quantique. Cette dualité tente de rendre compte de l'inadéquation des concepts conventionnels de " particules " ou d’ « ondes ", pris isolément, à décrire le comportement des objets quantiques. L'idée de la dualité prends ses racine dans un débat remontant aussi loin que le XVIIe siècle siècle, quand s'affrontaient les théories concurrentes de Christiaan Huygens qui considérait que la lumièreétait composée d'ondes et celle de Isaac Newton qui considérait que la lumière était faite de particules ( les photons). À la suite des travaux d’Albert Einstein,Louis de Broglie et bien d'autres, les théories scientifiques modernes accordent à tous les objets une nature d'onde et de particule, bien que ce phénomène ne soit perceptible qu'à des échelles microscopiques. Document n°2: La théorie de Huygens : Source : http://www.editionsellipses.fr/PDF/9782729875343_extrait.pdf Document n°3: La théorie de Newton. Document n°4: Expérience des fentes d’Young. VUE en TP L'expérience des fentes d'Young consiste à envoyer sur une plaque percée de deux fentes parallèles une onde électromagnétique, de longueur d'onde λ dans le vide, issue d'une source lumineuse. En diminuant suffisamment l'intensité lumineuse de la source, on peut considérer que les photons sont émis un par un. On enregistre au cours du temps la position de l'impact de chacun des photons sur un capteur, après la traversée des fentes d'Young. Pour une durée d'expérience très longue, le nombre de photons détectés est grand. Le résultat est représenté sur la photo ci-dessous. Chaque point blanc représente l'impact d'un photon. On distingue des zones brillantes (là où beaucoup d'impacts se produisent) qui alternent avec des zones sombres (là où peu d'impacts se produisent même après une longue durée d'expérience). IL s’agit du phénomène d’interférences ! Si on procède de manière similaire, mais en envoyant des particules de matière(on parle alors d’onde de matière), de masse non nulle, telles que des électrons, on observe une distribution identique à celle obtenue avec les photons. Les premiers impacts semblent être désordonnés, puis, lorsque leur nombre augmente, ils se répartissent de manière plus organisée. Tous les électrons sont émis dans les mêmes conditions, mais sont détectés en des points différents. Photos ci-contre: La durée de l'expérience et donc le nombre d'électrons sont croissants (N représente le nombre d’impacts) Les impacts électroniques sur l'écran apparaissent en blanc. Dans ce type d'expériences, on est incapable de reconstituer la trajectoire de la particule (Photon ou électron) puisqu'on ne sait pas par quelle fente elle est passée. Si on réalise l'expérience en fermant alternativement, l'une ou l'autre des fentes, on n'observe plus de figure d'interférences, mais une distribution d'impacts centrée sur l'une ou l'autre des fentes. (Figure de diffraction). Cela a permis de mettre en évidence l’aspect probabiliste des phénomènes quantiques. Document n°5: Loi de Broglie. En 1924, Louis de Broglie affirma que toute matière (et pas seulement la lumière) a une nature ondulatoire. Il associa la quantité de mouvement (En physique, la quantité de mouvement est la grandeur physique associée à la vitesse et la masse d'un objet. La quantité de mouvement d'un système fait partie, avec l'énergie, des valeurs qui se conservent lors des interactions...) p d'une particule à une longueur d'onde λ, appelée longueur d'onde de de Broglie : C'est une généralisation de la relation de Planck-Einstein E=mc2, car la quantité de mouvement (ou l'impulsion) d'un photon est donné par Où c est la vitesse de la lumière dans le vide, et (si on remplace p et ν dans l'équation de de Broglie, on retrouve l'équation d'Einstein) Remarque : On le verra plus tard dans l’année mais la quantité de mouvement d’un corps possédant une masse est exprimée par la relation : p = m. v où p est exprimée en kg.m.s-1 Document n°6 : Enoncé d’exercice. L'uranium 238 est un émetteur α : par désintégration radioactive, il se transforme en thorium 234 en émettant un noyau d'hélium 4 (particule α). Le cobalt 60 est un émetteur β- : par désintégration radioactive, il se transforme en nickel 60 en émettant un antineutrino et un électron (particule β-, environ 7 300 fois moins lourd qu'une particule α). La longueur d'onde de l'onde de matière associée à cette particule a vaut 1,04 x 10-14 m et celle associée à cette particule β- vaut 2,43 x 10-11 m. Données : me = 9,1 x 10-31kg, mp=mn= 1,67.10-27 kg et h= 6,62.10-34J.s 1. Exprimer la relation entre la longueur d'onde de l'onde de matière associée à une particule matérielle et la valeur de sa quantité de mouvement. 2. Calculer les valeurs des vitesses des particules α et β-. 3 .a. Exprimer l'énergie cinétique d'une particule en fonction de sa masse et de la valeur de sa vitesse. b. Calculer puis comparer les énergies cinétiques de ces particules. Questions: 1) En quoi le document n°4 traduit-il la dualité onde-corpuscule ? 2) Citer des phénomènes justifiant l’aspect ondulatoire puis corpusculaire de la lumière. 3) Expliquer la dernière phrase du document n°4. 4) Pourquoi peut-on parler d’onde de matière ? 5) Résoudre l’exercice du document n°6.