DMLA - Ville de Saint

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Dossier de presse – mai 2015
9èmes Journées Nationales d’Information
et de Dépistage de la DMLA
Du lundi 22 au vendredi 26 juin 2015
Après 55 ans, le dépistage, c’est tous les ans !
Contact presse : Sophie Matos - PRPA
01 46 99 69 69 / [email protected]
Sommaire
9èmes Journées Nationales d’Information et de Dépistage de la DMLA,
du 22 au 26 juin 2015 : informations pratiques ……………………………………..……... p. 3
Le déroulement des Journées…………………………………………………………………………………………….. p. 3
Les personnes concernées………………………………………………………………………………………………….. p. 3
A propos de la DMLA………………………………………………………………………………………. p. 4
Trois grands tableaux cliniques………………………..…………………………………….……………………………. p. 4
Les signes révélateurs : à connaître ! ………………………………………..……………………………………….... p. 5
Les facteurs de risque : base de la prévention…………………………………….………………………………… p. 5
DMLA : après 55 ans, le dépistage, c’est tous les ans !........................................ p. 6
Une maladie silencieuse………………………..……………………………………………….……………..……………. p. 6
Quand les symptômes apparaissent, il y a urgence !………………………………..…………………………. p. 6
Pourquoi se faire dépister après 55 ans…………………………………...…………………………………..……….p. 7
Aider les Français à reconnaître les symptômes ………………………….………………………………..…….. p. 7
Tour d'horizon des dernières avancées concernant la DMLA…………..….............. p. 8
DMLA sèche : plusieurs pistes de recherche et un réel espoir……..…………..…...…………………….. p. 8
DMLA humide : les anti-VEGF………………………………………..…………………………………………….…….. p. 10
L’association DMLA : au plus près des malades et des aidants ......................... p. 13
Des antennes régionales pour être plus proche des patients..…………………...…………………….… p. 13
Une présence renforcée dans les congrès et salons pour informer……………………...……………… p. 13
Un dépistage pilote à reconduire………………………………………………………………….…………..………… p. 14
Retour sur onze années d’actions……………………………………………………………………………...………… p. 15
Au service des patients …………………………………………………………………..……….………………...……… p. 16
Les partenaires des Journées d’information et de dépistage…………………... …….. p. 18
Pour en savoir plus……………………………………………………………………………………..….. p. 21
2
9èmes Journées Nationales d’Information et de
Dépistage de la DMLA, du 22 au 26 juin 2015 :
informations pratiques
Pour la 9ème édition des Journées Nationales d'Information et de Dépistage de la DMLA, les
Français sont invités à prendre rendez-vous chez les ophtalmologistes (libéraux et hospitaliers)
participant à la campagne, qui se déroule du 22 au 26 juin 2015. Objectif : dépister une éventuelle
DMLA, pathologie souvent invisible lorsqu’elle débute et qu’il est pourtant urgent de prendre en
charge.
Les Journées Nationales d'Information et de Dépistage de la DMLA sont conçues et organisées par l’Institut
d’Education Médicale et de Prévention pour le compte de l’association DMLA, en partenariat avec la
Fédération France Macula, la Société Française d’Ophtalmologie (SFO), le Syndicat National des
Ophtalmologistes de France (SNOF), l’Académie Française de l’Ophtalmologie (AFO) et avec le soutien des
laboratoires Novartis, Bayer et Hoya.
Le déroulement des Journées
Des ophtalmologistes (libéraux et hospitaliers) recevront, sur rendez-vous, les personnes qui souhaitent
bénéficier du dépistage. Un examen du fond d’œil par une méthode validée permettra de repérer des
individus qui souffrent déjà d’une DMLA sans le savoir, ou dont le risque de développer la maladie est élevé,
afin de leur proposer au plus tôt un traitement et/ou des mesures préventives ainsi qu’un programme de
surveillance adapté. Il s’agit d’éviter, dans la mesure du possible, la dégradation visuelle et les complications.
Chaque personne dépistée recevra des informations sur la DMLA, ainsi que des conseils personnalisés et
pourra obtenir des réponses à ses questions.
Pour connaître la liste des ophtalmologistes et des services hospitaliers participant aux journées DMLA, leurs
coordonnées et les plages horaires dédiées, il suffit de consulter le site www.journees-dmla.fr ou de
téléphoner au :
Les personnes concernées
Le dépistage s’adresse aux personnes ayant les caractéristiques
suivantes :
Toute personne de 55 ans ou plus non suivie ou n’ayant pas
bénéficié d’un examen depuis plus d’une année ;
Ne présentant pas de symptômes de la maladie ;
Sujet, ou non, à des facteurs de risque de DMLA : fumeur,
antécédents familiaux de DMLA ou maculopathie liée à l’âge
(MLA) découverts lors d’un précédent examen.
Si les examens de dépistage révèlent des signes de DMLA, un bilan
plus approfondi sera programmé (OCT – examen inoffensif
permettant d’obtenir des images précises de l’étendue et de la
localisation des atteintes de l’œil photographies et angiographies
rétiniennes), pour confirmer ou non ce diagnostic.
A noter
Outre le dépistage, et même en l’absence
de symptôme, il est recommandé
d’effectuer un examen ophtalmologique
tous les 2 ans, entre 45 ans et 55 ans, puis
tous les ans après 55 ans, afin de
déspister une (D)MLA ou d’autres
maladies oculaires qui, comme elle,
évoluent
en
silence
(glaucomes
3
A propos de la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge
(DMLA)
La DMLA, ou Dégénérescence Maculaire Liée à l'Âge est la première cause de malvoyance et de
cécité dite « légale » après 50 ans. Pathologie complexe et multifactorielle, celle-ci livre peu à peu
ses secrets, même si ses mécanismes, complexes, ne sont pas encore complètement élucidés.
Dans les pays industrialisés, la Dégénérescence Maculaire Liée
à l’Âge (DMLA) est en effet la première cause de malvoyance
et de cécité dite « légale » après 50 ans. Son incidence
augmente avec l’âge.
A noter
L’examen de dépistage permet
d’évaluer le risque individuel
d’évoluer vers une DMLA et de
programmer
une
surveillance
adaptée. Les ophtalmologistes
disposent d’outils validés pour
estimer le risque individuel de
DMLA à 5 ans.
