Eléments de réponses.
1. Analysez le document 1A pour dégager les caractéristiques des 2 éruptions
volcaniques présentées, incluant les produits émis.
- Eruption du Kilauea :
Le volcan émet des fontaines de lave ; la couleur de la lave (rouge, jaune) indique une
température de 1200° C ; les coulées sont très étendues témoignant d’une lave très fluide ; en
lien avec cette caractéristique, le cône muni d’un cratère est surbaissé.
L’éruption est de nature effusive.
- Eruption de la Soufrière de Montserrat :
Le volcan émet des projections vers la haute atmosphère (panache éruptif) et le long de ses
flancs (nuées ardentes), mélange de gaz à hautes températures, de fragments solides de
différentes tailles (des cendres aux blocs) provenant de la pulvérisation de la partie sommitale
de l’édifice (t1). Dans un deuxième temps (t2) se met en place une aiguille de lave
extrêmement visqueuse, qui ne coule pas. Le volcan ne dispose pas de cratère.
Les éruptions successives projettent une grande quantité de matériaux :
cendres < 2 mm ; 2 mm < lapilli < 64 mm ; blocs > 64 mm…
qui s’accumulent sur les pentes du volcan pour former l’édifice volcanique.
L’éruption est de nature explosive.
A l’aide du document 1B, établissez des corrélations entre les caractéristiques
énoncées précédemment et la composition chimique de la lave lors des 2 éruptions
étudiées.
Au Kilauea, la lave est relativement pauvre en silice (< 50 %) et riche en composés
ferromagnésiens ( 20 %).
A la Soufrière de Montserrat, la lave est enrichie en silice (70 %), pauvre en composés
ferromagnésiens (5,5 %).
On peut donc lier la combinaison : « faible » teneur en silice / « fortes » teneurs en composés
ferromagnésiens à la fluidité de la lave émise par le volcan Kilauea. Dans ce cas, la lave sort
et s’épanche facilement, l’édifice est surbaissé et étendu.
Inversement, la combinaison : forte teneur en silice / faibles teneurs en composés
ferromagnésiens est à l’origine d’une lave visqueuse. La lave s’épanche difficilement.
L’édifice qu’elle forme est élevé et peu étendu. Une lave très riche en silice obstrue l’orifice
de la cheminée, elle s’accumule sans s’épancher d’où la formation d’un édifice volcanique en
dôme ou en aiguille, sans cratère. Seules d’importantes pressions peuvent dégager les sorties,
d’où la violence des explosions pulvérisant la lave qui retombe sous forme de cendres.