Cours 2 : Systèmes dynamiques • Systèmes de réactions chimiques; lois cinétiques; approximation de l'état quasistationnaire • Définitions générales. Systèmes non-linéaires • Linéarisation et systèmes dynamiques linéaires • Intro au cycle cellulaire Partie 1 : Quelques exemples de systèmes • Intro à la cinétique chimique, modélisation différentielle • Synthèse et dégradation • Chaîne linéaire de réactions • Approx de l'état quasi-stationnaire (QSSA) • Catalyse enzymatique : Michaelis-Menten Théorie cinétique • Agitation thermique (kBT) • Collision de deux molécules : • Collision efficace → réaction • Collision inefficace → pas de réaction • L'acte réactionnel est très court (10-10 s) Une constante cinétique k dépend de deux facteurs : • A : fréquence des collisions, facteur d’orientation • facteur exponentiel : barrière d’énergie ΔEacà vaincre ΔEact k = A exp ( - ------ ) kB T Energie d’activation, profil énergétique • La molécule X est dans un état stable. Il faut fournir de l’énergie pour franchir la barrière • En. d’activation : ∆Εact = Ea - Eb • Agitation thermique → collisions • Il faut donc que la température soit suffisamment élevée Réaction exothermique : Elle libère de l’énergie → chaleur (le milieu s’échauffe) Distribution de MaxwellBoltzmann • Distribution statistique des vitesses pour une population de molécules à une température T donnée • Cinétique de la réaction Distribution de MaxwellBoltzmann Chemin réactionnel Energie d'activation, Etat de transition Profil énergétique, Chemin réactionnel Deux aspects différents : - équilibre thermodynamique : Ec – Eb → ΔH (ΔG) - cinétique : énergie d'activation = Ea - Eb Constante cinétique k (→ énergie d’activation) Vitesse de réaction → ki et concentrations en présence • Populations (concentrations) des espèces à l’équilibre → différence de stabilité entre réactifs et produits • Théorie cinétique → collisions entre molécules • Réaction élémentaire : la réaction se produit à l'occasion d'une collision. Un seul événement réactionnel • Réaction composée, équation-bilan, stoechiométrie νA A + νB B → νM M + νN N • Vitesse de réaction : v = -(1/νA) d[A]/dt = -(1/νB) d[B]/dt = (1/νM) d[M]/dt Lois cinétiques • Pas de règle générale pour les réactions composées • Simple pour les réactions élémentaires ! (loi d'action de masse / mass action law) • Exemple : réaction monomoléculaire A ---> produits • [A](t) ? Limites du formalisme EDO pour modéliser des réactions chimiques • Nombres de molécules assez élevés pour que les fluctuations soient négligeables → notion de concentration • Milieu réactionnel homogène (bien mélangé) • Plusieurs compartiments : pas de pb • Diffusion (gradients) → EDP • Présence de filaments, etc... : ça se complique... • La distrib des vitesses doit toujours être proche de la distrib d'équilibre (Boltzmann) Synthèse et dégradation des protéines S = signal strength (e.g. concentration of mRNA) R = response magnitude (e.g. concentration of protein) dR =k +kS −k R dt 0 1 2 A steady-state solution of a differential equation, dR/dt = f(R) is a constant Rss that satisfies the algebraic equation f(Rss) = 0. In this case k +kS R = k 0 1 ss 2 Tyson et al., Curr. Opin. Cell. Biol., 15, 221 (2003) Synthèse et dégradation des protéines Wiring diagram rate curve dR = k 0 + k1S − k 2 R dt Solid curve: rate of removal of the response component R. Dashed lines: rates of production of R for various values of signal strength. Filled circles: steady-state solutions where rate of production and rate of removal are identical. Tyson et al., Curr. Opin. Cell. Biol., 15, 221 (2003) signal-response curve Steady-state response R as a function of signal strength S. R = ss k +kS k 0 1 2 Parameters: k0 = 0.01 k1 = 1 k2 = 5 Réactions successives A → B→ C • Écrire le système d'éqs diffs • Analyse qualitative en prenant comme état initial ([A]0, 0, 0) • Approximation de l'état quasi-stationnaire (QSSA) d[B]/dt ≈ 0 Réactions successives A → B→ C Réactions successives : QSSA A → B→ C Catalyse enzymatique • Site actif : reconnaissance moléculaire • Substrat, produit Catalyse enzymatique Décomposition en trois réactions élémentaires : Eq. de Michaelis-Menten Régime quasi-stationnaire ([E] << [S]) Constante de Michaelis : Branche d’hyperbole Partie 2 : Systèmes dynamiques dx/dt = f(x) Définitions : • Etat, Espace de phase • Champ de vecteurs f(x) • Courbe intégrale (trajectoire) x(t); orbite • Flot : famille (φt). Pour une valeur donnée de t, image de chaque point de l'espace de phase (imaginer qu'un fluide remplit l'espace et qu'on suit le 'flot'). Groupe à 1 paramètre de difféomorphismes... Systèmes non-linéaires autonomes • Existence et unicité : On suppose que f est de classe C1. Condition initiale fixée, x(0) = x0 : il existe une trajectoire unique, définie sur un intervalle de temps contenant t=0. 