Multifactorielle, la DMLA résulte de la conjonction de facteurs
génétiques d'une part, et de facteurs environnementaux
d'autre part1. Autrement dit, les gènes n’expliquent pas tout,
même si le caractère héréditaire de la DMLA est élevé (78 %)
et la présence d’un antécédent familial multiplie le risque par
quatre. L’hygiène de vie influe également : par exemple, le
tabac multiplie par quatre, voire six, la possibilité de
contracter la pathologie ; le risque de DMLA est doublé dans la
population obèse ; à l'inverse, la consommation d'oméga-3, de caroténoïdes et d'antioxydants (vitamine C,
vitamine E, zinc, bêta carotène) diminue le risque de survenue d’une DMLA et freine sa progression en cas
d’atteinte.
La DMLA touche la macula, zone centrale de la rétine (tissu neurosensoriel qui tapisse le fond de l’œil)
responsable de la vision des détails, de la perception des couleurs et de la fixation du regard. Ses
mécanismes sont complexes et non encore complètement élucidés, mais des molécules à l’origine de
l’inflammation et du transport des lipides semblent jouer un rôle important2.
Trois grands tableaux cliniques
On distingue schématiquement trois cas :
1. En tant que précurseur, la Maculopathie Liée à l’Âge (MLA) peut, ou non, évoluer vers une DMLA. Elle
est le plus souvent asymptomatique.
2. Les DMLA « exsudatives » ou « néovasculaires », dites aussi « humides » se caractérisent par la
prolifération anormale de petits vaisseaux sanguins (néovaisseaux) sous la rétine, qui peuvent saigner
ou suinter dans la macula. En l’absence de traitement, elles évoluent vers une perte irréversible de la
vision centrale.
1 Chen Y, Zeng J, Zhao C, Wang K, Trood E, Buehler J, Weed M, Kasuga D, Bernstein PS, Hughes G, Fu V, Chin J,
Lee C, Crocker M, Bedell M, Salasar F, Yang Z, Goldbaum M, Ferreyra H, Freeman WR, Kozak I, Zhang K.
Assessing susceptibility to age-related macular degeneration with genetic markers and environmental factors. Arch
Ophthalmol. 2011 Mar;129(3):344-51.
2 Liu B, Wei L, Meyerle C, Tuo J, Sen HN, Li Z, Chakrabarty S, Agron E, Chan CC, Klein ML, Chew E, Ferris F,
Nussenblatt RB. Complement Component C5a Promotes Expression of IL-22 and IL-17 from Human T cells and its
Implication in Age-related Macular Degeneration. J Transl Med. 2011:111.
4
3. La DMLA « atrophique », dite encore « sèche », progresse lentement mais n’en est pas moins grave.
Lorsqu’elle atteint le centre de la macula, la zone d’atrophie induit une baisse importante et
irréversible de l’acuité visuelle (vision centrale), qui jusque-là était relativement conservée. Bien
qu’aucun traitement ne soit encore en mesure de s’opposer au développement et à l’évolution d’une
DMLA atrophique, une surveillance ophtalmologique est indispensable pour pouvoir traiter sans
tarder d’éventuelles complications et accompagner les patients malvoyants. Cependant, les patients
atteints de DMLA sèche peuvent rester optimistes : il existe actuellement des études cliniques
analysant l'efficacité de nouvelles molécules dans le traitement de la DMLA atrophique, avec des
résultats préliminaires très encourageants.
Une DMLA atrophique peut se développer sur une DMLA exsudative et inversement.
La DMLA est typiquement bilatérale ; l’atteinte du 2ème œil intervient en général dans un second temps (le
risque de bilatéralisation augmente d’environ 10 % par an).
Les signes révélateurs : à connaître !
Dans certains cas, la DMLA peut évoluer plusieurs mois sans que le patient ne s'en rende compte.
L’apparition ou l’aggravation d’un ou de plusieurs des signes suivants impose une consultation en urgence
auprès d’un médecin ophtalmologiste :
baisse de la vision (acuité, contrastes),
sensation d’assombrissement ou de moindre luminosité (nécessité d’intensifier l’éclairage pour lire),
brouillard ou flou visuel,
ternissement des couleurs,
déformations visuelles (métamorphopsies), particulièrement repérables sur des lignes droites comme
le rebord d’un cadre ou d’une fenêtre,
perception d’une tache (scotome) au centre de la vision,
lettres manquantes dans un texte,
difficultés à distinguer les détails.
La baisse de vision peut favoriser les chutes (dont la prévention est importante3). Elle induit également chez
un patient sur trois des symptômes dépressifs.
Les facteurs de risque : base de la prévention
L'âge et le terrain génétique sont des facteurs de risque élevés. Les antécédents familiaux sont importants à
connaître, étant donné qu'il existe des cas de DMLA familiales.
La MLA prédispose à la DMLA et le mode de vie intervient également. Le tabagisme est le principal facteur de
risque environnemental de DMLA4, mais le surpoids, de mauvaises habitudes alimentaires ou les déficits en
certains pigments maculaires (lutéine et zéaxanthine) peuvent aussi jouer un rôle. Une carence en acides gras
oméga-3 est également associée à un risque élevé de DMLA.
La prévention de la maladie, de son évolution et de ses complications passe donc notamment par le
dépistage, la surveillance ophtalmologique et une bonne hygiène de vie (éviction du tabac, alimentation
variée et équilibrée, voire prescription de compléments alimentaires adaptés,…).5 6 7 8
3 Wood J, Lacherez P, Black A, Cole M, Boon M, Kerr G. Risk of falls, injurious falls, and other injuries resulting from
visual impairment among older adults with Age-related Macular Degeneration. Invest Ophthalmol Vis Sci. 2011 Apr
7.
4 Clemons TE et al. Risk factors for the incidence of Advanced ARMD in the AREDS. AREDS report no. 19.
Ophthalmology. 2005 Apr; 112(4): 533-9.
5 A randomized, placebo-controlled, clinical trial of high-dose supplementation with vitamins C and E, beta carotene,
and zinc for ARMD and vision loss. AREDS report no. 8. Arch Ophthalmol. 2001 Oct;119(10):1417-36.
5
DMLA : après 55 ans, le dépistage, c’est tous les ans !
