
171
Prescription d’un examen
d’imagerie
Objectif : obtenir l’avis d’un spécialiste de radiologie ou
de médecine nucléaire.
Méthode :
- Demande complète, précise, lisible
- Motif de la demande
- Détails cliniques sufsants pour que le spécialiste
de l’imagerie identie correctement les problèmes
diagnostiques ou cliniques qu’on espére résoudre par
l’examen radiologique.
Grossesse et protection
de l’embryon et du foetus
Il faut éviter autant que possible l’irradiation du
foetus.
Il peut arriver que la grossesse ne soit pas suspectée par
la femme elle-même et c’est au clinicien qu’il incombe
d’identier ces patientes-là.
Toute femme en âge de procréer qui doit subir un examen
au cours duquel le faisceau incident irradie directement
ou par diffusion la région pelvienne (essentiellement,
tout rayon ionisant entre le diaphragme et les genoux)
ou un examen faisant intervenir des isotopes radioactifs
doit d’abord être questionnée sur une éventuelle
grossesse.
Quand la possibilité n’est pas exclue, il faut déterminer
avec la patiente si elle a un retard de règles.
Si la possibilité d’une grossesse est exclue, l’examen
peut être pratiqué ; si la patiente est effectivement
ou probablement enceinte (retard de règles), il faut
réexaminer l’opportunité de l’exposition et décider
s’il faut reporter l’examen après l’accouchement ou
les prochaines règles éventuelles. Toutefois, un acte
susceptible d’améliorer le tableau clinique de la mère
peut aussi avoir une retombée positive indirecte pour
l’enfant à naître car le fait de retarder un examen capital
peut accroître les risques pour le foetus comme pour la
mère.
Si l’éventualité d’une grossesse n’est pas exclue mais
qu’il n’y a PAS de retard de règles et que le procédé
implique une dose relativement faible pour l’utérus,
l’examen peut être pratiqué. Toutefois, si l’examen délivre
des doses assez élevées son opportunité fera l’objet
d‘une discussion s’appuyant sur les recommandations
locales.
Dans tous les cas, si le radiologue et le clinicien estiment
que l’irradiation de l’utérus gravide ou éventuellement
gravide se justie cliniquement, leur décision doit être
consignée. Le radiologue doit ensuite veiller à ce que
l’exposition se limite au minimum requis pour obtenir
les informations nécessaires.
S’il apparaît qu’un foetus a été exposé non
intentionnellement, en dépit des précautions précitées,
le faible risque encouru ne justie probablement pas,
même à des doses supérieures, d’induire des risques
plus importants en pratiquant des examens invasifs (du
type amniocentèse) ou en interrompant la grossesse.
En cas d’exposition non intentionnelle, le risque doit
être évalué par un physicien médical et le bilan de
l’évaluation discuté avec la patiente.
5 risques majeurs liés
à l’imagerie
Irradiation et cancer : on estime qu’un individu/1000 est
susceptible de déclarer un cancer après une irradiation
de 10mSv (Brenner, 2007) ; mais cela sera difcile à
démontrer du fait du long décalage de temps entre
l’irradiation et l’apparition du cancer. Cette estimation
repose sur les irradiations japonaises des bombes H
délivrées en une fois et non sur les irradiations médicales
cumulées.
Le risque de développement d’un cancer est estimé
comme décroissant de manière exponentielle avec
l’âge. Une diminution très nette est observée après
l’âge de 20 ans.
Il faut être particulièrement attentif aux enfants et aux
organes sensibles (ex : seins chez les jeunes femmes,
très sensibles aux radiations).
Produits iodés et néphropathies induites ; bien
connues immédiatement après l’injection du produit
de contraste, les conséquences rénales à long terme
de ces injections ont été peu étudiées ; une bonne
hydratation du patient paraît essentielle.