3 propriétés générales : • Par un point régulier passe une et une seule orbite. • Une orbite qui se recoupe est une orbite fermée (solution périodique) • Une trajectoire issue d'un point régulier ne peut atteindre un point fixe en temps fini • En général, pas de solution analytique. • Intégration numérique → pas de 'compréhension' • Etude locale au voisinage d'un point ou d'une trajectoire • Etude qualitative du portrait de phase : points d'équilibre, cycles limites, etc... (comportement asymptotique). Géométrie globale du portrait de phase (H. Poincaré) Point d'équilibre • Point xeq tel que f(xeq) = 0 • Le champ vectoriel s'annule : si on part de cette condition initiale, on ne bouge pas. L'orbite est réduite à un point. • On dit aussi point fixe, ou point singulier • Un point d'équilibre peut être stable ou instable Stabilité d'un point d'équilibre Beaucoup de définitions différentes. Trois définitions principales : • Stabilité de Liapunov • Stabilité quasi-asymptotique • Stabilité asymptotique Concepts de stabilité Types d’attracteurs / répulseurs Différents types d'attracteurs : • Point d'équilibre : f(xeq) = 0 • Cycle limite (1d, orbite fermée) • Attracteur quasi-périodique (n-tore) • Attracteur étrange Stabilité orbitale Cycle limite : orbite Ω Soit N(Ω,ε) un voisinage de Ω (tube) Ω est orbitalement stable (au sens de Liapunov) si ∀ ε > 0, ∃ δ > 0 : x ∈ N(Ω,δ) ⇒ ∀ t ≥ 0, φ(x,t) ∈ N(Ω,ε) Conjugaison topologique de flots • Soient φt et ψt des flots sur ℝn. On dit que φt et ψt sont topologiquement conjugués s'il existe un homéomorphisme h: ℝn → ℝn tel que φt◦h = h◦ψt pour tout t. • Intuitivement : déformation continue d'un flot en un autre, en préservant l'orientation des orbites et leur paramétrisation par le temps. • Relation d'équivalence : les flots d'une classe ont la même dynamique d'un point de vue topologique. Linéarisation • Etude locale par linéarisation Jacobienne J(x) : aij = ∂fi/∂xj • Définition : équilibre hyperbolique Point d’équilibre tel que les valeurs propres de la matrice jacobienne J en ce point sont toutes de partie réelle non nulle. • Théorème de linéarisation de Hartman-Grobman : Si un point d’équilibre est hyperbolique, alors le comportement local du flot au voisinage de ce point est complètement déterminé par le flot linéarisé (les flots sont topologiquement conjugués). Systèmes différentiels linéaires • dx/dt = A.x où A est une matrice réelle n par n. • Condition initiale : x(0) = x0 • Théorème fondamental : ∃ solution unique : x(t) = eAt x0 Systèmes différentiels linéaires • Espace des solutions = espace vectoriel de dim. n → «principe de superposition» • Calcul de eAt... • • • • Valeurs propres λi, vecteurs propres Polynôme caractéristique p(λ) = det(A - λI) Diagonalisation ? S'il existe une matrice P telle que P-1AP = D où D est une matrice diagonale, alors eAt = P eDt P-1. Systèmes linéaires à 2 dims • Polynôme caractéristique p(λ) = λ2 - τ.λ + Δ, avec τ = trace(A) et Δ = det(A). • • • • Discriminant : disc= τ2 - 4.Δ Si disc > 0 : 2 racines réelles distinctes Si disc = 0 : une racine réelle double Si disc < 0 : 2 racines complexes conjuguées Systèmes linéaires à 2 dims Valeurs propres réelles distinctes Deux λ négatives Noeud Une λ positive et une λ négative Point de selle Systèmes linéaires à 2 dims Valeurs propres complexes Parties réelles négatives Foyer Parties réelles nulles Centre Types de portraits de phase des systèmes linéaires 2d Types de portraits de phase des systèmes linéaires 2d... τ Δ Stabilité, instabilité • S'il n'y a pas n racines réelles (comptées avec leur multiplicité) → racines complexes conjuguées • Pour une racine λj = aj + ibj de multiplicité mj, si dimVj < mj → vecteurs propres généralisés: (A – λI)k w = 0 • Si wj,p = uj,p + i vj,p , s • Sous-espace stable : E = span{ uj,p, vj,p | aj < 0} u • Instable : E = span{ uj,p, vj,p | aj > 0} c • Central : E = span{ uj,p, vj,p | aj = 0}