Pour la 9ème édition de ses Journées d’information et de dépistage de la DMLA, l’association DMLA,
organisatrice de l’événement, a retenu le thème de l’invisibilité et de l’urgence. Car le défi de la
DMLA est bien là : dépister cette maladie au plus tôt, avant même les premiers symptômes. En
effet, lorsque les symptômes sont présents, la rétine est déjà endommagée.
Monique, 65 ans et fan de Johnny, profite d’une active retraite. Jean, informaticien de 58 ans, se passionne
pour la salsa. Leur point commun ? Ils sont tous les deux porteurs d’une DMLA et ne le savent pas, car leur
dernier examen ophtalmologique remonte à plus d’un an. Pourtant, après 55 ans, c’est tous les ans qu’il faut
consulter un ophtalmologiste, afin de déceler une MLA (Maculopathie liée à l’âge, qui est considérée comme
un stade précurseur de la DMLA), une DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), ou d’autres pathologies
oculaires comme les glaucomes qui, comme la DMLA, s’installent en silence.
Une maladie silencieuse
Tout commence généralement par une maculopathie liée à l’âge (MLA), qui évoluera, ou non, vers une DMLA.
Comme cette évolution est le plus souvent asymptomatique, le patient ne peut pas savoir qu’il est atteint.
Puis, peu à peu une DMLA s’installe. Dans certains cas, celle-ci va évoluer pendant plusieurs mois sans que le
patient ne s’en rende compte : dans le cas d’une DMLA humide, des petits vaisseaux sanguins se mettent à
proliférer sous la rétine.
Un jour, le patient va ressentir un ou plusieurs symptômes : une chute brutale de la vision, une sensation
d’assombrissement ou de moindre luminosité (et donc la nécessité d’intensifier l’éclairage pour lire),
l’impression de brouillard ou de flou visuel, un ternissement des couleurs, une ondulation des lignes droites,
la perception d’une tache (scotome) au centre de la vision, la sensation de lettres manquantes dans un texte,
ou encore des difficultés à distinguer les détails. Ces premiers signes témoignent malheureusement que la
rétine est déjà atteinte.
Quand les symptômes apparaissent, il y a urgence !
La DMLA exsudative constitue une urgence. Les symptômes
précédemment évoqués sont le signe que des vaisseaux fragiles
laissent diffuser du sérum, responsable d’un soulèvement de la
rétine, et/ou du sang entraînant l’apparition d’hémorragies
rétiniennes. D'heure en heure, apparaissent des dommages
tissulaires, dont certains seront irréversibles, générant une
atteinte de la vision : baisse d’acuité, tâche centrale, difficulté à
lire et reconnaître les visages, etc.
En pratique
Moins d’une semaine doit
s’écouler entre le début des
symptômes et la consultation
d’ophtalmologie.
Le traitement d’une DMLA
exsudative doit débuter moins
de 10 jours après le diagnostic.
6 SanGiovanni JP et al. The relationship of dietary carotenoid and vitamin A, E, and C intake with ARMD in a casecontrol study: AREDS Report No. 22. Arch Ophthalmol. 2007 Sep;125(9):1225-32.
7 Sangiovanni JP et al. {omega}-3 LCPUFA intake and 12-y incidence of neovascular ARMD and central geographic
atrophy: AREDS report 30, a prospective cohort study from the AREDS. Am J Clin Nutr. 2009 Dec;90(6):1601-7.
Epub 2009 Oct 7.
8 Kishan AU, Modjtahedi BS, Martins EN, Modjtahedi SP, Morse LS. Lipids and Age-Related Macular Degeneration.
Surv Ophthalmol. 2011 Mar 24.
6
« Les études publiées ces dernières années soulignent qu'il faudrait idéalement traiter les patients dans les 7
jours qui suivent les premiers symptômes », insiste le Dr Oudy Semoun, ophtalmologiste au sein du CHIC de
Créteil (94).
Enfin, une fois le traitement commencé, il convient de respecter le rythme des injections : une étude
allemande9 a récemment confirmé que le délai entre chaque indication d'injection et l'injection effective
(autrement dit, le fait de se faire injecter avec retard par rapport aux recommandations d'injection données
par l'ophtalmologiste) constitue un risque de perte d'acuité visuelle pour le patient.
Pourquoi se faire dépister après 55 ans ?
Rappelons-le : dans les pays industrialisés, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première
cause de malvoyance. Cette maladie touche déjà 1 Français sur 100 entre 50 et 55 ans. Avec les années, sa
prévalence grimpe en flèche au point de concerner 1 Français sur 10 chez les 65-75 ans… et de 25 à 30 % des
plus de 75 ans (soit un Français sur quatre , voire sur 3) !
Face à la DMLA, il n’existe pas encore de traitement curatif. La seule arme dont les ophtalmologistes
disposent depuis 2006 : un produit qui, injecté dans l’œil, stoppe la croissance des néovaisseaux sous la
rétine. Plus précisément, il s’agit d’inhibiteurs du VEGF. Le VEGF étant un facteur de croissance qui permet la
formation des néovaisseaux, son blocage par des injections répétées d’anti-VEGF, directement dans l’œil par
voie intra vitréenne, permet de stopper la progression de la maladie. Aujourd’hui, la DMLA ne peut être
soignée définitivement ; seule sa progression est ralentie.
Il est donc doublement important de se faire dépister régulièrement après 55 ans : non seulement parce que
son risque augmente largement à partir de cet âge, mais aussi parce que cette maladie ne pourra pas être
guérie, seulement soignée. D’où l’importance d’endiguer son développement au plus tôt, avant que des
dommages irréversibles ne soient trop importants et invalidants.
Aider les Français à reconnaître les symptômes
Parce qu'il est nécessaire de réagir vite, il est indispensable que les Français apprennent à reconnaître les
premiers symptômes et mesurent l'urgence avec laquelle ils doivent être pris en charge.
En 2007, lors de la première campagne nationale d’information et de dépistage de la DMLA, l’institut LH210
avait réalisé une étude auprès de 635 Français, âgés de 50 à 70 ans, qui mettait en évidence une certaine
méconnaissance de la maladie : seules 3 % des personnes interrogées connaissaient spontanément la DMLA.
Près des deux tiers pensaient qu’il était possible de dépister cette pathologie de façon précoce, de la prévenir
ou de retarder son apparition, et 45 % croyaient en l’existence de traitements curatifs efficaces.
