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empruntée aux forestiers, consiste à échantillonner des parcelles «quart d’hectare
circulaire», simplement matérialisées par un point, choisi au hasard dans la station, et
une corde – rayon dont la rotation détermine un cercle autour de ce point : la rotation
progressive de la corde intercepte les individus dénombrés. Un rapide calcul permet de
déterminer la longueur nécessaire de la corde : 28.2 m pour ¼ ha. On peut, selon la
densité augmenter cette surface (individus épars) : ½ ha (39,9 m), 1 ha (56.4 m) ou au
contraire la diminuer (densité importante) : 1/8 ha (19.9 m) voire 1/16 ha (14.1 m).
On peut aussi réaliser des dénombrements sur des surfaces carrées ou rectangulaires
(50 x 50 m pour ¼ ha), dont les périmètres doivent alors être matérialisés.
Unité : nombre d’individus par unité de surfaces (du m2 à l’hectare).
Traitement des données :
Différentes analyses de variance peuvent être entreprises :
- analyse de la variance de la densité des espèces pérennes sur chaque station
permanente au cours du temps ;
- analyse de la variance de la densité des espèces pérennes le long de gradients
environnementaux.
Intérêt et limites
Ce descripteur de la structure des écosystèmes permet le postulat suivant : les chances pour
une végétale de se restaurer rapidement après une perturbation croit avec la densité des
individus d’espèces pérennes présentes à la disparition de cette perturbation. Ce descripteur
est donc pertinent pour expliquer les phénomènes de succession végétale, en fonction des
facteurs bio-physiques du milieu et des facteurs de perturbation (sécheresses prolongées,
défrichement, feu, surpâturage, etc.).
L’interprétation des résultats est nettement améliorée si l’on peut simultanément prendre en
compte la taille et le volume des individus (phytovolume). Un bon nombre d’espèces
pérennes des zones arides rejettent de souche et un même individu peut alors se
développer considérablement dans des conditions qui lui sont favorables. Il convient de
rappeler que la densité des espèces pérennes dépend étroitement de l’âge de la
perturbation. En effet, après un certain temps, la densité diminue au fur et à mesure que la
taille des individus augmente et que la concurrence pour les ressources s’accroît. Les stades
«matures» présentent généralement de forts couverts végétaux mais de faibles densités en
individus pérennes. Il est donc essentiel de prendre en compte le facteur temps afin
d’évaluer les capacités d’un milieu à se régénérer.
A l’inverse, des fortes contraintes exercées en permanence peuvent provoquer une
réduction de la taille des individus (nanification) et une augmentation de leur densité.
L’augmentation de la densité (et du phytovolume) des espèces résistantes aux stress et aux
perturbations versus la diminution de la densité (et du phytovolume) des espèces sensibles
aux mêmes facteurs constitue donc un indicateur de dégradation.
Évaluation de la méthode
Besoin d’un botaniste compétent