AVANT PROPOS
A la suite du séisme de L’Aquila (Italie 2009) et des événements judiciaires qui ont suivi
impliquant la communauté des sismologues italiens, la communauté scientifique françaises
concernée par les risques telluriques et la direction de l’Institut national des sciences de
l’Univers du CNRS (INSU) se sont interrogés sur le degré de préparation de la communauté
scientifique française en cas de catastrophe majeure survenant sur le territoire métropolitain
ou dans les départements d’outremer.
Après le travail d’un groupe d’experts mis en place par la direction de l’INSU et l’auto
saisine du Comité d’éthique du CNRS, la Commission spécialisée du domaine Terre Solide
de l’INSU a organisé une table ronde sur le thème des risques telluriques en France dans le
cadre de son travail de prospective, qui s’est conclu à Cabourg en novembre 2014, lors
d’un colloque de restitution.
La conclusion de cette table ronde a été d’énoncer la nécessité de faire un état des lieux
complet, sous la forme d’un livre blanc destiné principalement à informer les autorités, sur :
l’avancée des connaissances concernant les processus telluriques (séismes, éruptions
volcaniques, glissement de terrain) ; l’état des moyens mis oeuvre pour l’observation, la
recherche, et dans certains cas la surveillance et la prévision des catastrophes telluriques ;
la responsabilité et l’implication de la communauté académique en cas de catastrophe
majeure, la communication des scientifiques en cas de crise.
La préparation de ce livre blanc a été confiée, sous l’égide de l’INSU, à un groupe de travail
comprenant volcanologues, sismologues, géophysiciens issus d’une dizaine de laboratoires
concernés dont le CNRS est co-tutuelle. Elle s’est donc effectuée dans le cadre du CNRS.
Les tsunamis ayant précédemment fait l’objet d’un travail de réflexion inter-organismes qui
a conduit à la mise en place du CENALT en 2009, les tsunamis n’ont pas été traités
spécifiquement dans ce document.
Le document présent marque la fin d’une première étape, celle de l’état des lieux réalisé par
le groupe de travail. Ses conclusions et recommandations doivent maintenant être
soumises à l’avis de la communauté scientifique concernée afin d’achever ce travail et
d’éditer le livre blanc demandé. La journée atelier-débats, prévue le 17 novembre 2016 à
l’Institut de physique du globe de Paris sera le moment, pour le groupe de travail, de
recueillir l’avis et l’engagement à ses côtés de la communauté scientifique en charge des
aléas telluriques avant d’achever sa mission.