Cinq ans plus tard, en 2012, plus de 80 % des sujets interrogés connaissent la DMLA, ne serait-ce que de nom.
17 % des personnes interrogées associent spontanément la DMLA à l’univers oculaire (œil, vue, vision, rétine,
macula), contre 3 % en 2007. Après avoir lu la définition de la DMLA, 52 % des individus déclarent connaître
cette maladie...
Pour autant, en dépit des progrès réalisés en matière de sensibilisation de l’opinion, encore 18 % des sujets
affirment lors de l'enquête 2012 ne jamais avoir entendu parler de la DMLA et 30 % disent en avoir entendu
parler sans vraiment savoir de quoi il s’agit...
9 Muether PS, Hoerster R, Hermann MM, Kirchhof B, Fauser S. Long-term effects of ranibizumab treatment delay in
neovascular age-related macular degeneration. Graefes Arch Clin Exp Ophthalmol. 2013 Feb;251(2):453-8.
10 L’institut LH2 possède la norme ISO 20252 pour la « conception, réalisation, commercialisation et vente d’études de
marché, sociales et d'opinion" / certification AFNOR-Association française de normalisation.
7
Tour d'horizon des dernières avancées
concernant la DMLA
L’année 2014 et de le début de l’année 2015 sont riches d’une actualité prometteuse : pour la
DMLA sèche, un traitement actuellement à l’étude pourrait s’avérer prometteur ; en ce qui
concerne la DMLA humide, le recul de plusieurs années permet désormais de mieux connaître
l’évolution à long terme des yeux traités.
DMLA sèche : plusieurs pistes de recherche et un réel espoir
Jusque là considérée comme le parent pauvre de la DMLA en raison de l’absence de traitement, la DMLA
sèche semble vouloir prendre sa revanche. Rappelons que la DMLA sèche est la forme la plus commune de
cette pathologie : elle représente 80 à 90 % des dégénérescences maculaires liées à l'âge. D'évolution
généralement lente, elle engendre une baisse de la vision et peut également affecter la perception des
couleurs.
Plusieurs pistes de recherche avancent en parallèle, dont certaines représentent un réel espoir de traitement.
Des équipes travaillent sur les phénomènes physiques qui transforment l'information lumineuse en un
message nerveux. Leur idée : ralentir le cycle visuel pour ralentir l'accumulation de dépôts toxiques de
lipofuscine, sorte de débris non évacués, qui sont à la fois une conséquence du vieillissement mais aussi sans
doute une cause. Plusieurs médicaments oraux (« comprimés »), qui pourraient ralentir la progression de la
DMLA sèche par ce biais, sont actuellement à l'étude (Fenrétinide, ACU-4429, ALK001).
Mais ce sont surtout les travaux menés sur l'axe inflammatoire, cette cascade de réactions en chaîne qui
conduisent à une dégénérescence de la rétine, qui semblent les plus prometteurs, notamment ceux obtenus
avec le Lampalizumab, qui ralentirait la progression de l'atrophie (voir interview ci-contre). Une autre
molécule, la Copaxone®, un médicament utilisé en traitement de la sclérose en plaques, pourrait conduire à la
régénération de tissus. 18 patients américains ont reçu des injections hebdomadaires sous la peau (et non
dans l'œil) pendant 12 semaines. La moitié recevait la molécule, l'autre moitié un placebo. Le nombre de
patients est bien trop petit pour tirer toute conclusion définitive. Néanmoins, les premiers résultats montrent
une amélioration de la sensibilité rétinienne chez ceux recevant le médicament ; et un seul patient de ce
groupe a développé une DMLA humide, contre 3 dans le groupe recevant un placebo.
L'étude du stress oxydatif, impliqué dans le vieillissement en général et la DMLA en particulier, a permis,
par exemple, de concevoir un implant injectable dans le vitré, le Renexus®, qui sécrète des substances
protectrices des photorécepteurs : après des essais concluants sur des animaux (augmentation de l'épaisseur
de la rétine stabilisée), 184 patients sont actuellement suivis dans le cadre d'une étude clinique.
Enfin, les cellules souches représentent évidemment une autre piste et un grand espoir pour les patients
atteints de DMLA sèche.
8
Enfin des résultats et un réel espoir pour nos patients !
Pr Eric Souied, chef du service ophtalmologie de l'hôpital de Créteil (94)
Qu’est-ce que l’étude Mahalo ?
Pr Éric Souied : Il s’agit d’une étude portant sur une molécule appelée le
Lampalizumab, qui bloque une cascade de réactions successives menant à l'atrophie
de la rétine dans la DMLA sèche. Son objet : évaluer la tolérance du Lampalizumab
dans la DMLA sèche auprès de 123 patients atteints de DMLA atrophique sur les
deux yeux, pendant 18 mois. Son protocole permettait de tester deux dosages : 43
patients recevaient une injection de 10 mg de Lampalizumab tous les mois (et 21 une injection de placebo
tous les mois) et 44 patients recevaient 10 mg de Lampalizumab tous les deux mois (et 21 une injection de
placebo tous les deux mois).
Quels ont été les résultats de cette étude ?
Pr Éric Souied : Les résultats à 18 mois suggèrent l’existence d’un effet sur les patients traités tous les mois,
comparativement au placebo, puisque l'injection mensuelle semble réduire de 20 % la progression de
l'atrophie géographique sur 18 mois. Pour autant, il ne s'agit pas d'une guérison, simplement d'un
ralentissement de l'aggravation.
De même, la perte d'acuité visuelle s'avère moins forte lorsqu'il y a injection de Lampalizumab,
comparativement au placebo.
Certains résultats portent sur une sous-catégorie de patients…
Pr Éric Souied : Effectivement, le laboratoire Roche, qui étudie la molécule, travaille depuis longtemps sur
une médecine personnalisée, qu'il propose déjà dans le cancer du sein depuis 20 ans. Les chercheurs ont
donc également creusé la piste d'un possible marqueur génétique, qui permettrait de « prédire » l'efficacité
du traitement. Les résultats semblent leur donner raison. Ainsi, chez les patients présentant, dans leurs
gènes, au moins une copie d'un facteur de risque connu de la DMLA (patients dits CFI+), l'effet du
Lampalizumab paraît supérieur : des injections mensuelles réduisent de 44 % la progression de l'atrophie
géographique de ces patients (comparativement aux patients CFI+ ayant reçu un placebo). A l'inverse, chez
les patients qui ne possèdent pas ce facteur de risque dans leurs gènes, le Lampalizumab est sans effet.
