Alerte de sécurité sanitaire dans un campement de migrants
Courant novembre 2016, a été réalisée une opération de mise à l’abri de migrants dont les campements
se situaient à proximité des stations de métro Stalingrad/Jaurès. En attente de leur transfert dans des
centres d’hébergements répartis sur l’ensemble du territoire national, un hébergement intermédiaire de
courte durée a été organisé dans des gymnases franciliens. Lors de ces courts séjours ont dû être
organisées des prises en charge de pathologie qui présentaient un risque de transmission lors des
déplacements sur l’ensemble du territoire (varicelle, gale).
Les bénévoles de l’association Médecins du Monde avaient repéré, avant la mise à l’abri dans les
gymnases, plusieurs cas de varicelle et de gale dans les campements de rue concernant, spécialement
des migrants d’origine d’Afrique de l’Est. Le point focal de l’ARS a reçu par la suite un signalement réalisé
par deux gestionnaires de gymnase à Paris XII et à Créteil (94) suspectant un début d’épidémie de
varicelle. Des séances de vaccination ont alors été organisées par l’ARS pour l’ensemble des personnes
accueillies, selon les recommandations transmises par la Direction Générale de la Santé :
Séance de vaccination au Gymnase Daumesnil à Paris XII (14 novembre 2016 après midi) : les
services la ville de Paris (Direction de l’Action Sociale et de la Santé) ont mis à disposition le
personnel médical et administratif afin d’assurer la vaccination des 25 personnes qui se sont
présentées, le vaccin VARIVAX® était fourni par Santé Publique France (ex EPRUS) via la
Direction Générale de la santé ;
Séance de vaccination dans un gymnase à Créteil (17 novembre 2016) : mise à disposition du
personnel réserviste (médecin, Infirmier et administratif) et des vaccins par Santé Publique
France, pour la vaccination de 45 personnes.
Suite à ces séances, la Direction Générale de la Santé a contacté les différentes ARS des lieux d’accueil
de ces populations afin d’organiser une 2e injection de vaccin dans les 4 à 8 semaines suivantes.
Les cas groupés d’Infections Respiratoires Aigües
Les ARS sont en charge de la surveillance des signalements des cas groupés d’IRA dans les
établissements médico-sociaux en saison hivernale. L’ARS sensibilise les établissements médico-sociaux
accueillant des personnes âgées sur les mesures de prévention et de lutte contre les épidémies
hivernales : recommandations vaccinales, tests d’orientation (diagnostic rapide), mesures barrières….
Et, chaque année, en collaboration avec l’ARLIN et Santé Publique France, l’ARS diffuse les documents
utiles à la prévention, la surveillance et la prise en charge des cas groupés d’IRA et de GEA, destinés
aux établissements médico-sociaux : http://www.iledefrance.paps.sante.fr/Episode-infectieux-dans-
une-collectivite-de-personnes-agees-IRA.37364.0.html :
Parmi les mesures de prise en charge, l’importance de la réalisation rapide d’un diagnostic virologique
par des tests rapide d’orientation de diagnostic (TROD) ou des tests moléculaires est à souligner afin de
de limiter l’utilisation abusive des antibiotiques.
Les cas groupés d’IRA doivent être signalées par les EHPAD aux équipes de l'ARS, dès lors qu'ils
constatent plus de 5 cas en 4 jours dans leur collectivité. Le dispositif de signalement à la plateforme de
veille et d’urgence sanitaire de l’ARS permet aux établissements médico-sociaux de faciliter les
investigations étiologiques et de bénéficier d’un soutien dans l’ajustement des mesures d’hygiène.
Depuis le début de la surveillance, soit depuis le 1er décembre, et jusqu’au 31 janvier, l'ARS a reçu une
centaine de signalements de cas groupés d'infections respiratoires aigües en EHPAD. Certains de ces
signalements présentant des critères de gravités (5 nouveaux cas ou plus dans la même journée, 3 décès
ou plus attribuables en moins de 8 jours, ou absence de diminution de l'incidence dans la semaine
suivant les mesures de contrôle) ont fait l’objet d’un suivi particulier et quotidien par l’ARS Île-de-France.