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L’aire géographique préférentiellement couverte
par l’Observatoire Villes Ports Océan Indien est
constituée des cinq états bordiers de l’océan
allant de la Somalie à l’Afrique du Sud en
passant par le Kenya, la Tanzanie et le Mozam-
bique et des îles du sud-ouest de l’océan Indien
d’habitants.
Si on souligne volontiers sa situation de
carrefour afro-asiatique, sa qualité de zone de
passage et d’échanges entre l’Asie et l’Afrique
orientale et australe, ses produits agricoles
-
sources halieutiques globalement préservées,
l’océan Indien occidental se trouve aussi face à
des menaces qui rendent son avenir incertain.
L’instabilité de certains états liée au sous-dé-
veloppement, à la sécheresse, aux troubles
favorise le développement de la piraterie mari-
dans le golfe d’Aden et au large de la Somalie
mais encore toujours plus loin vers l’est et le
sud de l’océan Indien. Celle-ci rend aléatoires
et renchérit les approvisionnements, aussi bien
locaux que mondiaux. Seul le développement
économique et social peut mettre durablement
Ce développement risque cependant d’être
compromis par l’évolution de la géographie des
routes maritimes. Déjà l’acheminement par voie
terrestre (oléoducs) jusqu’à la mer Méditerra-
née des hydrocarbures du Golfe avait allégé le
l’est jusqu’au Japon, vers l’ouest par le canal
de Suez et vers le sud-ouest, par le Cap après
avoir emprunté la voie stratégique du canal de
Mozambique. Avec le réchauffement climatique
s’ouvrent les passages de l’Arctique qui pour-
de Suez ou Le Cap. La modernisation du canal
de Panama ajoutera à cette marginalisation de
l’océan Indien en détournant par l’océan Paci-
atlantique qui l’empruntait jusqu’ici.
Plus que jamais, l’océan Indien occidental doit
tant que tel, se structurer en tant que région. Il
doit se réapproprier ses ressources halieutiques
pays non riverains. Il doit mettre en valeur ses
ses populations. Avec d’autres états, les pays
concernés se sont regroupés en organisations
. On en
attend le développement économique par une
augmentation des échanges et une plus grande
intégration à l’économie mondiale. Les ports de
la région se sont regroupés en deux associa-
tions, une couvrant les organismes portuaires
de l’Afrique orientale et australe, l’autre ceux
des îles3. L’Observatoire Villes Ports Océan In-
dien a passé des accords de partenariat ou envi-
sage de le faire avec les organisations régionales
concernées et avec les organisations portuaires
existantes. Il importe que les uns et les autres
s’enrichissent de leurs différences et qu’émerge
un sentiment d’appartenance régionale.
Les pays de l’océan Indien occidental doivent
la grande voie d’échanges entre l’Asie du Sud
d’autre part, voie d’échanges qui perdurera si se
poursuit le développement des pays concernés.
Les villes et les organismes portuaires jalonnant
cette « autoroute de la mer » ont créé des zones
franches et des ports francs pour développer
des industries d’exportation greffées sur cette
voie de passage. Ils se sont organisés en
d’exemple. Les membres de l’Observatoire
Villes Ports s’en rendront compte par eux-
mêmes : ce sont le port et la ville de Port-Louis
annuel de notre organisation.
Wilfrid Bertile
Président de l’Observatoire
Villes Ports Océan Indien
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thern Africa
3 APIOI : Association des Ports des Iles de l’Océan Indien
Cap sur Rio+20
Le report de la date initiale du
prochain Sommet de la Terre à
référence au premier sommet de
la terre dans cette même ville en
mondial avec cet autre rendez-vous
e conférence
de l’AIVP à Nantes et Saint-Nazaire
-
tiellement connu pour avoir jeté les
bases internationales du dévelop-
pement durable, le premier Sommet
de la Terre a initié le début d’une
déjà longue liste de rendez-vous
internationaux consacrés à l’avenir
de la planète et à l’amélioration
du bien-être de ses habitants. Ce
prochain rendez-vous brésilien aura
cette fois dans sa feuille de route la
question de l’économie verte et des
moyens d’accélérer son dévelop-
pement. Cette problématique fera
naturellement écho à nos propres
débats, en particulier dans le cadre
des sessions consacrées au “port
entrepreneur”. Nous le verrons
lors de la conférence de l’AIVP, les
questions des énergies marines
renouvelables, du développement
de l’écologie industrielle, de la lutte
-
velles perspectives prometteuses
aux villes portuaires qui veulent
assurer leur avenir tout en préser-
vant celui de la planète. Sans nul
doute, en débattant cette année en
France, à Nantes et Saint-Nazaire,
de l’avenir durable des villes por-
tuaires, nous serons au cœur des
Jean-Pierre Lecomte
Président de l’AIVP
L’océan Indien entre
marginalisation et intégration
Dockinfos
LE RÉSEAU MONDIAL DES VILLES PORTUAIRES
FOCUS
NUMÉRO 79, FÉVRIER 2012
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