Le Lampalizumab pourrait donc permettre de réduire pratiquement de moitié la progression de l'atrophie
chez les malades porteurs de ce gène.
Quel espoir peut-on raisonnablement donner aux patients ?
Pr Éric Souied : Avant de tirer toute conclusion hâtive, il convient de garder en tête que la liste des limites est
longue concernant ces premiers résultats : l'échantillon de patients est restreint, les mécanismes d'action
doivent être élucidés, d'autres études doivent confirmer ces résultats.
Pour autant, l'étude Mahalo reste la première à montrer un effet positif pour un traitement sur l'atrophie
géographique : à 18 mois, le Lampalizumab semble réduire la progression de la taille de l'atrophie
géographique de 20 % comparativement au témoin, voire de 44 % dans le groupe de patients dits CFI+
traités mensuellement. A ce titre, la DMLA sèche pourrait devancer la DMLA humide dans la possibilité
d'une prise en charge médicale personnalisée, en proposant à une population ciblée (car porteuse d'un
certain gène) un protocole particulier.
Source : Extrait d'une interview parue dans « La lettre de l'association DMLA », n°33,
qui a publié un dossier spécial consacré à la DMLA sèche
9
DMLA humide : les anti-VEGF
Le traitement des DMLA néovasculaires (ou humides) repose sur des injections intraoculaires répétées d’antiVEGF (Vascular Endothélial Growth Factor), facteurs qui stimulent la croissance des vaisseaux sanguins. On
parle d'injections intra-vitréennes ou IVT.
En freinant la prolifération des néovaisseaux, ces médicaments peuvent stabiliser voire améliorer l’acuité
visuelle de certains patients11, et la répétition des IVT permet de maintenir le résultat obtenu. Une
surveillance ophtalmologique mensuelle est indiquée pendant plusieurs années (acuité visuelle, fond d’œil,
OCT12 et angiographies rétiniennes13 si nécessaire).
La prise en charge thérapeutique et le rythme de surveillance sont adaptés au cas par cas.
> Les anti-VEGF actuellement autorisés
Plusieurs anti-VEGF bénéficient d'une AMM (Autorisation de mise sur le marché) pour le traitement des
DMLA néovasculaires. Le Ranibizumab (Lucentis®, laboratoire Novartis) l’a obtenue en 2007 et le Pegaptanib
(Macugen®, Laboratoire Pfizer), moins utilisé, en 2006.
Le laboratoire Bayer HealthCare a plus récemment reçu l'AMM de l’Aflibercept (VEGF Trap-Eye, Eylea®) en
Europe. Selon les essais cliniques « VIEW 1 et 2 », l’Aflibercept et le Ranibizumab semblent équivalents, en
termes d’efficacité et de sécurité14.
> Le cas du Bevacizumab (Avastin®)
Le Bevacizumab (Avastin®, laboratoire Roche), voisin du Ranibizumab (Lucentis®), n’a pas été développé pour
une utilisation intravitréenne et ne possède donc pas d’AMM dans la DMLA (il est actuellement utilisé dans le
traitement du cancer colorectal). Différentes études, dont l’étude française GEFAL15 du Pr Laurent Kodjikian,
ophtalmologiste à l'hôpital de la Croix-Rousse (Lyon), ont conclu à une efficacité comparable des deux
molécules, sans différence significative de tolérance sur le plan général (hormis la survenue d’effets gastrointestinaux) ou local (les effets indésirables oculaires observés sont ceux de tous les anti-angiogéniques
administrés par voie intra-vitréenne).
Les membres de la Commission d'évaluation initiale du rapport bénéfice/risque des produits de santé ont
donc rendu le 19 mars 2015 un avis favorable à l’unanimité pour l’élaboration d’une recommandation
temporaire d’usage dans le traitement de la DMLA néovasculaire (voir encadré).
11 Chiang A, Regillo CD. Preferred therapies for neovascular age-related macular degeneration. Curr Opin Ophthalmol.
2011 Mar 21.
12 OCT : imagerie par Tomographie en Cohérence Optique
13 Angiographie rétinienne : photographies du fond de l’œil sensibilisées par l’injection intraveineuse d’un colorant qui
imprègne la rétine et ses vaisseaux.
14 Heier JS, Brown DM, Chong V, Korobelnik JF, Kaiser PK, Nguyen QD, Kirchhof B, Ho A, Ogura Y, Yancopoulos
GD, Stahl N, Vitti R, Berliner AJ, Soo Y, Anderesi M, Groetzbach G, Sommerauer B, Sandbrink R, Simader C,
Schmidt-Erfurth U; VIEW 1 and VIEW 2 Study Groups. Intravitreal aflibercept (VEGF trap-eye) in wet age-related
macular degeneration. Ophthalmology. 2012 Dec;119(12):2537-48. Epub 2012 Oct 17.
15
Kodjikian L, Souied EH, Mimoun G, Mauget-Faÿsse M, Behar-Cohen F, Decullier E, Huot L, Aulagner G; GEFAL
Study Group. Ranibizumab versus Bevacizumab for Neovascular Age-related Macular Degeneration: Results from the
GEFAL Noninferiority Randomized Trial. Ophthalmology. 2013 Aug 2. pii: S0161-6420(13)00524-1.
10
> Les anti-VEGF sur le long terme
L’effet initial des anti-VEGF dans le traitement de la DMLA humide est indéniable. Mais qu’en est-il à long
terme ?
Afin de répondre à cette question, des études ont été réalisées pour suivre des patients traités avec du
Lucentis® au-delà des habituelles deux premières années : l'étude Horizon a continué à suivre les patients
entre la 3e et la 4e année de traitement, puis l'étude Seven Up a pris le relais entre la 4e et la 7e année. Leurs
conclusions : un inexorable déclin16, qui paraît souligner que les injections certes ralentissent largement la
progression de la maladie (ce qui constitue déjà un énorme progrès) mais ne la bloquent pas. Ainsi, on
observe une baisse de l'acuité visuelle qui finit par redevenir égale à celle observée quatre ans plus tôt, avant
le début du traitement au Lucentis®. Chez les patients pour lesquels le suivi s'est prolongé durant 7 ans (Seven
Up), on constate un déclin avec une perte de 8,6 lettres à la fin du suivi avec le Lucentis®.
