Mercredi 02 mars 2016
Matin :
« Les autres : Besoin du regard des autres, besoin des autres pour exister. Comment
s'entendre, comment comprendre les liens que nous entretenons avec les autres ?
Comment s'enrichir au contact des autres tout en les enrichissant ? Comment vivre
ensemble ? »
Patrick Ben Soussan, Psychiatre, Responsable du Département de Psychologie Clinique,
IPC
Après-midi :
« Narcissisme et estime de soi »
Yolande Arnault, Psychologue Clinicienne, Département de Psychologie Clinique, IPC
Jeudi 03 mars 2016
Journée annuelle « Qu’est-ce que la génétique apporte à la psychanalyse » - Acte IX
« Entre exigence et refus de soin : la question de la demande en génétique»
Le mode de relation entre patients et soignants a évolué, notamment avec la Loi relative aux droits des malades
(loi du 4 mars 2002) qui consacre le droit du patient à être informé sur son état de santé et à participer activement
aux décisions qui le concernent. Cette loi a légitimé l’autonomie du patient décideur pour sa santé, inscrit dans le
concept de « démocratie sanitaire » apparu lors des Etats Généraux de la santé en 1998-1999.
A l’ère de la mondialisation des connaissances et de l’échange des savoirs en toute transparence, on assiste à la
multiplication des sources d’information : les patients cherchent de plus en plus à s’informer. La relation entre le
médecin « supposé savoir » face au patient « supposé ignorer » n’est plus de mise.
Ainsi, lorsqu’il refuse des soins prescrits ou exige telle ou telle prise en charge, le patient semble s’ériger en
prescripteur à la place du prescripteur…
S’il est clair que refuser des examens, des traitements ou une prise en charge est la contrepartie obligatoire du
principe du consentement informé, libre et éclairé, cela ne va pas toujours de soi pour les soignants.
Lorsqu’un refus de soins (le mot soin étant pris au sens large) semble aller à l’encontre des règles de bonnes
pratiques, des protocoles établis, parfois du bon sens, lorsque ce refus de soins risque d’entrainer une perte de
chance voire un risque vital, les soignants s’en inquiètent. Le refus, tout acceptable qu’il soit, est souvent perçu
comme le signe d’une mauvaise alliance thérapeutique. Le patient qui affirme ainsi son choix est forcément
suspect : vulnérable, à l’autonomie altérée, en difficulté pour comprendre les enjeux, incohérent ou
irresponsable ; il faudrait le protéger contre lui-même.
En contrepoint, les patients d’aujourd’hui confrontés aux progrès considérables de la médecine moderne,
convaincus par les discours triomphants des pionniers des biotechnologies, peuvent demander à bénéficier de
tout nouveau traitement ou de toute exploration biologique ou radiologique d’exception, dès lors qu’ils en ont
entendu parler. Ils se décrètent (ou sont ainsi désignés) experts de la maladie dont ils souffrent. Ils viennent donc
naturellement négocier leur accès aux technologies les plus pointues même si elles ne semblent pas toujours
indiquées dans leur cas. Ces demandes, souvent vécues comme des exigences inappropriées, mettent à mal des
soignants dépossédés d’une de leur prérogative principale : « poser une indication », « prescrire une prise en
charge ». Le médecin ne déciderait-il plus pour le patient ?
La médecine moderne offre l’illusion d’un champ des possibles illimité, qui donne le vertige, pouvant mettre à mal
le dialogue médecin-malade, tant du côté de l’impuissance (renoncer à agir) que du côté de la toute-puissance
(faire tout ce qui est possible de faire).
L’objet de cette 9
ème
journée « Qu’est-ce que la génétique apporte à la psychanalyse » sera de tenter de
dépasser, à partir de la pratique clinique au quotidien, cette vision dichotomique, en acceptant d’écouter la
demande autrement que comme une demande d’agir, demande autoritaire ou exigeante, d’entendre tout appel
adressé à la science comme un appel au secours d’abord adressé.
Vendredi 04 mars 2016
Matin :
« La psychologie sociale de la santé : concepts et méthodes »
Marie Anastasie AIM, Psychologue doctorante, Psychologie Sociale de la Santé.
Clôture de la session
Niki Prodromou, Psychologue Clinicienne, Département de Psychologie Clinique, IPC
Après-midi :
Travail personnel