mentionnés dans les RCP) ou inattendus (c’est-à-dire non mentionnés dans les RCP).
La fréquence des effets indésirables s’accroît lors des associations médicamenteuses
(toujours vérifier les ordonnances comportant plusieurs médicaments).
L’étude des effets indésirables des Médicaments s’appelle la PharmacoVigilance. La
pharmacovigilance a pour objet la surveillance et la prévention du risque d'effet
indésirable résultant de l'utilisation des médicaments et produits à usage
humain. Elle comprend :
• Le recueil basé sur la notification spontanée des effets indésirables par les
professionnels de santé et les industriels avec l’appui du réseau des 31 centres
régionaux de pharmacovigilance
• L’enregistrement et l'évaluation de ces informations
• La mise en place d'enquêtes ou d'études pour analyser les risques, la participation
à la mise en place et au suivi des plans de gestion des risques
• L’appréciation du profil de sécurité d’emploi du médicament en fonction des
données recueillies
• La prise de mesures correctives (précautions ou restriction d’emploi, contre-
indications, voire retrait du produit) et la communication vers les professionnels
de santé et le public
• la communication et la diffusion de toute information relative à la sécurité
d'emploi du médicament
• la participation à la politique de santé publique de lutte contre la iatrogénie
médicamenteuse
La PharmacoVigilance concerne tous les médicaments “ classiques ” (anciens ou
nouveaux) mais aussi ce qui rentre désormais dans la définition du Médicament :
produits stables dérivés du sang (albumine, facteurs de la coagulation,
immunoglobulines, colles biologiques… voir annexe 4), contraceptifs, produits de
contraste, vaccins et autres médicaments immunologiques (allergènes, toxines,
sérum…), produits de thérapie cellulaire ou géniques, médicaments
radiopharmaceutiques, insecticides, acaricides destinés à être appliqués sur l’homme,
préparations magistrales, médicaments homéopathiques…
La pharmacovigilance reste une étape obligatoire dans l’étude de tout médicament
après sa commercialisation (phase IV). En effet, les études de phase I, II, III ne
s’adressent qu’à un nombre restreint de sujets (quelques centaines) et le plus souvent
dans des conditions privilégiées : milieu hospitalier, surveillance intensive, essais de
durée limitée, minimum d’associations médicamenteuses ou d’utilisation chez les sujets à
risque (enfant, personnes âgées, femme enceinte, insuffisants rénaux ou hépatiques…).
Après sa commercialisation, le médicament se prescrit avec moins de précaution et des
effets indésirables jusque-là méconnus peuvent apparaître. Si ce produit provoque un
effet indésirable chez un très faible pourcentage de malades (1 pour 1000 par exemple),
celui-ci a très peu de chance d’avoir été observé avant l’AMM. Si l’effet est mineur et peu
gênant, ceci tirera à peu de conséquence. Mais si la réaction s’avère “ grave ”, on
comprend le risque dès lors que le médicament peut être dans le premier mois prescrit à
près de 100 000 malades (s’il s’agit d’une classe pharmacologique d’utilisation
fréquente). Aucun système, aucun essai clinique ne permettront de supprimer
complètement ce risque. La PharmacoVigilance permet de l’identifier, de le quantifier et
de le prévenir.
En définitive, les essais cliniques sont adaptés à la validation de l’effet
clinique du médicament, mais surtout pas à la détection des effets indésirables.