Pourtant, ces premiers résultats doivent être relativisés. Les patients de ces deux études ont certes bénéficié
d’un suivi ultérieur, mais via un protocole relativement souple (seules des visites de suivi trimestrielles étaient
par exemple planifiées) et laissé à la discrétion des investigateurs. Avec ce suivi moins strict que dans l'étude
initiale, on observe un déclin progressif.
Conscients de cette limite, les promoteurs de l'étude View17 destinée à montrer qu’un produit concurrent du
Lucentis®, à savoir l’Eylea®, n’était pas moins efficace, ont décidé de réaliser une étude d'extension avec un
protocole de suivi beaucoup plus strict et des retraitements systématiques tous les trois mois. Les résultats
montrent une meilleure conservation de l'acuité visuelle dans le temps18.
Ces résultats appellent deux conclusions :
- d’une part, les traitements anti-VEGF semblent agir sur les conséquences des VEGF, à savoir la
néovascularisation et l’exsudation ; en revanche, ils ne semblent pas avoir d’effet sur la cause
provoquant une surexpression du VEGF responsable de ces symptômes ; le traitement doit donc être
suivi à vie.
- D’autre part, la rigueur de suivi du traitement apparaît comme une condition nécessaire à son succès,
mais néanmoins non suffisante : un traitement strict ralentit davantage la chute de l’acuité visuelle,
mais ne la bloque pas totalement.
16
Rofagha S, et al; SEVEN-UP Study Group. Seven-Year Outcomes in Ranibizumab-Treated Patients in ANCHOR,
MARINA, and HORIZON: A Multicenter Cohort Study (SEVEN-UP). Ophthalmology. 2013 Nov;120(11):2292-9.
17 Les études View-1 et View-2 sont des études comparatives, randomisées en double aveugle, visant à montrer la
non-infériorité de l’aflibercept(Eylea®) au ranibizumab (Lucentis®) dans le traitement de la DMLA exsudative
rétrofovéolaire incluant des lésions néovasculaires choroïdiennes (NVC) juxtafovéolaires.
18
Kaiser PK, Subspecialty days, AAO, New Orleans, 2013.
11
Pourquoi ce déclin de l’acuité visuelle dans le temps ?
Dr Salomon-Yves Cohen, ancien interne et chef de clinique à la faculté de Paris XIICréteil, DEA de biologie du vaisseau, docteur en neurosciences, diplômé de
l’European Board of Ophtalmology, responsable de la consultation de DMLA à
l’hôpital Lariboisière (Paris) et auteur d’ouvrages spécialisés sur l’angiographie et la
DMLA.
Comment expliquer ce déclin de l’acuité visuelle dans le temps, même en cas d’un suivi très strict du
protocole de retraitement par injection d’anti-VEGF ?
Dr Salomon-Yves Cohen : Le déclin de l'acuité visuelle dans le temps repose sur trois éléments : l'atrophie, la
fibrose et l'échappement au traitement.
L'atrophie demeure le problème majeur à long terme. Elle peut expliquer qu’une situation s’améliore
grandement après les premières injections d’anti-VEGF (car les fuites de liquides sont réduites), puis qu’elle
se dégrade car l’atrophie continue à s'étendre progressivement. D’où cette impression d'un succès initial du
traitement mais au final de peu de gain sur le long terme. Ainsi, les anti-VEGF doivent être considérés
comme une bonne réponse, mais une réponse qui n'est pas totale : la bataille du néovaisseaux est gagnée,
mais la guerre de l'atrophie ne l'est pas.
Qu’en est-il de la fibrose ?
Dr Salomon-Yves Cohen : La fibrose est un mode évolutif mal connu, assez peu étudié. On sait que, dès que
le néovaisseau laisse place à cet épaississement de la couche profonde, on aboutit à un mauvais pronostic
visuel, même si l'on réalise moins d'injections.
Pour autant, il existe un espoir de réduire ces fibroses avec les anti-PDGF (anti-plateled derived growth
factor), et notamment le Fovista®. Lorsqu’ils sont utilisés de manière conjointe avec un anti-VEGF, ces antiPDGF semblent apporter un effet synergique qui permettrait de faire involuer des néovaisseaux choroïdiens
relativement anciens (alors qu’ils ne régressent pas lorsque l’on traite uniquement avec des anti-VEGF).
Quid de l’échappement au traitement ?
Dr Salomon-Yves Cohen : La décroissance de l'efficacité du traitement, qui peut se développer rapidement
lorsqu'une molécule est utilisée de manière répétée, concerne 2 %19 des patients. Dans ces cas,
l'augmentation du dosage reste sans effet. La seule solution envisageable : utiliser un autre anti-VEGF, par
exemple l’Eylea® chez un patient pour lequel le Lucentis® n’est plus efficace. D’où l’intérêt de disposer d’un
plus large arsenal thérapeutique pour lutter contre ces phénomènes.
Source : Nouveautés en DMLA, édition 2014
19
Eghøj MS, Sørensen TL.Tachyphylaxis during treatment of exudative age-related macular degeneration with
ranibizumab. Br J Ophthalmol. 2012 Jan;96(1):21-3.
12
L’association DMLA :
au plus près des malades et des aidants
Plus que jamais à l’écoute des patients et de leurs aidants, l’Association DMLA a, ces derniers
mois, multiplié ses antennes un peu partout en France, afin de resserrer le maillage de son réseau.
Elle investit également dans des actions de sensibilisation et d’information, à l’instar des Journées
nationales de dépistage et d’information… mais pas seulement : l’association répond présente
dans de nombreux salons, participe à des congrès professionnels et teste même l’intérêt de
proposer des opérations de dépistage, au fil de l’année.
Créée en 2003 par le Pr Eric Souied, et désormais gérée par des patients
soutenus par un comité scientifique, l’Association DMLA s'était dotée de
quatre missions principales :
• informer le grand public ;
• écouter, soutenir et aider les patients et les aidants ;
• intervenir auprès des services publics pour faciliter la vie des patients
et de leurs aidants;
• aider la recherche médicale et scientifique contre la DMLA.
