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Les préparateurs et préparatrices en pharmacie ne sont ni pharmaciens/nes ni
médecins et connaissent pourtant les médicaments et leur usage sur le bout des
doigts ! La gestion des stocks et la vente font aussi partie de leurs fonctions.
Le métier
Les préparateurs et préparatrices en pharmacie sont les
seules personnes autorisées à seconder les pharmaciens/
nes titulaires de l’officine. Devant une ordonnance, leur rôle
consiste à traduire les doses prescrites en nombre de boîtes
ou de flacons. Ces professionnels/les sont à même de véri-
fier que l’association de plusieurs médicaments n’est pas
dangereuse, qu’il n’y a pas d’erreur de dosage ou qu’un trai-
tement délivré à un jeune enfant correspond bien à son âge.
Au comptoir, les préparateurs et préparatrices précisent à
la clientèle les conditions dans lesquelles le traitement doit
être suivi et pour tout produit dangereux délivré, enre-
gistrent le nom du médecin et celui du patient.
Une partie importante du travail consiste à s’occuper des
stocks : éliminer les produits périmés, vérifier les livraisons,
ranger et classer avec précision tous les produits reçus.
Lorsqu’un médicament n’est plus disponible, il faut appeler
les fournisseurs afin de passer commande. Leur rôle consiste
aussi à saisir les feuilles d’assurance maladie et faire le lien
avec la Sécurité sociale et les mutuelles.
Paradoxalement, et contrairement à ce que laisse entendre
le nom du métier, préparer des pommades, des solutions
ou des gélules et faire des analyses (albumine, glucose) ne
constituent pas l’essentiel de l’activité...
Les perspectives d’emploi et le salaire
Environ 63 000 préparateurs et préparatrices exercent en
France. Le métier est exercé à 90 % par des femmes. La
très grande majorité des emplois (90 %) se trouve dans les
pharmacies. 3 000 préparateurs/trices exercent en hôpital
(délivrance des médicaments aux services, achats...). Cer-
tains/es rejoignent l’industrie où leur rôle consiste à assu-
rer le contrôle des matières premières et l’encadrement des
équipes de fabrication.
La profession connaît une situation de l’emploi variable selon
les régions. Trop nombreux en région Languedoc-Roussil-
lon, on observe une pénurie de préparateurs/trices dans les
grandes villes (Paris, Lyon, Marseille...). Les professionnels/
les doivent parfois accepter d’être mobiles pour saisir les
opportunités.
Les préparateurs et préparatrices en pharmacie peuvent
se spécialiser en cosmétologie, phytologie, homéopathie ou
orthopédie. Évolution possible vers le métier de préparateur
ou préparatrice en pharmacie hospitalière qui ne délivre pas
les médicaments aux patients mais au personnel hospitalier.
Un/e préparateur/trice en pharmacie débutant/e gagne le
SMIC en officine. S’y ajoutent des primes d’ancienneté. Dans
certaines régions, touchées par une pénurie de profession-
nels/es, les salaires sont à la hausse.
La formation
Un seul diplôme permet d’exercer le métier de préparateur/
trice en pharmacie : le Brevet professionnel de prépara-
teur en pharmacie.
Contenu de la formation
La formation dure 2 ans par alternance (une semaine au CFA
et 2 semaines en pharmacie d’officine ou en pharmacie hos-
pitalière). Elle s’effectue :
• pour les moins de 26 ans, sous contrat d’apprentissage en
2 ou 3 ans,
• pour les plus de 26 ans, sous contrat de professionnalisa-
tion ou dans le cadre du plan de formation de l’entreprise
en 2 ans.
L’étudiant/e suit environ 12 semaines de cours par an (35
heures par semaine) soit 870 h en 2 ans et 1 200 h en 3 ans.
La formation se répartit en 8 modules :
• chimie - biologie,
• sciences appliquées (anatomie physiologie, pathologie,
pharmacologie, toxicologie...),
• pharmacie galénique,
• législation et gestion professionnelle,
• expression française,
• reconnaissance (identier les différentes plantes ou par-
ties de plantes, les produits chimiques en poudre...),
• commentaire technique écrit,
• travaux pratiques.
Conditions d’accès à la formation
• être titulaire du Baccalauréat, du BEP carrières sanitaires
et sociales, du CAP d’aide préparateur, de la mention com-
plémentaire d’employé en pharmacie ou de tout diplôme
permettant d’entrer en 1re année des études de pharmacie.
Les titulaires du BEP carrières sanitaires et sociales, des
Bacs technologiques STT, STG ou STMG rencontrent des dif-
ficultés pendant la formation pour l’acquisition des contenus
scientifiques. Les bacs les plus adaptés à la formation sont
les bacs généraux (S,ES,L) et scientifiques technologiques
(STL,SMS ou ST2S).
• avoir été recruté/e en contrat d’apprentissage ou de pro-
fessionnalisation ou être salarié/e d’une officine (dans le
cadre de son plan de formation).
Un test de positionnement se tient dans chaque antenne
tous les ans, pour les titulaires d’un Bac non scientifique, afin
de tester les pré requis en chimie, mathématiques, français…
En fonction des résultats du test, la formation est proposée
sur 2 ou 3 ans, sous réserve d’acceptation de l’allongement
de la durée du contrat d’apprentissage par le rectorat.
Allègements de formation - équivalences
Sous certaines conditions, les personnes titulaires du CAP
d’aide-préparateur peuvent obtenir tout ou partie des unités
constituant le diplôme du Brevet professionnel de prépara-
teur en pharmacie.
Préparateur/trice en pharmacie
Préparateur/trice
en pharmacie
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Pour en savoir plus sur ce métier, rendez-vous
sur le site www.onisep.fr et Onisep TV
Santé mise à jour novembre 2016