00:59:46 "...or il se trouve que 1998, si ces données sont justes, est la plus chaude du siècle, des 150
années dernières, et quand vous enlevez les 10 dernières années, vous avez vraiment l'impression
que pendant 30 ans ça décolle. Manque de chance, depuis 10 ans, et ça là encore quelque chose que
je ne vois pas beaucoup dans les journaux, ça fait 10 ans que la température décroit, et vous voyez :
le maximum décroit, le minimum décroit, la moyenne décroit..."
Affirmation fausse : selon les estimations des deux centres du CRU
(http://www.cru.uea.ac.uk/cru/data/temperature/nhshgl.gif) et du GISS
(http://data.giss.nasa.gov/gistemp/graphs/Fig.A2.lrg.gif), la température moyenne annuelle a
continué à augmenter à partir de 2000 jusqu'en 2006, année qui fût légèrement plus chaude que
1998.
01:00:05 "Il y a 10 ans que nous sommes passés dans un nouveau mode, je ne sais pas combien de
temps il durera, mais personne n'en parle, il n'est absolument pas prévu par les modèles numériques,
qui tous accrochés en 98 démarrent exponentiellement. Donc déjà le [sic] modèle du Giec, 2 ans
après sa publication, il est faux d'au moins 0,4ºC c'est-à-dire la quasi totalité de l'augmentation de
température depuis 60 ans.
Affirmation fausse : les courbes en rose montrées précédemment, à l'évolution soit-disant
'exponentielle', représentent les moyennes d'une vingtaine de simulations, dont les évolutions
individuelles sur quelques années peuvent être très différentes. Ce comportement individuel est
illustré sur cette figure du rapport du Giec :
http://www.ipcc.ch/publications_and_data/ar4/wg1/en/figure-10-5.html .
01:07:22 "Et une fois que c'est corrigé, si vous refaites la tendance, vous avez une jolie parabole,
qui monte au début, qui descend à la fin, depuis 10 ans, comme par hasard, que le soleil descend la
température descend, et l'amplitude c'est UN watt par m2. Ils se sont trompés d'un facteur 10. Aucun
modèle numérique actuel n'a cette valeur, ils ont tous la valeur de 0,1. Il suffit d'aller changer une
carte dans le programme et de mettre 1, et déjà, ben comme ils disent que le gaz carbonique c'est 2,
au lieu d'être 1/20 ça deviendra la moitié, ça devient sérieux."
Affirmation fausse et malhonnête : la variation du flux solaire (irradiance totale), qu'elle
soit de 0.1 ou 1 W/m2, doit être divisée par environ 6 (divisée par un facteur géométrique de 4 et
multipliée par l'albédo global de 0.3) pour être comparée avec le forçage des gaz à effet de serre. M.
Courtillot a déjà fait cette erreur dans son papier de 2007 paru dans EPSL, et l'a reconnue dans sa
réponse à notre commentaire (http://dx.doi.org/10.1016/j.epsl.2007.09.046). Il est donc tout à fait
malhonnête de sa part de continuer à propager cette idée fausse que le forçage solaire direct serait
de l'ordre du W/m2.
01:09:20 "Toute la partie droite, c'est la modélisation numérique en chaleur de l'effet de serre."
Affirmation erronée : V. Courtillot semble ne pas connaître les mesures du bilan radiatif par
satellites (programme ERBE depuis 1984)
01:09:27 "Vous voyez les chiffres dont je viens de vous parler. Bon le soleil, il bouge de 1 W/m2, Le
gaz carbonique, si ils se trompent pas, en doublant il bouge de 2 W/m2."
Affirmation doublement fausse et malhonnête : le forçage dû à la variabilité solaire est de
1 W/m2 divisé par un facteur géométrique de 4 et réduit de l'albédo global (multiplié par 0.7), soit
~0.18 W/m2 , comme expliqué par V. Courtillot quelques minutes auparavant en décrivant le bilan
énergétique global de l'atmosphère. Un doublement de la teneur en CO2 est responsable d'un forçage
de l'ordre de 4 W/m2 et non 2 (cf. http://www.ipcc.ch/publications_and_data/ar4/wg1/en/ch2s2-
3.html).
01:16:59 "Maintenant on divise le gaz carbonique par 6 et on multiplie le soleil par 10, et donc ces
deux valeurs avec lesquelles j'ai commencées qui étaient en gros de 1 et 1/20, sont devenues en gros
de 2/3 et 1/3."
Affirmations erronées : si on suit les explications de M. Courtillot, les forçages respectifs
du CO2 et du soleil seraient de 1/6 et 1/2 de W/m2, et pas 2/3-1/3, mais c'est "oublier" de diviser
l'impact du soleil par ce facteur 6 (prise en compte de la géométrie de la Terre et de son albédo), ce
qui donne 1/6 et 1/12 de W/m2. De plus M. Courtillot s'est mal renseigné puisque le forçage du CO2
est de 1,5 W/m2 sur le dernier siècle et pas de 1, et même de 3 W/m2 en ajoutant les autres gaz a
effet de serre (CH4, N2O, etc; cf. http://www.ipcc.ch/publications_and_data/ar4/wg1/en/figure-2-