Des antennes régionales pour être plus proche des patients
Portée par un nouveau message, « Ne soyez plus seul avec votre DMLA », l'association DMLA avait, dès
décembre 2013, affiché sa volonté d’orienter ses forces vers des actions destinées à toucher le plus grand
nombre de personnes concernées par la maladie. Et ce, en développant notamment le réseau d’antennes
locales.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- fin 2013, l'association comptait quatre antennes : Hauts-de-Seine, Picardie, Dordogne et AlpesMaritimes ;
- en mai 2015, l’association compte 11 antennes régionales avec l’ouverture, en sus des quatre
précédentes antennes, des associations DMLA de Fécamp-Normandie (76), de Noisy-le-Grand (93), de
Saint-Mandé (94), du Finistère (29), de Nancy-Lorraine (54), de Montélimar (26) et du Puy-en-Velay
(43). Et de nouvelles antennes devraient bientôt venir allonger cette liste !
Une présence renforcée dans les congrès et salons pour informer
En 2014, l’association a multiplié ses présences dans les congrès et salons grands publics, mais également
professionnels. Par exemple, à la demande du Groupement indépendant de pharmaciens Giphar,
l'Association DMLA a participé à leur forum annuel, qui s’est tenu à Amiens les 19, 20 et 21 septembre 2014.
13
Ce fut l’occasion d’informer ces spécialistes de la santé qui, paradoxalement, connaissent très peu la DMLA ;
or, en tant que professionnels de proximité, ils sont souvent questionnés par leurs clients.
Un dépistage pilote à reconduire
Il s’agissait d’une opération pilote, afin d’en tester l’efficacité. Le résultat aura largement confirmé les
besoins. L'Association DMLA, en partenariat avec le Lion’s Club, a participé dans le cadre du Forum Santé de la
ville, à une journée d’information et de dépistage organisée dans le centre commercial Les Arcades de Noisyle-Grand (93), le 9 octobre 2014. En complément du stand de l'Association DMLA, le Dr Boukhobza
(ophtalmologiste à Aulnay-sous-Bois, 93), équipé d’un rétinographe prêté par la société Haag-Streit, a
effectué un dépistage de DMLA de 14h à 16h. Au total, 26 personnes ont été examinées : 6 d’entre elles
présentaient une DMLA, à des degrés divers, dont une DMLA très avancée.
Le succès de cette opération pilote, tant en termes d’affluence que de dépistage de DMLA ignorées qui
pourront donc être rapidement prises en charge, conduit l’Association DMLA à réfléchir pour multiplier ce
type d’initiatives locales.
14
L'Association DMLA en quelques chiffres
L'association DMLA compte aujourd’hui plus de 1 800 patients adhérents.
Elle propose 11 permanences animées par des bénévoles (Picardie, Fécamp-Normandie, Hauts-deSeine, Saint-Mandé, Noisy-le-Grand, Finistère, Nancy, Dordogne, Puy-en-Velay, Montélimar, AlpesMaritimes), en sus de celle ouverte chaque lundi de 9h30 à 13h30 au Centre hospitalier de Créteil
(94). Vingt bénévoles, dont les coordonnées peuvent être obtenues via l'association, assurent
également une écoute téléphonique.
Un numéro vert, le 0800 880 660, gratuit depuis un poste fixe, est mis à disposition des patients et
de leurs aidants.
Retour sur onze années d'actions
Depuis sa création, l’Association a mené de nombreuses actions, créé bien des services et mis à disposition de
ses adhérents un ensemble d’outils, au rang desquels on retiendra :
•
les campagnes d’information et de dépistage qui ont débuté en 2007, initialement sous forme
itinérante (un camion sillonnait la France pour aller à la rencontre de la population). Durant la
première campagne nationale d’information et de dépistage de la DMLA de 2007, un camion s'est
rendu dans 13 grandes villes. 3 437 personnes ont bénéficié d'un dépistage : 609 cas de MLA
(maculopathie liée à l’âge), 84 cas de DMLA atrophique (sèche) et 54 cas de DMLA exsudative
(humide) sur au moins l’un des yeux ont été détectés.
15
En 2014, durant la 8e édition des Journées Nationales d’information et de dépistage de la DMLA, 354
praticiens (193 médecins libéraux et 161 hospitaliers) ont réalisé des dépistages. Une implication
médicale croissante depuis 2009 :
•
L’association DMLA est représentée lors de différentes manifestations et congrès, notamment celui
de la Société Française d’Ophtalmologie.
•
Fin 2012, l’association DMLA a participé à la mise en place d’une enquête sur la « qualité de vie » des
patients atteints de DMLA exsudative.
•
En 2013, l'association a adressé des kits DMLA (support, dépliant, bulletin d’adhésion) à destination
des centres d’ophtalmologie français.
•
En 2014, l’association a multiplié ses antennes, renforcé sa présence dans les congrès et salons, testé
l’efficacité d’une opération pilote de dépistage (voir page précédente).
Au service des patients
> Un numéro vert (appel gratuit depuis un poste fixe)
Un secrétariat reste à l’écoute du mardi au vendredi, de 9h00 à 13h00 et de 14h00 à 17h00.
La permanence téléphonique, « un expert à votre écoute », permet aux adhérents de s’entretenir avec un
ophtalmologiste membre du réseau DMLA.
Via le numéro vert, des rencontres avec un opticien spécialisé, une permanence d'écoute psychologique et
des entretiens avec une orthoptiste ont aussi été mis en place.
16
> Des relais à travers toute la France
Des bénévoles reçoivent les personnes qui le souhaitent le lundi de 9h30 à 13h30 à la « Maison DMLA » du
CHI de Créteil (téléphone : 01 45 17 51 55).
Des permanences de l’association assurent le relais un peu partout dans l'Hexagone. Les patients et leurs
aidants peuvent ainsi profiter des réunions régulières organisées par les antennes.
> Et aussi
La Lettre de l'Association DMLA, trimestrielle et en grands caractères, informe les adhérents de
l’actualité et leur fournit des informations pratiques ;
Un guide d’information sur la DMLA est édité et mis à jour chaque année à l’occasion des Journées
DMLA ;
Le site Internet de l’Association est adapté aux personnes malvoyantes, www.association-dmla.com ;
Le CDMLA, CD enregistré avec des ophtalmologistes experts de la DMLA, répond aux 40 principales
questions que posent les patients ;
Le site du service d’ophtalmologie de l’hôpital intercommunal de Créteil : www.creteilophtalmo.fr
L'association DMLA travaille actuellement à être reconnue Association d'utilité publique.
