Maladie de Parkinson Filière Gériatrique Point de vue des neurologues Pr. S THOBOIS, Dr. J XIE 2013 Qu’est ce que la maladie de Parkinson ? Maladie neurodégénérative Dégénérescence des neurones dopaminergiques: neurotransmetteur nécessaire à : bonne réalisation séquentielle des mouvements régulation des mouvements automatiques (mimiques, mouvements, marche,…) Voie dopaminergique Statut de la voie dopaminergique Normal Actif Non actif Striatum MP Substantia nigra Actif Non actif Dégénérescence nigrostriatale Maladie de Parkinson du sujet âgé Parkinson vieilli Parkinson de début tardif Autres syndromes parkinsoniens Parkinson vieilli Fluctuations motrices et non motrices, Dyskinésies sévères, Dysarthrie, Trouble de la déglutition, Trouble de la marche et de l’équilibre, Trouble cognitif, Prise en charge difficile, Maintien à domicile compromis Parkinson de début tardif Apparaissent après 70 ans, Évolution plus rapide, Sensibilité à la L-Dopa moins prononcée, Signes axiaux (troubles de la marche et de la posture, chutes, dysarthrie), Hypotension orthostatique, Troubles urinaires, Troubles psychiques et cognitifs, Les fluctuations de la symptomatologie et les mouvements involontaires sont plus rares, Polypathologie Autres syndromes parkinsoniens Médicamenteux Vasculaire Dégénératif Médicaments provoquant le syndrome parkinsonien Neuroleptiques classiques: Haldol… Neuroleptiques cachés: Noctran Antinauséeux: Primperan, Prokinyl Sédatifs: Mépronizine, Théralène Antagoniste calcique: Sibélium Certains IRS: 6% (Séropram) Épidémiologie Prévalence : 2 / 1000 dans la population générale 2 % au-delà de 65 ans 150 000 personnes atteintes en France Début : 55-65 ans en général Sexe ratio: un peu plus d'hommes que de femmes Deuxième cause de handicap moteur chez le sujet âgé. Épidémiologie Prévisions: nombre de sujets atteints x 2 en 2030 Actuellement en France: 150 000 La triade parkinsonienne Tremblement de repos (parfois absent) Akinésie Bradykinésie Rareté du mouvement dû à la perte des automatismes primaires Rigidité (hypertonie) Complications motrices et non motrices Seuil des dyskinésies Seuil des blocages Prise de médicament Prise de médicament suivante Fenêtre thérapeutique Concentration plasmatique en L-Dopa Courbe de concentration de L-Dopa dans l’organisme en fonction des prises des médicaments Heures Complications motrices et non motrices Les fluctuations non motrices: Souvent au cours des périodes off, parfois au cours des périodes on Fluctuations dysautonomiques : douleurs et ballonnement abdominaux, dysphagie, pollakiurie, hypersialorrhée, accès sudoraux, hyperthermie, akinésie respiratoire Fluctuations sensitives : douleurs, paresthésies, brûlures Fluctuation psychiques : anxiété, dépression, attaque de panique, excitation psychique, euphorie… Symptômes tardifs Troubles de la marche et freezing Instabilité posturale, troubles posturaux Chutes ++ Troubles de la parole Troubles de la déglutition Peu ou pas dopa-sensibles Traitement médicamenteux L-dopa Modopar® Sinemet® Stalévo ® Agonistes dopaminergiques Parlodel®; Dopergine®; Célance ® Requip®; Trivastal®; Sifrol ®; Neupro ®; Apokinon® IMAO-B Déprényl®; Otrasel®; Azilect ® ICOMT Comtan ®; Tasmar ® Anticholinergique Artane®; Parkinane LP® Mantadix 100 ® Prise en charge des fluctuations En cas blocage: Augmenter la dose unitaire de la dopa Augmenter les prises de la dopa journalières Utilisation de la forme dispersible du Modopar En cas de dyskinésies: Diminuer la dose unitaire de la dopa Avis spécialisé Prises médicamenteuses fréquentes à heures fixes Respecter les prises à des heures régulières fixées par le médecin (des outils: montres à alarmes, pilulier automatique…). Possibilité de « dérégler » le syndrome parkinsonien avec un simple écart de 30 min En cas d’oubli, pas de doublement de dose Prise en charge d’une confusion et des hallucinations Simplifier les traitements: arrêter les anticholinergiques, agonistes, ICOMT, IMAO B, Mantadix Eliminer facteur intercurrent (infection, déshydratation, changement de traitement récent) Réduire les doses de la dopa. Ne pas arrêter totalement la L-dopa afin d’éviter le syndrome aigu de privation dopaminergique Avis spécialisé d’un neurologue Prise en charge des douleurs Douleur liée aux rhumatismes: Douleurs articulaire, musculaire ou tendineuse Décontractants musculaires, anti-inflammatoire Infiltration locale Douleur liée à la maladie: Sensations de brûlure, de picotement, d’engourdissement et des contractions musculaires Traitement dopaminergique Kinésithérapie Prise en charge d’une hypotension orthostatique Fréquente, invalidante, Souvent responsable de chute, Aggravée par les traitements Mesures classiques : bas de contention, conseils de lever, régime salé, éviter sucre rapide Traitement médicamenteux: Avis médical Prise en charge des troubles urinaires Les plus souvent: Mictions impérieuses, dysurie, peut avoir des complications : rétention et incontinence urinaire Mesure: bilan urodynamique; lutter contre infection urinaire, fécalome; Hydratation+++; Pas de protections abusives Avis médical Prise en charge des troubles du sommeil Les causes les plus fréquentes: Impatience, SJSR → agoniste Blocages moteurs → L-Dopa Nycturie, incontinence Attaque de panique, Hallucinations, Cauchemars Sommeil fractionné → benzodiazépine Insomnie d’endormissement → somnifère Apnées du sommeil → appareillage Mesures hygiéniques A faire Se coucher à heure régulière Se lever à heure régulière Dormir dans une chambre fraîche, sombre, calme Se relaxer avant l’heure du coucher Faire de l’exercice en journée mais pas trop tard en soirée Douche chaude le matin, fraîche le soir (pour accompagner l’évolution physiologique de la température) A éviter Le lever tardif La sieste prolongée l’aprèsmidi L’alcool le soir Un dîner lourd Le café, le thé, certains sodas Aller au lit trop tôt Regarder la TV au lit Rester au lit en l’absence de sommeil Problèmes nécessitant une hospitalisation Episode confusionnel ou hallucinations Chutes répétées ou malaises (HTO) Fluctuations mal contrôlées: blocages sévères ou dyskinésies (mouvements anormaux involontaires) intolérables (surdosages) Fécalome Conclusion Situation clinique de plus en plus fréquente du fait du vieillissement de la population Résultats encore insatisfaisants pour les troubles de marche et d’équilibre et la prévention des chutes et de leurs complications Progrès thérapeutiques pour les troubles psychiques Avenir : Traitements neuroprotecteurs Thérapie génique Merci de votre attention!