17
Les partenaires des Journées d’Information
et de Dépistage
La SFO (Société Française d'Ophtalmologie)
Fondée en 1883, et reconnue d’utilité publique en 1927, la Société Française
d’Ophtalmologie (SFO) a pour but « l’étude de toutes questions ayant trait à l’appareil
visuel et aux maladies des yeux ainsi que l'organisation de la Formation Médicale
Continue et l'Evaluation des Pratiques Professionnelles. »
Interlocuteur privilégié des autorités de tutelle médicales, la SFO s’implique à la fois
dans la mise en place de bonnes pratiques médicales, et dans les actions de prévention et d’information du
public. www.sfo.asso.fr
Le SNOF (Syndicat National des Ophtalmologistes de France)
Créé en 1906, le Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) a pour but
« d'étudier et de préparer, en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités
compétentes, l'application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant
se rapporter à l'exercice de l'ophtalmologie. »
Son site est destiné non seulement aux professionnels, mais aussi au grand public. Il comporte quatre grandes
rubriques : « Informer », « Expliquer », « Conseiller », « Défendre ». www.snof.org
L’AFO (Académie Française de l'Ophtalmologie)
Créée en 1999 à l'initiative de la SFO, du SNOF, du Collège des Ophtalmologistes
Universitaires de France et du Collège des Ophtalmologistes des Hôpitaux Généraux
de France, l'Académie Française de l'Ophtalmologie (AFO) a pour objet d'être
l'organisation représentative unique de l'ensemble des composantes professionnelles
(libéraux, hospitaliers, universitaires, chercheurs...) et associatives (SFO, SNOF, COUF,
COHF) de l'ophtalmologie française, et d'agir comme telle pour toute question relevant de ses objectifs.
L'AFO constitue également le Conseil National Professionnel de l'Ophtalmologie, interlocuteur officiel pour le
Développement Professionnel Continu des ophtalmologistes. http://www.afo.org
18
La Fédération France Macula (FFM)
Elle regroupe des ophtalmologistes, orthoptistes, scientifiques et spécialistes des
pathologies de la macula. Cette fédération a pour mission la réalisation de projets dans le domaine des
pathologies maculaires, parmi lesquels : études cliniques et études fondamentales dans le domaine des
pathologies maculaires ; aide aux publications d'articles originaux ; création d'un réseau de soignants
compétents dans le domaine des pathologies maculaires ; rédaction de recommandations dans le domaine
des pathologies maculaires ; actions de prévention dans le domaine des pathologies maculaires ; organisation
d'une réunion scientifique annuelle, nationale et/ou internationale ; relation avec les organismes de santé
publics et privés et l'industrie ; réalisation d'achats groupés ; création d'un site internet et communication
pour faire connaître l'association et les pathologies maculaires.
Le groupe NOVARTIS
Dans le domaine de la DMLA, le groupe Novartis a développé et
commercialisé la Vertéporfine, utilisée pour la photothérapie dynamique, ainsi que le Ranibizumab.
www.novartis.fr. Le groupe Novartis est partenaire depuis 9 ans des Journées Nationales d’Information et de
Dépistage de la DMLA.
Le groupe BAYER
Le groupe Bayer AG, basé à Leverkusen (Allemagne), est une
entreprise mondiale aux compétences majeures dans le domaine
de la santé, de l’agriculture et des matériaux de haute
performance. Filiale de Bayer AG, Bayer HealthCare compte 56 000 collaborateurs et a réalisé un chiffre
d’affaires de 18,9 milliards d'euros pour l'année 2013. Présente dans plus de 100 pays, c’est l'une des toutes
premières entreprises innovantes au monde dans le secteur de la santé humaine et animale et des produits
médicaux. En France, Bayer HealthCare compte 1 250 collaborateurs et est présente au travers de ses 5
divisions : Pharmacie, Diabète, Santé familiale, Santé animale, Radiology & Interventional. En permettant le
diagnostic et le traitement des maladies, ses produits sont le gage d’un plus grand bien-être et d’une
meilleure qualité de vie.
Bayer HealthCare a co-développé et commercialise EYLEA® (aflibercept, 40mg/ml, solution injectable) en
France afin de traiter chez l’adulte la forme exsudative (dite humide) de la DMLA. www.bayerhealthcare.fr
19
HOYA
Pionnier japonais en solutions optiques, HOYA est le 2ème verrier mondial.
La division Life Care englobe l’activité Vision Care fournissant des verres
ophtalmiques et exploitant des magasins pour la distribution de lentilles de contact.
L’activité « Santé » fabrique des implants intraoculaires pour la chirurgie de la cataracte et l’activité
« Médical » produit et commercialise des endoscopes pour le milieu hospitalier.
Dans un contexte de régulation de dépenses de santé, et d’évolution des styles de vie des patients,
HOYA renforce son rôle d’acteur de la santé publique en créant le département « Santé Visuelle » en 2013. Ce
département a pour principale mission de renforcer la politique du groupe, en matière de prévention des
pathologies oculaires (prévention de l’incidence), et place le besoin visuel du patient au cœur de son offre.
HOYA déploie des moyens importants pour innover en permanence avec, comme seul objectif, de satisfaire
les attentes des acteurs de la filière. La somme de ces actions explique la forte croissance de Hoya depuis
2005 et sa position de 2ème verrier en marque propre en 2011.
20
Pour en savoir plus
Liste non exhaustive de sites Internet permettant d'en savoir plus :
•
Basse Vision.net : www.bassevision.net
•
Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil : www.chicreteil.fr
•
Club Francophone des Spécialistes de la Rétine : http://retine.net/
•
Fédération Rétine : http://fedret.free.fr
•
Macular Degeneration Partnership www.amd.org
•
Société Française de Rétine : www.sfretine.org
•
Service hospitalo-universitaire d'ophtalmologie de l'hôpital intercommunal de Créteil :
www.creteilophtalmp.fr, entretient des relations étroites avec l'association et fournit de
nombreuses informations pratiques sur les données récentes de la littérature internationale
sur le sujet.
21
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